Le porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Billié Bi Nzé, a annoncé l’intervention du Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, devant le Parlement réuni en congrès ce mercredi 12 septembre 2012. La teneur de la déclaration attendue n’a pas été communiquée. 
Le porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Billié Bi Nzé - © Désiré Dzonteu/gabonreview.com
La conférence de presse donnée le 11 septembre a permis au porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Billié Bi Nzé, de livrer un résumé des actions récemment menées par le président de la République. Il s’est agi de la sortie ayant conduit Ali Bongo à Bitam dans la province du Woleu-Ntem. Il était question pour lui de mettre fin à la polémique autour du projet d’hévéaculture qu’entend développer le groupe Olam dans la localité. Billié Bi Nzé est également revenu sur la visite par le chef de l’Etat du tracé du projet de construction de la route 2×2 voies devant relier le centre-ville de la capitale gabonaise au quartier Lalala. La visite du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) et la descente du président de la République dans le Sud du Gabon où il a inspecté le réseau routier en construction ou en réfection ainsi que divers projets et réalisations, ont également figuré en bonne place dans le propos liminaire du porte-parole.
Congrès du Parlement
Le clou de cette conférence de presse a cependant été l’annonce de l’intervention du président de la République devant le Congrès du parlement. Une initiative, a expliqué le quotidien L’union, qui répond à l’article 24 de la Constitution disposant que «Le président de la République communique avec chaque chambre du Parlement par des messages qu’il fait lire par le président de chacune d’elle. A sa demande, il peut être entendu par l’une ou l’autre des chambres du Parlement réunies en congrès». Le texte précise que «Ces communications ne donnent lieu à aucun débat».
De tradition au Gabon, les deux chambres du Parlement n’ont souvent été réunies en congrès qu’à l’occasion d’une révision constitutionnelle, ainsi qu’il en a été le cas le 28 décembre 2010 pour l’adoption de l’actuelle constitution et en 1995, après la signature des Accords de Paris. On note que même la ratification des traités internationaux n’a jamais donné lieu à un congrès du Parlement. Le sujet que va livrer le président de la République aux parlementaires ce 12 septembre doit donc être d’extrême importance. Des bruits ont immédiatement courrus qu’il y serait question de laisser le parlement décider de l’opportunité de tenir au Gabon la conférence nationale qui alimente actuellement toutes les conversations, mais vu la position du pouvoir sur le sujet, il y a peu de chance que ce soit cela. Alain Claude Billié Bi Nzé s’est contenté d’insinuer que la surprise sera de taille.
Conférence nationale souveraine
Répondant aux questions, Alain Claude Billié Bi Nzé a été amené à s’exprimer sur la dernière sortie de l’opposition gabonaise, indiquant que la conférence nationale souveraine est «sans objet parce qu’elle ne correspond à rien. Elle est sans objet parce que de par le monde, lorsque vous entendez parler de Conférence nationale, c’est que soit les institutions de la Républiques sont paralysées, soit il y a une crise importante dans le pays qui empêche que le pays fonctionnement normalement. Qu’il y ait au Gabon des gens qui ne se retrouvent pas dans la gestion actuelle du pays, ce n’est pas cela qui fait du Gabon un pays en crise».
Au sujet de la formation de l’Union des forces du changement (UFC), le porte-parole a rappelé que «ce n’est pas la première fois que l’opposition se réunit. Nous sommes au Gabon et les tentatives de l’opposition de se regrouper en une force unie ont souvent existé. Mais elles n’ont pas souvent donné lieu à la désignation d’un leader. Il y a eu plusieurs expériences par le passé. Cherchez à trouver parmi eux aujourd’hui quelqu’un qui soit leader, c’est un peu comme si vous cherchiez un leader dans un panier à crabes… cette opposition est idéaliste, disparate, il y a là-dedans des gens dont vous vous demandez ce qu’ils font ensemble… qu’est-ce qui les unit ? Nous observons ça avec curiosité. C’est pour nous un drôle d’attelage. On verra bien là où ça va aller. C’est quand même important parce qu’il nous faut une démocratie dynamique. Le pouvoir a effectivement besoin d’avoir en face une opposition qui puisse faire des propositions.» Toutes choses qui devraient laisser penser que l’intervention d’Ali Bongo au Parlement ne saurait porter sur la validation de cette idée de conférence nationale. On devra donc attendre cette déclaration que Billié Bi Nzé a qualifiée d’extrême importance.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Le citoyen libre dit :

    «sans objet parce qu’elle ne correspond à rien. Elle est sans objet parce que de par le monde, lorsque vous entendez parler de Conférence nationale, c’est que soit les institutions de la Républiques sont paralysées, soit il y a une crise importante dans le pays qui empêche que le pays fonctionnement normalement. Qu’il y ait au Gabon des gens qui ne se retrouvent pas dans la gestion actuelle du pays, ce n’est pas cela qui fait du Gabon un pays en crise».
    OK Monsieur le porte-valises d’ALI Bongo , nous allons te donner cette crise que tu veux pour qu’il y ait CNS.

  2. Le citoyen libre dit :

    « On verra bien là où ça va aller. » oui c’est vrais que l’opposition c’est toujours regroupee pour trouver un seul leader, mais nous savons que nous finirons par l’avoir pour l’interet du Gabon.

  3. Ayong dit :

    Le perroquet de la présidence a tendance à se prendre pour le chef alors qu’il n’est que simple valet. Pauvre Gabon !

  4. La Fille de la Veuve dit :

    Cet après-midi à 14h, la montagne accouchera d’une souris.
    Et comme dans ce pays on ne respecte désormais rien, on aura vraissemblablement déplacé les parlementaires pour rien. Mais vu ce qu’ils valent, ils l’auront bien mérité.
    C’est cela le Gabon qui Emerge désormais.

  5. jules obiang dit :

    le parlement PDG et ses accolytes représente officiellement 27% du peuple gabonais. Donc pas représentatif de la majorité du peuple. Le discours d’Ali devant un tel parlement n’est rien d’autre qu’une imposture, d’un président mal élu devant une assemblée mal élue. Un regroupement de faussaires et d’illégitimes. Q Rien de bon, d’intelligent et de rationnel ne peut sortir d’un tel rassemblement. Il faut que cela change,le Gabon mérite mieux que ça, que dis-je beaucoup mieux que ça.

  6. Petit-Connard Ogandaga dit :

    Ali Bongo se moque des institutions.
    Selon le site de l’UJPDG de France, il va parler de l’Unité Nationale, de la Jeunesse, du Plan national des Infrastructures et du Programme stratégique Gabon émergent. C’est bien triste de réunir un congrès du Parlement pour ces disques déjà rayés en moins de 3 ans. Le type s’ennuie et il va encore prétexter de l’unité nationale pour insulter et menacer l’opposition, comme il l’a fait dans le discours à la Nation du 16 août 2012. C’est pas un président, juste un acteur en quête de public et de projecteurs.

  7. demain un jour nouveau dit :

    Qui s’etonnera du taux d’abstention record qui se profile aux prochaines echeances electorales: personne. La vie politique dans notre pays va de mal en pis, les institutions sont bafouees voire marginalisees! A qui la faute? A nous qui cautionnons cela bien assis dans nos fauteuils. Mais qui d’entre nous a reellement le courage de s’engager? Tres peu et le plus souvent ceux la se retrouve a « sans famille » pour avoir exprimer leur ras le bol. On a le Chef que l’on merite.

  8. Ongouori dit :

    Dieu ne nous a pas donné le droit de faire ce que nous sommes en train de faire du GABON il nous regarde,il nous observe et un jour il va nous sanctionner.(Omar Bongo Ondimba).
    ALI BONGO ZERO!!!!!!!!!!

  9. nkoumdoum dit :

    Gagui va réaffirmer son encrage ni à droite, ni surtout à gauche mais à la… dictature équatoriale.

  10. Abou dit :

    Quand les délinquants font la loi c’est que nous sommes au Gabon.
    Vive l’UFC pour que vive la liberté tant attendu par la majorité des compatriotes.

  11. dope dit :

    Qui a déjà déshabillé un Recteur d’une université gabonaise ?

  12. Regab dit :

    J’aurai ouie dire que Marie Madeleine Mborantsuo serait reconduite à la présidence de la Cour constitutionnelle!! Est-ce vrai ou faux?

  13. MBA dit :

    Quel crédibilité aux Paroles d’un Ancien Prisonier et avec quel casier Judicaire?
    Il faut être au Gabon où la honte te tue pas, pour élever comme porte parole de la Présidence un bandit qui fait des chèques sans provision !!
    Quelle image? Quel model pour l’ascension sociale dans notre admnistration?

  14. mboukoummame dit :

    Selon les traditions africaines, on dirait qu’on a jeté un mauvais sort au Gabon.
    Le Gabon est un beau petit pays qui a perdu sa crédibilité sur le plan national à travers ses représentant qui sont des voyous de grand chemin aux casier judiciaire bien garnit en l’exemple du porte parole de la présidence gabonaise. Au fait ABO n’a pas trouvé quelqu’un qui pourrait faire l’affaire, surtout pour son image ?
    Et sur le plan international, le même porte parole vient de s’illustrer en faux et usage de faux. franchement on pourrait conclure que le Gabon est un pays de faussaire.
    Nous comprenons très bien la position de la France de F.Hollande parce que on dit chez nous que : une seule dent fait pourrir toute la bouche.

  15. Le citoyen libre dit :

    ALI la démocratie se nourrit de l’opposition.
    Tu as été le 1er a avoir violé les institutions du pays

  16. demain un jour nouveau dit :

    Bon tout est desormais clair, le pouvoir en place ne veut pas entendre parler de votre conference nationale souveraine ou pas, ni dun quelconque dialogue nationale. Tout va bien au Gabon, et il est instament demander aux honorables et venerables deputes et senateurs de la majorite de bien vouloir fermer leur « g… ». La recreation est terminee, le Gabon est sur la voie de l’emergence et rien ne stoppera la mise en oeuvre du breviaire du pouvoir: le P.G.E (a lire le Plan strategique Gabon Emergent). je me demande sincerement a quand demain sera un jour nouveau dans notre democratie bananiere…

  17. supernova dit :

    « En chacun de nous, il y a nous et l’autre parce que dans tout homme, il y a deux êtres, un être individuel qui se perd dans les méandres de la solitude, et un être social qui se construit exclusivement par l’acceptation de l’autre«  Ali bonbgo se perd…Il met ce pays en danger

  18. La Fille de la Veuve dit :

    Et si cet article de la Lettre du Continent etait une explication de la fameuse reunion du Congres qui somme toute n’est que la reunion des parlementaires du PDG>
    «  »
    Selon la lettre du Continent, AMO mobilise la baronnie contre Ali
    Le président Ali Bongo s’inquiète des effets du discours de l’opposant André Mba Obame sur les anciens barons de son père, qu’il a pris soin d’écarter du pouvoir.
    Fébrilité au sommet de l’Etat comme en témoigne la très discrète rencontre, le 23 août à Franceville, capitale du Haut-Ogooué, entre Ali Bongo et les chefs de village de cette province, fief des Bongo. Entouré de sa mère, Patience Dabany, de l’ancien ministretéké Idriss Ngari et de son oncle Fidèle Andjoua, le président gabonais a tenté de mettre en garde ses « parents » contre le discours d’André Mba Obame « AMO ». A l’instar des partis d’opposition regroupés au sein de l’Union des forces du Changement (UFC), qui se sont retrouvés du 7 au 9 septembre à Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié (sud), le principal opposant au régime exige la tenue d’une conférence nationale souveraine visant à refonder les structures de l’Etat. Sur le fond, Ali Bongo semble beaucoup plus inquiet par l’écho que ce type d’appel provoque chez ses « frères » du Haut-Ogooué, fief du régime. Alors qu’elle était censée remobiliser les membres duParti démocratique gabonais (PDG) de cette province, la rencontre de Franceville a surtout contribué à les diviser.
    Plusieurs anciens barons d’Omar Bongo écartés depuis 2009 s’avèrent de plus en plus favorables à une telle conférence nationale. Député d’Okondja, l’ex-ministre des affaires étrangères, Paul Toungui, compagnon de Pascaline Bongo, devrait appuyer l’initiative de son ami René Ndemezo’o Obiang, ex-ministre des sports et membre du PDG appelant son parti à accepter l’organisation d’une grande assise nationale. De leur côté, les deux anciens ministres d’Omar Bongo originaires de Bakoumba et Moanda, Célestin Bayoghaet Jean-Valentin Leyama, ont repris contact avec Zacharie Myboto, vice-président de l’UFC.
    Autre membre de la baronnie Bongo, l’ancien DG de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Antoine Yalanzele, responsable du PDG à Franceville, s’est dit, à son tour, prêt à participer à cette conférence. Tout comme l’ancien puissant patron de laComilog, Marcel Abéké. De son côté, l’ancien ambassadeur du Gabon à Paris, Jean-Marie Adzé, vient de réactiver ses réseaux avec l’opposition.
    Source: La lettre du continent/ 13 septembre 2012
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    • ni lire ni écrire dit :

      Ancien ceci, ancien cela… ca fait beaucoup d’anciens… les « décus de l’émergence » sont -ils ceux qui ne peuvent plus « manger » comme avant?

    • Le citoyen libre dit :

      @ La Fille de la Veuve,
      ALI veut gérer le pays qu’avec sa famille adoptive. Pourquoi va -t-il chercher le soutient dans le Haut-Ogooué ? ce n’est pas du tribalisme par hasard ? Cela veut-il dire que les autres provinces sont également contre lui ?
      ALI bientôt tu vas te retrouver seul, la marche vers le changement a commencé.

  19. Genéviè Medouang dit :

    Qu’on le veuille ou non j’aime ces deux phrases prononcées ce soir par Ali Bongo Ondimba devant le Congrès du Parlement.
    « L’histoire du Gabon c’est aussi l’histoire de ces quarantesix
    esclaves originaires du Congo, du Cameroun et d’ailleurs, libérés et débarqués sur les côtes de l’Estuaire en 1849 après l’abolition de l’esclavage et qui, plus tard, contribueront à la création de Libreville, « la ville des esclaves libérés ».
    Ces origines multiples sont, avec les alliances et les migrations récentes, le fondement même de la richesse de notre nation et de l’évolution de nos coutumes « .

    • Le citoyen libre dit :

      @ Genéviè Medouang
      Quel est rapport avec la précarités que nous vivons aux Gabon ?
      ALI veut nous faire une leçon d’histoire ou il veut justifier la présence des étrangers au sein de la présidence ?
      Moi je n’est rien compris de son discours, la seule chose c’est qu’il ne veut dialoguer avec l’opposition, il est consient que tout le monde ne veut plus de lui.

      • Genéviè Medouang dit :

        Cher Le citoyen libre,
        En personne structurée et certainement bien instruit, intelligente et même sage que vous-êtes, je pense que quelque part, vous avez un petit peu annihiler votre sens de discernement avec votre appartenance très marquée dans l’opposition. Ce qui est un choix judicieux et raisonnable lorsqu’on sait que d’autres se cachent et parlent de centristes ou autres.
        Ceci dit, loin de moi l’idée de justifier Ali Bongo Ondimba et ses ministres, loin de moi l’idée de défendre le PDG, loin de moi l’idée de condamner encore moins l’opposition gabonaise qui fait son devoir de s’opposer ‘’raisonnablement’’, je n’ai fait qu’extraire de ce discours, prononcer devant le Congrès du parlement, une phrase qui peut permettre à mon fils, à ma fillette de comprendre que nous (Le Gabon) sommes les enfants d’un même destin. Oui je dis bien d’un même destin.
        Ce qui n’a certainement rien à voir avec « la précarités que nous vivons aux Gabon ». Mais elle a tout son sens dans la mesure où si les équilibres de notre pays, pour moi, sont rompus, peut conduire à la catastrophe et même dans ce cas au pire que « la précarité que nous vivons aux Gabon ».
        Je refuse de pouvoir lire et de ne pas discerner dans un texte, une belle phrase, même juste pour mon intelligence. Qu’elle soit d’un opposant ou d’un Pdégiste, je la noterai et je la partagerai avec ceux qui comme moi, utilisent leur intelligence et non leur raison.
        Le Gabon a des problèmes, certes. Mais, ce n’est pas pire qu’ailleurs. Il ne faut pas que l’on transforme tout en terrain de contestation. Cherchons et à vous, je dirai cherchez des pistes qui vous exonère de votre emprisonnement de la pensée dans le dénie absolue de voir ou d’entendre Bongo.
        Car, même Bongo enlevé, je ne crois pas que celui qui sera là changera quarante ans de mentalité rétrograde, attardée à la limite et même attentiviste et fainéante. C’est comme cela que nous sommes vus à l’extérieur de notre pays que nous chérissons tant. Nous avons besoins de faire comme dans les autres pays où les gens se lèvent tôt et dorment tard pour sortir de la «précarité que nous vivons aux Gabon » comme vous dites, au lieu de contester inutilement.
        Franchement n’attendez rien de ceux qui croient qu’aujourd’hui ou demain qu’ils donneront un coup de baguette magique pour nous sortir de « la précarités que nous vivons aux Gabon ». C’est trop rêver et c’est ça vraiment être GABONAIS.

  20. Le citoyen libre dit :

    Au chef, il faut des hommes et aux hommes, un chef.
    Dans un pouvoir despotique, la main lie le pied ; dans une démocratie, c’est le pied qui lie la main.
    La vache qui reste longtemps en place, s’éloigne avec une fléchette.
    L’héritier du léopard hérite aussi de ses tâches.

  21. demain un jour nouveau dit :

    cette adresse aux deputes et aux senateurs est une reunion entre pdgiste, il fallait tenter de ramener le calme dans la maison au moment ou dans le camp PDG des dissonances sonnent (ndemezo,coniquet et biyogue mba). Mais on aurait pu tout simplement nous eviter un direct televise a grand renfort d’annonce ca nous aurait eviter d’observer l’air ebete, etourdi et totalement endormi de nos parents sur leur fauteuil.

  22. SCO dit :

    C’est Alain Claude qui a déshabillé Ona Ondo alors recteur de l’UOB. C’est également lui qui a dit qu’il était urgent de débaptiser l’UOB et la renommer Université Joseph Redjembé

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