Viande tendre délicatement passée dans des fumoirs chargés de bois spécifiques pour lui donner un goût unique qui rappelle bien le goût des coupés-coupés made in Gabon, ceux proposés par les frères Aperano conquièrent la France et l’Europe. La fratrie qui a fait de la commercialisation de ce met son business a créé en France le label « Coupés-coupés France » pour formaliser leur commerce. La marque déposée séduit plus d’un.

Les frères Apérano avec l’ambassadeur du Gabon en France. © D.R.

 

Si la réputation des grandes tables auréolées d’étoiles est souvent la signature de grands chefs, la renommée des coupés-coupés en France elle, semble devenir la griffe des frères Aperano. Nés d’une mère belge et d’un père gabonais, Christian et Stéphane Aperano ingénieur du son pour le premier et ingénieur en robotique pour le second, ont fait de la commercialisation de ce met typiquement africain et particulièrement gabonais, leur métier. «On connait les coupés-coupés depuis toujours. Mais on les a redécouverts lors d’un séjour en Belgique chez notre grand-frère. A notre grande surprise, il avait préparé les coupés-coupés», a relaté Christian sur les antennes de Gabon 1ère. «C’était bon. Ce jour-là après avoir mangé, j’ai dit je vais en faire un business. Je vais commercialiser ça. On a rigolé à table», a-t-il poursuivi. 

Premier à se lancer dans l’aventure, de retour chez lui à Lyon en France, il fabriquera son premier fumoir à partir d’un fut à gasoil. Féru de cuisine, il invitera des amis à la dégustation. Ces derniers trouveront que «le goût des coupés-coupés y était en mieux». De bouche à oreille, des gens dans différentes villes de France apprendront qu’il « fabrique » des coupés-coupés à Lyon, mais ce n’était pas encore commercialisé. «C’est parti de là. Des inconnus ont commencé à me contacter», a-t-il fait savoir indiquant que face à la demande, il a dû improviser la commercialisation des coupés-coupés, ouvrir une page Facebook provisoire pour permettre aux intéressés de passer commande et fixer un montant.

Christian Apérano en plein exercice de son métier. © D.R.

«Ça a pris trop vite de l’ampleur !»

«La première fois en moins de 2h il n’y avait plus rien», se souvient-il heureux. «Ça a pris trop vite de l’ampleur», a-t-il affirmé disant avoir été très vite, dépassé en matière de production, comptabilité, logistique, expédition. «J’ai dû appeler mon frère pour qu’il vienne m’aider», a-t-il confié sous le regard approbateur de son frère Stéphane. La team comptait un 3e membre, Ted Sabefoumou, un autre gabonais pour sa part ingénieur des systèmes d’information et ingénierie financière, mais qui choisira de ne pas poursuivre l’aventure. «Il avait certainement une autre vision des choses, il est parti. On est resté à deux», a déclaré Christian.

La marque « Coupés-coupés France » sera créée en mars 2021 avec à la clé, l’expédition de façon formelle des mets dans plus de 10 villes en France.

À côté des Gabonais qui étaient heureux de se régaler de leurs coupés-coupés, les européens étaient plutôt curieux de les découvrir. «A force de travailler sur le marketing et la communication il y a de plus en plus d’européens de France qui connaissent les coupés-coupés et qui font des commandes», a indiqué Stéphane. Les frères disent proposer en France, quelque chose de différent «Ce goût fumé, ce parfum que la viande a, il est unique. Il est propre à chez nous», affirme Christian. «Tout ce qu’on utilise est bio et culturel», a-t-il ajouté disant avoir suivi une formation alimentaire à l’issue de laquelle il a obtenu un certificat de ses compétences en la matière. 

Des personnes dégustant les coupés-coupés France. © D.R.

Une mixture délicate pour un goût unique

Ce qu’il y a de différent et de mieux dans leur met, expliquent les frères, la viande et la cuisson. «C’est une viande de très bonne qualité, c’est une viande charolaise. Un type de viande très prisé en France notamment en matière de qualité. On s’est démarqué par la tendresse de la viande, l’assaisonnement qui est assez spécifique», a commenté Christian. Selon lui et son cadet, la cuisson dure environ 7 heures de temps, tant ils s’attèlent à faire mariner la viande, assaisonner comme il faut en plus d’utiliser du bois spécifique. «Ça fait partie de notre secret on mixe dans notre cuisson, bois, charbon, feuillage», disent-ils. Avec leur « Coups-coupés France » les frères étaient présents, à deux reprises, au plus grand festival culinaire en France. «On a fini extrêmement bien placé au niveau des ventes», se réjouissent-ils.

La 1e année ils étaient dans le Top 3. La 2e année, 5e avec deux jours de festival sur les 4. «Ici en France tout ce qui est culinaire est mis en avant de façon étonnante. Tout ce qui touche à la cuisine, quand c’est bon ça marche», assure Christian. «Aujourd’hui on vend des coupés-coupés dans toute l’Europe», a-t-il révélé précisant que les gens peuvent commander d’un site internet ou aller en boutique en acheter. Leurs aliments, confient-ils, sont conservés à 3° sous vide pour entretenir la qualité, l’odeur et le goût. «Quand on ouvre le paquet et on chauffe, le fumé ressort automatiquement», disent-ils.

 
GR
 

9 Commentaires

  1. Gladys dit :

    « Ce mets typiquement africain et particulièrement gabonais »??? Merci de corriger que l’appellation est née au « Gabon » mais le mets en lui-même est d’origine ouest-africaine principalement du Niger et s’est répandu dans toute l’Afrique. Il est important de faire correctement vos recherches avant d’écrire vos articles afin d’éviter l’appropriation culturelle d’autrui et induire les lecteurs en erreur.

    • La Rédaction dit :

      Parce que vous croyez qu’on ne le sait pas ? Si chaque fois qu’on écrit sur une voiture japonaise, on doit rappeler que l’automobile a été inventée en Europe, c’est pas des articles qu’il faudrait. Plutôt des livres.
      L’histoire des coupés-coupés, leur ethnographie ou leur étude topographique n’était pas notre sujet.Et on n’a écrit nulle part que c’est «né au Gabon». Relisez l’article.
      Et puis, bien souvent séché ou boucané, le Soya nigérien ou Tchadien n’a rien à voir avec nos coupés-coupés (hormis la découpe en fines lamelles, trouvable d’ailleurs dans bien d’autres arts culinaires à travers le monde). La préparation des nôtres est plutôt calquée sur celle des Camerounais. Faut faire correctement vos recherches avant d’écrire vos commentaires et induire les autres lecteurs en erreur en jouant au savant.

  2. Lomani dit :

    Weh ça chauffe ici ohhh venez ohhh (:) @gladys c’était pas le but de l’article. a paris il y a des senegalais qui font du bon tchiep comme au senegalais recemment sur linkind j’ai lu un post sur un jeune senegalaise qui en a fait son business elle a tout laissé pour se concentrer à ce businness…
    sauf que dans l’article on n’a pas fait mention de l’origine de la culture de riz dans le monde (…) touvioum touvioum !

  3. ada dit :

    J’espère que eux au moins font encore les bon morceaux parce que dans nos quartiers au Gabon les coupé coupé de 1000frc ressemble aux coupé coupé de 300frc des années 90

  4. CYR Moundounga dit :

    Bjr. La rédaction se garderait d’être épidermique. il y va de la notoriété des animateurs de ce journal et du journal lui-même. Simple conseil. Amen.

    • La Rédaction dit :

      Nous ne sommes pas là aussi pour accepter béatement les remarques désobligeantes de quelques lecteurs à la culture récemment mal acquise. Nous regardons et participons à des débats sur les forums de médias exemplaires d’ailleurs dans le monde : les modérateurs y réagissent et recardent les donneurs de petites leçons sans pertinence. C’est ça aussi le débat démocratique. Merci de continuer à nous suivre.

  5. Nana dit :

    On peut considérer que c est un plat gabonais dans la mesure où il existe une minorité ethnique haoussa au gabon. Ce peuple du fait de la colonisation dont le découpage arbitraire de nos frontières est à cheval comme de nombreuses communautés du continent entre l Afrique de l est de l ouest et du centre.Et ce sont eux qui,il y a plus d un siècle aujourd’hui ont introduit leur façon de manger de s habiller etc. en terre bantoue. Une Communauté à laquelle appartient le défunt ministre gabonais des affaires étrangères et bien d autres. Leur présence historique à fait l objet de travaux de recherche scientifique.
    Ils sont souvent victimes d amalgame dès fois volontaire (de la part de certains de leurs compatriotes )car musulmans.

  6. Nana dit :

    Ils font partie de l histoire du Gabon qui reconnaît à ce jour trois composantes ethnolinguistiques à savoir
    – les pygmées peuple autochtone ;
    -les bantous arrivés en premier;
    les Haoussas les derniers arrivés.
    C est l histoire de notre pays on se doit de l assumer sans passion aucune car la science et les faits historique ne s accommodent pas de cela. Bien à tous.

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