L’ex-Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, a été placée en détention ce jeudi à la prison de Sans-Famille à Libreville, au terme d’une journée d’interrogatoire face à Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet de son mari. Très attendue, cette confrontation faisait suite aux accusations portées contre Mme Bongo par la junte au pouvoir depuis le coup d’État du 30 août. Inculpée fin septembre pour concussion et autres malversations financières présumées, elle était jusqu’alors assignée à résidence.

© Montage GabonReview

 

Sylvia Bongo a été placée en détention ce jeudi 12 octobre, après une longue journée passée au palais de justice de Libreville en attente d’une confrontation avec Brice Laccruche. Selon une source judiciaire proche du dossier, elle a quitté les lieux un peu avant 2 heures du matin pour « Sans-Famille », le tristement célèbre pénitencier de Libreville. Inculpée le 29 septembre par le procureur de la République et jusque-là assignée à résidence à la suite du coup d’État du 30 août dernier, l’ex-première dame est poursuivie pour concussion, détournement de fonds, blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux.

Sylvia Bongo (à gauche) en attente de la confrontation avec Brice Laccruche (à droite, t-shirt noir), le 11 octobre 2023, au sein de l’École nationale de la magistrature (tribunal sur les affaires de corruption). © Facebook

Ce 11 octobre en effet, un rendez-vous majeur a été orchestré par les autorités judiciaires de Libreville entre Sylvia Bongo Ondimba et Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo. Alihanga, visiblement affaibli, est apparu hors de sa cellule pour cette séance interrogatoire. On ne l’avait pas vu hors de la prison depuis son incarcération, le 13 décembre 2019. Des images de cette séance d’interrogatoire, montrant les deux protagonistes en discussion, ont circulé sur les plateformes en ligne. La session s’est tenue au sein de l’École nationale de la magistrature, connue pour abriter un tribunal axé sur les enquêtes de corruption, une initiative datant de 2017.

L’importance de cette séance est renforcée par les accusations récentes de Brice Clotaire Oligui Nguema à l’encontre de l’ancienne Première dame et de son fils. Brice Laccruche Alihanga est cependant détenu dans le cadre d’une opération majeure contre la corruption et a déjà été condamné pour des infractions administratives en 2021, mais d’autres charges pèsent encore sur lui. Si rien n’a encore filtré sur le sort judiciaire de Brice Laccruche, Sylvia Bongo Ondimba rejoint en tout cas son fils Noureddin à la prison centrale de Libreville.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Ulys dit :

    En France, on parle souvent d’immigration POURRIE. Nous pouvons dire autant pour le Gabon.

  2. Ernest dit :

    Après l’opulence volée vient la misère méritée. Effet boomerang.

  3. Félix AYENET dit :

    Voilà encore quelqu’un qui n’a pas écouté les conseils de son beau père feu ABO : « Dieu ne nous a pas …. »

  4. Félix AYENET dit :

    Voilà des choses qui arrivent quand on saoùle l’aisance. Quand on manifeste une très Grande apétance pour les biens de ce monde. Quand la cupidité atteint son paroxisme. C’est ça même l’effet du serpent qui se mort la queue. Osons seulement croire que elle aussi ne va pas nous verser de la poudre aux yeux avant de prendre la poudre d’esquampette comme l’a fait notre compatriote de la Lopé.

  5. JULIEN N'GOUA dit :

    Je me demande si elle ne regrette pas des fois de pas être restée à Londres, même après l’AVC d’Ali Bongo. Trop tard, Madame Sylvia Bongo. Prenez toujours soin de votre « fils » Nourredine, même à « sans famille ».

    La leçon à retenir est que les richesses de ce monde sont comme des drogues. Il y a comme une accoutumance qui s’installe. Veillons à ne pas en être des victimes.

  6. Ekoro dit :

    De toute les façons la grâce présidentielle existe

  7. Akoma Mba dit :

    Laccruche mérite autant la prison que Sylvia, et Ali Bongo ou son sosie, pour usurpation de titre

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