En plus d’être déconsidérée par la hiérarchie, durant les cinq mois passés à la tête de la direction générale des Arts et des Industries culturelles, Magali Palmira Wora, spécialiste dans le management d’artistes, affirme n’avoir perçu aucune rémunération. Toutes ses initiatives en vue d’en informer le président de la Transition n’ont pas abouti. Elle demande réparation, tout en restant disposée à continuer de servir.

Magali Palmira Wora, ex-directrice générale des Arts et des Industries culturelles. © Evarice Prod

 

Les différentes activités initiées ces dernières semaines en vue de mieux faire connaître son administration et de recueillir les avis et attentes de ses administrés ainsi que ceux des artistes et des acteurs culturels n’ont pas suffi à lui permettre de bénéficier de l’attention et surtout de la considération de la part de sa hiérarchie. Cinq mois après sa nomination, Magali Palmira Wora n’a pas été rémunérée. «De ma nomination à la fin de ma prise de fonction, je n’ai perçu aucun salaire. Étant donné que je ne suis pas fonctionnaire, il me fallait signer un contrat de travail en statut de hors-catégorie», informe-t-elle ce lundi 26 février dans une lettre ouverte adressée au président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.

Et si l’ex-directrice générale des Arts et des Industries culturelles a choisi d’écrire au patron du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), c’est après avoir tout essayé, assure-t-elle. Ni le secrétaire général de son administration ni l’ancien directeur de cabinet du ministre de la Culture et encore moins le Dr André Jacques Augand ou le conseiller spécial du président de la Transition chargé de la Culture n’auraient donné suite à ses sollicitations sur la question. «J’ai donc été un directeur général sans salaire et sans contrat durant cinq mois», conclut celle qui, à défaut de rencontrer personnellement Oligui Nguema pour lui faire part directement de ses déboires, espère bénéficier dans les meilleurs délais du règlement de ses salaires impayés.

Magali Palmira Wora, qui se dit néanmoins «disposée à servir partout où besoin sera» malgré les difficultés auxquelles elle a été confrontée, informe en effet qu’elle a souvent dû payer de sa poche pour le fonctionnement de son administration qui comptait plus de 90 agents. «J’ai dû régulièrement acheter les fournitures de bureau, notamment les rames de papier, une imprimante, le mobilier, les encres, les produits d’entretien et tellement d’autres choses afin d’assurer le bon fonctionnement de la direction. Chaque fois que j’ai fait remonter ces besoins au secrétariat du ministère, il m’a répondu qu’il n’y avait pas de budget et que nous devions faire le sacrifice en attendant le budget 2024. J’ai donc fait ce sacrifice pour mon pays, en plus de mes autres charges personnelles. Je me suis retrouvée progressivement asphyxiée financièrement par les charges de gestion de la Direction générale sans aucune aide ni du ministère de tutelle ni de la présidence de la République», raconte-t-elle, disant avoir également essuyé une cabale médiatique à la suite d’autres faits au sein de ladite administration.

 
GR
 

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