Après des tentatives de conciliation à l’amiable infructueuses, la société libanaise ayant opéré près de 5 ans durant dans le ramassage des ordures ménagères à Libreville a récemment décidé de porter l’affaire devant la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) en France. Selon Jeune Afrique Business+, elle réclame 35 millions d’euros (23 milliards de FCFA) à l’État gabonais qui a brutalement résilié son contrat l’an dernier pour «inexécution fautive» des contrats.

Pour une dette de 23 milliards de francs CFA, Averda traîne le Gabon devantla Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) en France. © Gabonreview

 

Comme il fallait s’y attendre après plusieurs tentatives de conciliation à l’amiable s’étant révélées infructueuses, c’est devant la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) à Paris, en France, que le litige opposant l’État gabonais à Averda se jouera. Le site de Jeune Afrique Business+ informe que la société libanaise qui a opéré à Libreville dans le ramassage des ordures ménagères de décembre 2014 à septembre 2019 exige le règlement d’une dette de 35 millions d’euros, soit 23 milliards de francs CFA. Elle a déposé début juin une requête d’arbitrage contre les autorités gabonaises à la CCI.

Ayant plusieurs fois alerté sur les défauts de paiements de l’État gabonais, qui l’ont souvent contrainte à observer des mouvements de grève, seulement un an après la signature de contrat, Averda réclamerait également que lui soit versés des dommages et intérêts, «en raison de la conduite des autorités gabonaises à son encontre», rapportent nos confrères.

Au Gabon, la société libanaise avait reçu la promesse des autorités de se voir verser chaque mois la somme de 950 millions de francs CFA toutes taxes comprises. Ce qui l’avait motivée à embaucher plus de 700 personnes pour une masse salariale mensuelle estimée à 300 millions de francs. D’autant plus qu’elle avait à gérer entre 540 et 640 tonnes de déchets par jour.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Pendant ce temps, les Bongo s’achètent des palais en France et en Angleterre. A Ntare Nzame!!! Quand je pense aussi qu’on peut faire de ces déchets des engrais pour des plantations. Pauvre Gabon. Pitié !!!

    • Benoît dit :

      Merci Serge Makaya pour cette vérité sur nos déchets: en faire de l’engrais. Et ce gouvernement ne voit même pas cette possibilité. Créer une société, même avec de la main d’oeuvre gratuite comme les prisonniers. Au moins ça occupera ces prisonniers, plutôt que de rester dans une prison à tourner les pouces.

  2. Ikobey dit :

    Qu’est-ce qu’une « société libanaise » ? celle-ci est domiciliée où ?au Liban ?

  3. Lavue dit :

    Une société libanaise. Le pays n’a pas d’hommes d’affaires, malgré les détournements colossaux des dirigeants qui se sont succédés aux affaires depuis l’ère OMAR jusqu’à nos jours. Et ils n’ont pas honte. Ailleurs les voleurs de l’Etat se reconvertissent en hommes d’affaires, au Gabon l’argent facile a tout anéanti, à part le clientélisme politique.

    Faut savoir que la somme demandée par AVERDA finira bien par être payée. Elle agit en complicité avec les personnes du pouvoir qui lui ont attribué ce marché. Mais pour soutirer pareille somme il faut laisser croire que le pays a perdu un procès. Et par derrière AVERDA versera aux complices gabonais, tapis dans l’ombre la part qui leur revient.Ces petites manœuvres sont connues depuis longtemps.
    Tous les montages pour tromper l’opinion sont bons. Après AVERDA ce sera à qui le tour. Voilà comment on s’enrichit individuellement et on appauvri continuellement les populations en les exposant à l’insalubrité, aux immondices et à la maladie.

    Le mal est profond mes chers compatriotes. Et dire que le nombre des maçons qui gèrent le pays ne cesse de s’accroître.

    Pitié pour le Gabon.

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