BEAC : Le recrutement des agents d’encadrement supérieur bientôt sous audit

Le comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) a décidé, le 6 octobre à Yaoundé, de la suspension immédiate du controversé concours de recrutement des agents d’encadrement supérieur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), le temps d’initier un audit par un cabinet international.

L’Umac fera auditer le processus de recrutement des agents d’encadrement supérieur de la Banque des États de l’Afrique centrale. © D.R.

Deux mois après la mise sous pose par le président du conseil interministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale, Hervé Ndoba, à travers une correspondance, le processus de recrutement des agents d’encadrement supérieur de la Banque des États de l’Afrique centrale vient de connaître la suite qui lui est réservée. 

En effet, à la faveur de la réunion du comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale tenue le 6 octobre à Yaoundé, il a été décidé de la suspension «immédiate» dudit processus de recrutement des agents d’encadrement supérieur, et du recrutement d’un cabinet d’audit international sur la base des termes de référence validés par le comité ministériel pour démêler le vrai du faux, avant toute reprise du processus « qui sera finalisé en se fondant sur les critères liés au mérite, à l’équilibre sous régional et au genre».

Selon Hervé Ndoba, des incidents significatifs qui ont émaillé le déroulement dudit concours, au point d’altérer la crédibilité de la BEAC. En effet, le gouvernement de la BEAC, Abbas Mahamet Tolli est accusé d’avoir fait recruter 13 de ses cousins issus d’un même patriarche sur les 30 places d’admissibilité réservées au Tchad. «Il m’est donné de constater que la publication des premiers résultats de ce concours fait apparaître des situations et exemples dont il est certain, pour le moins, qu’ils portent indubitablement et gravement préjudice à l’image de la Banque, m’obligeant à intervenir en tant que président de deux des structures constituant les Organes décisionnels de l‘institut d’émission, dont l’image constitue l’actif le plus fondamental», avait écrit Hervé Ndoba.