Défilé du collectif "y'en a marre" avant la proclamation de la decision du Conseil Constitutionnel a Dakar le 27 janvier 2012

La candidature controversée du président Wade n’en finit pas de susciter la polémique à travers le monde et des tensions au Sénégal. Par voix officielle les États-Unis et la France ont demandé au président sénégalais de se retirer tout bonnement de la course présidentielle.

Interrogé sur les ondes de RFI, William Fitzgerald, sous secrétaire d’État américain aux affaires africaines a conseillé à Abdoulaye Wade d’aller jouir d’un «repos mérité», indique Rewmi. «Ce n’est pas à nous de décider. Vous avez le Conseil Constitutionnel qui va décider. Pour nous c’est un peu regrettable qu’après tellement de temps, après tellement de services rendus au pays que le président Abdoulaye Wade décide de participer à ces élections», a poursuivi le diplomate américain.

La France n’a pas plus fait mystère de sa désapprobation de voir le régime sénégalais empêcher la candidature de Youssou N’Dour et ne pas respecter comme il se doit la liberté de manifester. L’Elysée ne voit pas d’un bon œil cette candidature de Wade. Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, est monté au créneau pour réclamer une alternance générationnelle, lit-on sur http://www.dakaractu.com/

Dans un communiqué de presse, l’ambassade de France au pays de Wade a indiqué que, «face aux multiples arrestations, la France rappelle son attachement au respect des procédures judiciaires et de droits de la défense. Nous condamnons, par principe, toute instrumentalisation de la justice à des fins politiques».

Les membres du gouvernement sénégalais n’ont pas pu contenir leur colère et leur frustration à la suite de ces différents appels à l’ordre venant de l’occident. «Arrêtez de nous parler des États-Unis. Nous ne sommes pas sous la gouvernance des États-Unis. C’est un pays indépendant, le Sénégal aussi est un pays indépendant. Nous, notre référence, ce n’est pas Barack Obama ou un autre. Nous sommes des Sénégalais et nos références, sont Abdoulaye Wade et les Sénégalais», a lancé le Premier ministre sénégalais, Souleymane Ndéné Ndiaye, très remonté, sur les ondes de la Radio Futurs Médias (RFM).

Le ministre sénégalais de l’Intérieur, Ousmane Ngom, pour sa part, a indiqué que le Sénégal n’avait pas de leçon à recevoir d’un quelconque pays. «Si ces positions émanent réellement de ces pays, je voudrais leur dire que le Sénégal n’a pas de leçon de démocratie à recevoir de personne. Les critiques qui lui sont adressées sont sans fondement, que ces pays apprennent à nous respecter», a-t-il tonné.

 
GR
 

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