En dépit de la mise en garde du ministère des Transports et du boycott du Syltteg, la Coalition nationale des syndicats du secteur des transports (Conasystra) maintient sa décision d’augmenter de 100 francs le prix des trajets à Libreville, Akanda et Owendo.  

La Conasytra maintient son augmentation des prix des trajets en taxi. © Gabonreview

 

Peu suivie dans son mouvement, la Conasystra n’entend pas abandonner sa décision d’augmenter de 100 francs le prix de tous les trajets effectués par les transporteurs urbains, interurbains et suburbains («clandos»). «Il n’est plus question de faire l’autruche, estime Sylvain Mambari, le secrétaire général et porte-parole de la coalition. Le carburant a augmenté deux fois de suite en six mois. [Conséquence] : tous les secteurs ont augmenté les prix.» Pour le leader syndical, la décision prise en assemblée générale, le 22 juin dernier, était inévitable au risque d’asphyxier les transporteurs.

Mieux, Sylvain Mambari assure que cette augmentation était déjà tacite à Libreville et dans les communes environnantes où, dit-il dans un entretien à la télévision Gabon 1ère, «c’est au plus offrant» que le service de transport est fourni. Ça fait plusieurs années que ça dure.

«Il y a des zones où le tarif a été augmenté depuis longtemps, notamment l’axe IAI-Delta Postal, où le tarif est allé de 300 à 500 francs ; et pour l’axe Awendjé-PK12 où l’arrêt est fixé à 500 francs, alors qu’à l’époque nous payions 300 francs», se défend-il, comme pour nier les accusations portées contre son organisation syndicale qui voudraient que celle-ci profite de la hausse des prix des carburants à la pompe pour faire de la surenchère.

Selon le patron de la Conasystra, la décision d’augmenter le prix des trajets s’accompagne d’un assouplissement sur la «loi tacite» de 21 heures : le prix ne devrait plus partir du simple au double comme habituellement depuis plusieurs années. «Avec la décision de l’assemblée générale, nous avons ajouté 100 francs sur le parcours, mais tout en gardant fixe ce montant au-delà de 21 heures», informe le porte-parole.

Effective depuis le 24 juin, cette augmentation est décriée par le Syltteg, l’organisation la plus forte du secteur. Par l’entremise de son secrétariat général, le ministère des Transports et du Tourisme s’est insurgé et a mis en garde les transporteurs sans véritablement proposer de solution.

 
GR
 

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