Entre somnolence, mauvaise visibilité, inattention au volant ou encore défaut de contrôle technique, un accident est vite arrivé détruisant au passage un bien public. Si les dommages du véhicule sont pris en charge pour l’assuré, qui paie pour le bien endommagé ? C’est autour de cette question que la direction nationale des Assurances (DNA) s’est entretenue ce 26 avril avec le commandant en chef de la Police nationale.

Plusieurs dizaines de poteaux électriques endommagés par des accidents de la circulation au dépôt du Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE), à Libreville. © Gabonreview

 

Moment des échanges. © Gabonreview

Les accidents de la circulation au Gabon, on en compte par millier chaque année. Entre défaut de contrôle technique du véhicule et alcool, inattention, somnolence, mauvaise visibilité au volant voire plus, les raisons des drames se succèdent détruisant parfois des biens publics. Mais une fois le véhicule endommagé, le propriétaire peut choisir de faire marcher l’assurance oubliant au passage, le bien public détruit. C’est d’ailleurs assez fréquent au Gabon.

Il n’est pas rare de voir des biens publics, comme les glissières de sécurité, lampadaires, poteaux électriques et autres dispositifs dont le remplacement peut s’avérer coûteux, endommagés après des accidents n’impliquant parfois qu’un véhicule. Si ces dommages ne sont pas souvent signalés, leur réparation se fait par l’État, alors que pour les détenteurs d’une police d’assurance, il suffit de déclarer le sinistre à l’assureur pour une prise en charge. La question a été abordée ce 26 avril entre le commandant en chef des forces de police nationale et le directeur national des assurances (DNA), accompagné de la Fédération gabonaise des sociétés d’assurance (Fegasa).

© Gabonreview

Au cours de cette réunion de prise en contact, il était question pour les assureurs gabonais d’établir un «partenariat futur» dans le cadre de la sécurisation de ces biens publics généralement endommagés lors des accidents de circulation. «Il est plus que temps que les assureurs qui garantissent la responsabilité civile de ces véhicules qui endommagent les biens publics, prennent en charge les réparations», a déclaré à l’issue de la rencontre, Olivier Mebiame Assame, le DNA. Pour lui, cette prise de contact avec les forces de police était nécessaire pour «porter à l’attention des forces de police que lors des constats, ils ont la faculté de déclarer les dommages causés aux biens publics aux assureurs pour une prise en charge immédiate». En outre, lors des constats, les forces de police devront désormais mentionner dans leur rapport les dégâts occasionnés sur les biens publics.

Comptant renforcer le partenariat avec la police, les assureurs gabonais ont mis à profit cette rencontre pour aborder d’autres questions préoccupant aussi bien la police que les assurances. «Nous sommes des partenaires traditionnels, mais il faut renforcer le partenariat», a déclaré Olivier Minko M’Evouna, directeur de la société Assurance du Gabon, membre de la Fegasa. Pour les assureurs, ce partenariat est d’autant plus important du fait que pour un parc automobile estimé à environ deux cent cinquante mille (250.000) véhicules, près de la moitié ne dispose pas d’une police d’assurance. Ce qui constitue une infraction.

 
GR
 

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