En réaction aux tortures infligées à l’ancien ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, en prison dans la nuit du 26 janvier dernier, Cédric Maguisset, Ruffin Nkoulou Ondo et Calvin Job ont déposé le 5 février, une demande de mise en liberté de leur client, affirmant qu’il est en danger de mort à la maison d’arrêt de Libreville.

Me Cédric Maguisset et Me Calvin Job lors de la conférence de presse du 15 janvier. © Gabonactu.com

 

Les avocats de l’ancien ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, en détention préventive à la prison centrale de Libreville, ont annoncé le 6 janvier dans un communiqué de presse avoir déposé une demande de mise en liberté de leur client le 5 janvier 2020.  Maîtres Cédric Maguisset, Calvin Job et Nkoulou Ondo Ruffin estiment que leur client est en danger de mort à la prison centrale de Libreville, au regard notamment des actes de tortures et sévices dont il a été victime dans la nuit du 26 janvier 2020. «Cette demande de mise en liberté part du constat que les tortures et traitements inhumains et dégradants subis par  l’honorable Justin Ndoundangoye rendent sa détention incompatible avec la sûreté et la sécurité nécessaires dont doit jouir toute personne en détention préventive», a indiqué Me Calvin Job.

Selon ce dernier, ils ont également sollicité l’annulation de toutes poursuites à l’encontre de leur client, car «il ne peut y avoir de procès équitable quand des actes de tortures ont été pratiqués».

En effet, selon les conseils de l’ancien ministre des Transports, cette requête se fonde sur les dispositions de l’article 132 du Code de procédure pénale gabonais. «Il ressort de ce texte que la détention préventive est une mesure de sûreté pour l’inculpé en ce qu’elle vise sa sécurité. Cet article vise à garantir le maintien du prévenu à la disposition de la justice en le protégeant. Il s’agit surtout de garantir son droit à la présomption d’innocence, mais aussi sa dignité, son honneur et sa réputation», ont-ils indiqué.

Pour les conseils de Justin Ndoundangoye, l’absence de réaction du procureur de la République, de la juge d’instruction également juge de la liberté et de la détention, de la direction de la prison centrale de Libreville, de la ministre de la Justice, du président de l’Assemblée nationale, ne peut qu’être analysée comme un «silence approbateur, comme une complicité fâcheuse, comme une abdication face à des actes portant atteinte à la dignité humaine». La Justice gabonaise suivra-t-elle le chemin tracé par l’article 132 du Code de procédure pénale ? Rien n’est moins sûr.

 
GR
 

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