Les femmes commerçantes du marché spontané de l’ancienne gare routière ont décidé de se révolter contre les tracasseries dont elles sont victimes. Pour donner de l’impact à leur action, elles se sont dénudées en public.

Les commerçantes en mode Protestation. © D.R.

Les commerçantes en mode Protestation. © D.R.

 

Les femmes commerçantes déguerpies récemment de leur site de l’ex-gare routière n’ont pas digéré cette énième «injustice». Elles ont dénoncé les exactions dont elles sont victimes, notamment les multiples taxes qu’elles sont obligées de payer au fil des jours. Elles ont également porté des accusations contre les forces de l’ordre, accusées de se livrer à des « tracasseries et à l’extorsion de fonds».

Pour exprimer leur colère, elles ne sont pas allées par quatre chemins, choisissant de se dévêtir et s’exposer en petite tenue. «Tous les jours, ils nous réclament de l’argent ou alors ils saisissent nos marchandises sous prétexte qu’on occupe la voie publique», a déclaré l’une des manifestantes. «Le site de l’ancienne gare routière où ces femmes exerçaient leurs activités aurait déjà été vendu par un haut gradé de la police à un opérateur économique», expliquait un commerçant, ajoutant : «C’est la raison pour laquelle ils tentent de déguerpir, avec la dernière énergie, les commerçants». «Il est regrettable que des mères de famille qui ne demandent qu’à nourrir dignement leurs progénitures aient à en arriver-là pour se faire comprendre. C’est quoi ce pays où on ne respecte pas la notion du travail?», s’est interrogé un internaute, tandis qu’un autre affirmait : «La mairie de Libreville doit vraiment arrêter avec ces agents qui passent leur temps à voler nos mamans, commerçantes de Mont Bouët, et autres». «On tape sur les plus faibles. Ces mères de familles valeureuses travaillent dur pour nourrir et assurer un avenir à leurs progénitures que l’Etat délaisse. Et des agents municipaux viennent leur extorquer ce qu’elles gagnent durement, personne ne dit rien. Le silence des pouvoirs publics est coupable. L’oppression et l’injustice iront jusqu’où dans ce pays», s’est interrogé un journaliste. La manifestation a été rapidement encadrée par la police pour éviter les débordements.

 

 
GR
 

12 Commentaires

  1. history Channel dit :

    Mohamed Bouazizi (محمد البوعزيزي), de son vrai nom Tarek Bouazizi (طارق البوعزيزي), né le 29 mars 1984 à Sidi Bouzid et mort le 4 janvier 2011 à Ben Arous5, est un vendeur ambulant6 tunisien dont la tentative de suicide par immolation le 17 décembre 2010, qui conduit à son décès deux semaines plus tard, est à l’origine des émeutes qui concourent au déclenchement de la révolution tunisienne évinçant le président Zine el-Abidine Ben Ali du pouvoir, et sans doute par extension aux protestations et révolutions dans d’autres pays arabes connues sous le nom de Printemps arabe.

    • murucocu dit :

      Bien parlé history Channel

    • djouori dit :

      La mairie de Libreville est une vieille mafia qui opera sur la gare routiere, nkembo, mont bouet ou rio exactement comme la mafia sicilienne. J’ai du abandonne ma petite epicerie a cause de ces gorilles a la solde des maires et autres bandes de services. Il faut les voir tous les matins descendre dans des pick up blancs payes avec l’argent du contribuable sur les pauvres commerçants, ils ramassent, arrachent ou cassent tout ce qu’ils ne peuvent amener. Si tu fais comme les nigerians ou maliens en leur offrant des leur debarquement les mille francs quotidiens et des petits cadeaux de ton voyage a Doubai, alors ils te protegent. Mais Malheur a toi si tu es gabonais et commerçant. Ils te harcelent, te tapent et t’humilie jusqu’a l’abandon de ton commerce. Les gorilles de la mairie ne sont que la reproduction en miniature de l’etat de corruption du pays de la presidence a la plus petite des prefectures. Plus rien a esperer. Je demande aux mamans de constituer leur propre brigade pour se defender contre une mairie illegale.

  2. le nouveau dit :

    Bon on peut peut être arrêter les c… avant une grande révolution et demander à la Mairie et tous ses contrôleurs de mettre en sourdine car ce n’ est pas une révolution qui vq arrêter ces comportements stupides.Les contrôleurs sont des gens aux emplois précaires, certains se comportent comme des voyous; ils ont une responsabilité sur le harcèlement et leurs chefs sont fautifs de les jeter dans la rue
    pour rançonner les petits .
    -que les règles du petit commerce soient plus simples , plus réalistes
    -que les obligations de chacun soient claires
    – qu’il y ait des référents pour le commerce et pour l’inspection /répression

  3. Mengué Mba dit :

    On croirait les femmes de yogo santé

  4. François dit :

    Oui Mr MENGUE MBA, vs parlez du Yogo santé, parce que Vous avez reconnu votre mère! Jspr vous voir en difficultés bientot!

  5. ya kiakia dit :

    C’est une honte de faire subir cela aux honnêtes mamans qui se débrouillent même si c’est dans l-informel. Honte aux coupables et à eux la rétribution divine.

  6. benoite dit :

    Je suis peinée par ce tableau. Quand des mères de famille, des grand mères, des épouses en arrivent à se présenter dans une telle posture, c’est qu’il ya vraiment problème et qu’il faille comprendre, étudier et trouver la solution à leurs revendications. C’est la dignité de la femme qui est mise à mal , pas par ces femmes mais par un système qui à tort ou a raison les comprend peu. Quand la femme bantoue, connue pour sa pudeur en arrive à se dénuder en public, soyons attentifs et réagissons. Dans ce monde, il n’existe aucun problème sans solution, sans conciliation. Un problème posé n’est jamais ni vrai ni faux, il est tout simplement un problème qui appelle une solution. En rappel,une rivière est formée par multiples ruisseaux, la pluie est souvent précédée par la rosée. J’ose croire que ce problème de marchés trouvera un épilogue. Je refuse de mettre en doute la volonté, la compétence des organes chargés de la gestion des marchés, mais il faut faire quelque chose. Réguler l’espace destiné aux marchés, c’est bien, mais faisons le dans le respect de tous, Etat, commerçants, Municipalités, consommateurs. Nous sommes tous collectivement responsables des dérapages. Individuellement, il reste que c’est à la Mairie de le résoudre. la majorité des commerçants sont des femmes à la tête de familles monoparentales qui se battent pour leur survire et celle de leurs descendants.
    Par ailleurs, je reconnais que notre capitale devient un grand marché qui avilit notre ville. Il convient d’en chercher l’origine et d’éduquer les commerçantes et leur trouver des emplacements, des espaces aussi utiles, accessibles qu’agréables. Nous les consommateurs, apprenons à aller vers les marchés plutôt que de faire le marché depuis nos voitures que nous garons aux bords des trottoirs.

  7. Lévy Fausther dit :

    LeGabon # Sans commentaire

  8. le clando 1 dit :

    le racket est institutionnalisé par la mairie depuis des décénies ,j’en ai été moi meme victime :les agents du recouvrement son envoyés expressement pour cette besogne dont le maitre-mot est(le cota de la journée):ils ont un montant qui leur est exigé….par les responsables dont en premier lieu « la mairesse »

  9. unsinkable dit :

    Tout ceci n’est que du blabla,pourquoi ne laissons nous pas tous ces bavardages et passons aux actes,Trop trop c’est trop,Allons y aussi à notre tour,exprimer notre ras le bol face à ces vautours…Oh Gabon!!!

Poster un commentaire