L’armée ougandaise vient de mettre fin à la course du numéro 4 de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA, Lord’s Resistance Army), le général Caesar Acellam. Âgé de 49 ans, cet homme de grande taille se déplaçait sous une démarche clopinant à cause d’une vieille blessure pour laquelle, il doit y subir des contrôles médicaux.

commander Caesar Achellam Lord's Resistance Army

L’armée ougandaise a annoncé, le 13 mai dernier, l’arrestation d’un des adjoints de Joseph Kony, le chef de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA, Lord’s Resistance Army), recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre.

«Le général Caesar Acellam a été capturé lors d’une embuscade tendue le 12 mai dernier sur les rives du Mboun, en République centrafricaine. Il était armé d’un fusil d’assaut AK-47 et avait huit chargeurs en sa possession. Il a été arrêté avec sa femme, une de ses filles et l’un de ses assistants», ont annoncé les Forces de défense populaires de l’Ouganda (UPDF).

Selon des sources militaires ougandaises, les unités ougandaises l’ont attendu durant trois semaines en embuscade après avoir suivi la trace de son groupe, d’une trentaine de combattants. Caesar Acellam s’est cependant séparé de ses hommes il y a quelques jours, pour une raison pour l’heure inconnue. L’armée ougandaise est à la pointe de la force régionale chargée, avec le soutien de forces spéciales américaines, de traquer la LRA et plus particulièrement Joseph Kony. L’armée estime que sa capture pourrait inciter d’autres miliciens à abandonner les rangs de la LRA. «Le général de division, Caesar Acellam, qui a combattu dans la jungle depuis 1984, est désormais entre les mains de l’UPDF » (armée ougandaise)», a déclaré en parlant de lui-même le prisonnier à des journalistes emmenés sur place par l’armée ougandaise. «Il s’agit d’un gros poisson, son arrestation est un grand pas pour nous vers la fin de la rébellion», a estimé Félix Kulayigye.

Acellam est le plus haut responsable de la LRA capturé à ce jour. Il en est le numéro 4, derrière ses trois principaux chefs, Joseph Kony, Okot Odhiambo et Dominic Ongwen, tous recherchés par la Cour pénale internationale (CPI). Le mandat d’arrêt de la CPI vise également un quatrième homme, Vincent Otti, historiquement commandant en second et vice-président de la LRA, mais dont tout porte à croire qu’il est mort.

Le 10 mai, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a prédit que Joseph Kony serait «arrêté ou tué avant la fin de cette année». Le lendemain, le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique centrale, Abou Moussa, avait révélé que les troupes aux trousses de Joseph Kony le contraignaient à se déplacer sans arrêt. Après l’avoir un temps pensé en Centrafrique, M. Moussa a indiqué que le fugitif pourrait désormais se trouver au Darfour, une région de l’ouest du Soudan ravagée par la guerre civile depuis 2003.

Créée à la fin des années 1980 dans le nord de l’Ouganda, la LRA est sinistrement connue pour ses enlèvements d’enfants, qu’elle transforme en combattants ou en esclaves, et pour ses mutilations de civils. Depuis qu’elle a été chassée d’Ouganda, elle opère depuis les autres pays de la région Centrafrique, Soudan du Sud, Soudan, et République démocratique du Congo (RDC). Les forces ougandaises ne sont autorisées à intervenir ni en RDC ni au Soudan.

 
GR
 

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