Les partenaires sociaux ont diversement apprécié la rencontre qu’ils ont eue, le lundi 17 novembre dernier avec le président de la République dans l’optique de trouver des solutions aux problèmes sociaux ayant mis en ébullition les différentes administrations du pays. Ci-après, in extenso, ce que disent de cette rencontre Marcel Libama, Bayonne Mbatchi, Fridolin Mvé Messa et Joël Ondo Ella, joints au téléphone.

La rencontre entre le président de la République et les responsables des syndicats des administrations du Gabon, le lundi 17 novembre 2017. © facebook.com/MichelOgandaga
La rencontre entre le président de la République et les responsables des syndicats des administrations du Gabon, le lundi 17 novembre 2017. © facebook.com/MichelOgandaga

 

© D.R
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Marcel Libama, Délégué administratif de la Consasysed: «L’initiative est très bonne. Mais le format utilisé est dictatorial parce que dans le cadre d’un dialogue social, il y a 3 formes : la concertation, la consultation et la négociation. Dans tous les cas, il y a dialogue, les gens se parlent. Or, la veille, à la réunion préparatoire que nous avons eu avec le secrétaire général de la présidence, il avait bien dit qu’au cours de cette rencontre, il n’y aura que 2 allocutions : celle du Premier ministre et cette du président. On ne devait pas donner la parole aux syndicalistes. C’est à cause de cela que je ne suis pas parti. Je ne pouvais pas aller dans ce cadre parce que j’estime que si le président m’invite c’est que j’ai quelque chose à dire. Au lieu du dialogue social, le président pratique ce qu’on appelle le diktat social. Il n’y a pas eu de dialogue, ce n’était qu’un monologue. C’est donc une occasion manquée.

En 5 ans, le président n’a jamais écouté les partenaires sociaux. Et la première fois qu’il invite les syndicats c’est pour leur parler au lieu de les écouter. A l’issue de cela, il y a eu un vote à l’unanimité de la poursuite de la grève. Après la réunion de la présidence, ceux qui y étaient sont venus rendre compte et au regard de ce compte rendu, l’on a décidé de la poursuite de la grève. On va aller aux négociations. Mais on connaît ce pays. Quand on ne veut pas résoudre des problèmes on créé des commissions. La commission c’est juste pour gagner du temps, pour tuer le mouvement. Nous sommes dans le cadre des engagements, des choses qui ont déjà été négociées. Nous ne sommes pas dans le cadre de revendications. Ce qui fait l’objet principal de notre mouvement de grève ce sont des engagements non tenus par le gouvernement».

© facebook.com/mvemess
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Fridolin Mvé Messa, Secrétaire général du Syndicat de l’Education nationale (Sena) : «Au départ, lors de notre conférence de presse, nous avons fustigé la manière avec laquelle la rencontre avait été préparée. Même nous nous sommes accordés avec le ministre du Travail en ce qui concerne le Code du travail, nous ne savions pas ce que le chef de l’Etat allait annoncer concernant les fonctionnaires. Nous étions donc inquiets d’aller chez le chef de l’Etat parce que là-bas on ne discute, on ne négocie pas, …Ce qui a poussé l’Usap à faire le point de presse pour demander de repousser cette rencontre. L’Usap, qu’à cela ne tienne, a répondu présent. Et nous avons écouté le chef de l’Etat qui a, en totalité, repris la pensée de l’Usap. Ça nous rassure parce que le chef de l’Etat est allé dans le sens souhaité par les travailleurs gabonais dans leur ensemble. Ce qui nous nous fait émettre des réticences c’est de savoir si le gouvernement, de manière objective, va traduire dans les faits, la pensée du chef de l’Etat vu qu’ils ont déjà dévoyé son idée concernant la Prime d’incitation à la performance (PIP). Parce qu’en annonçant la PIP, le chef de l’Etat voulait que l’agent soit valorisé. Mais aujourd’hui la PIP cause plutôt du tort. C’est pour cela que nous avons quelques appréhensions et nous demandons si le gouvernement sera à la hauteur des attentes du chef de l’Etat».

© Gabonreview
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Jean Didier Mbatchi Bayonne, Secrétaire général du mouvement intersyndical des Douanes et des Impôts, «La démarche du chef de l’Etat, en d’autre temps, aurait été très appréciée. Mais je doute que l’on puisse avoirs les espoirs attendus. Revoir les choses, comme demandé, cela nous prendra encore du temps alors que nous, nous attendons qu’on tende vers des solutions. On a passé près ou plus d’un an pour en arriver là et on nous dit de repartir à zéro. Repartir à zéro va nous encore prendre un an ou plus pour qu’on se retrouve encore dans cette situation sinon pire. Ce soir (NDLR : le 18 novembre 2014), nous allons décrypter tous ensemble le message du président et peut-être avoir une réponse que nous donnerons lors de notre assemblée générale que nous allons convoquer prochainement. Pour le moment, il est difficile de donner des avis».

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Joël Ondo Ella, Porte-parole de l’Alliance pour le renouveau syndical au Gabon (Aresga) : «A la première approche, nous avons cru que, puisque les syndicats et le gouvernement ne s’étaient pas accordés sur un certains nombre de points par rapport au cahier de charges et au protocole qui ont été signés, il fallait que le chef de l’Etat, en tant que chef de l’Exécutif, de par son appel, puisse procéder à l’arbitrage. Nous sommes arrivés et ce qu’on a pu constater : le chef de l’Etat a retracé, selon son discours, comme si on repartait aux discussions. On ne peut pas refuser la discussion. Maintenant, quel est le contenu de la discussion ? Repartir au dialogue zéro ou à la continuité du dialogue, puisque nous savons que nous avons déjà discuté, par exemple du point d’indice et du Smig avec le gouvernement Ndong Sima ? Nous savons qu’il y a un bon nombre d’accords qui ont été signés. Faut-il repartir comme pour dire qu’il n’existe pas de principe de continuité du service public ? Ou bien faut-il enchainer pour regarder ce qui n’a pas été fait ?

On attend donc de voir ce que le gouvernement va mettre dans le contenu de cette discussion qu’a instruit le chef de l’Etat. Nous nous attendons à ce que les travailleurs soient satisfaits et nous ne voulons pas être dans un éternel recommencement. Ce qui serait dangereux c’est de nous amener à recommencer tout à zéro. Ce serait remettre beaucoup de choses en cause. Or, à ce jour, les travailleurs attendent que le chef de l’Etat annonce de grandes choses. On ne doute point de ce qui a été dit. On veut seulement qu’on arrive aux résultats probants. L’Aresga va se replier vers sa base. Demain nous avons une assemblée générale et la base appréciera la conduite à tenir».

 

 
GR
 

24 Commentaires

  1. manondzo dit :

    Jean-jacques je suis entierement d’accord avec toi. Ils abusent,surtout ce Marcel Libama. Le President a beaucoup fait en cinq ans. Par exemple la prime de logement a 250 mille,les mouveaux lycees et colleges. Mais pour eux ya que la greve qui compte. C’est malheureux.

    • vil dit :

      ça traduit que vous n’êtes pas fonctionnaire!!!

      lequel des fonctionnaires à la prime de logement à 250 mille?
      Quels sont les nouveaux collèges et lycée construits? celui du stade?

    • manondzo dit :

      Qui êtes vous qui utilisez mon nom? GABONREVIEW il faut régler ce problème rapidement!

      • François Ndjimbi dit :

        Nous avons déjà dit ici que nous ne pouvons pas faire une liste d’I.P. accolée à des pseudonymes pour ensuite contrôler, avant chaque validation de post, que tel nom correspond bien à tel I.P. Vous n’imaginez même pas le travail que cela représente. Nous n’écrirons plus alors des articles ou faudra-t-il embaucher quelqu’un pour ça. Mais le contrôle que vous souhaitez, aura surtout pour effet pervers de vous interdire d’utiliser plusieurs pseudos. Vous voyez à quoi nous faisons allusion.

        Ce qui compte, ce sont les idées véhiculées, pas le surnom qui les porte. Engueulez, dénoncez à chaque fois, ceux qui usurpent votre nom. C’est la solution pour le moment.

  2. jean-jacques dit :

    Voila comme les vrais responsables devraient se comporter le Gabon nous appartient à peine 1500000 hbts. on peut revendiquer , negocier en travaillant.

    • okoura dit :

      tu n’est pas Gabonais toi tu es Béninois tu dois la boucler quand on parle des choses du Gabon.Les Gabonais ne vont jamais s’immiscer dans les affaire du benin Bouffe ton argent que votre popo en chef vous a permis de bouffer. Le moment venu vous allez tout restituer aux Gabonais

  3. Aboumi dit :

    Prime de logement à 250 mil!!!d´ou tenez vous cette information?avez vous jeté un coup d´oeil dans le bulletin de salaire d´un fonctionnaire?on voit bien que vous n´avez aucune idée de leur situation salariale. mais vous les condamnez.C´est vous qui êtes malheureux.C´est à croire que vous n´avez rien à faire,vue l´heure à laquelle vous trainez sur le net.Les depots de Mussungu doivent etre fermés à cette heure.A votre place,j´utiliserais ce temps pour faire des recherches utiles.

  4. François dit :

    mon Dieu manondzo vous venez de prouvez que vous ne vivez pas au Gabon et peut être vous n’êtes pas gabonais! la prime de logement est de 150 mille! reveillez vous l’émergence vous a soucé le cerveau ou quoi? ce sont les magistrats qui sont à 200 mille! parole d’un fonctionnaire!

  5. boutala dit :

    Amateurisme. Tous ces points avaient déjà été évoqués. On les pousse à repartir à zéro. La vérité c est juste pour gagner du temps car la où Ali a raison il ne peut pas faire autrement que gagner du temps. Les caisses sont vides mais les promesses pleines. Belle équation mathématique. Le pays va droit dans le mur n en déplaisent aux vouvouzeleurs. Ouvrez les yeux ça ne va pas du tout.

  6. sylvie mbadinga dit :

    Un acte de naissance est un document juridique attestant de la naissance d’une personne. Alors, ou est son acte de naissance?

  7. La Force dit :

    manondzo! Si tu n’as pas de problème parce que tu reçois des malettes aussi, va glander ailleurs! Ici, ce sont dexs gens sérieux qui disent ce qu’ils savent, en tant que membre del’ONEP. Je detiens le procès verbal des négociations avec le gouvernement et les promesses faites par eux. Tout va dans les délais de 3 mois de réalisation à l’intérieur qui n’ont pas vu le jour. Je vous donne les dates: préavis du 26 février 2013, négociations avec le gouvernement du 5 au 15 mars 2013 avec des promesses en béton. Ces gens nagent dans la distraction et les fausses promesses. Mon ami Libama que j’admire l’intégrité a raison. On aura rien d’eux! En avant, pour un Gabon libre et meilleur sans eux. Et puis pourquoi, négocier avec les illégitimes?

  8. charly dit :

    3 PROBLÈMES GRAVES : 1- Ce type est un faussaire étranger a la tête du GABON. 2- ce type est un voleur et dé-tourneur massif des deniers publique 3- ce type est nullissime, et totalement incapable de diriger une NATION. GABONAIS, l’heure du sursaut patriotique a sonnée, le père a asservi nos pères, le faussaire adopté ne nous aura pas, la, trop c’est trop…

  9. manami dit :

    C’est du vent,toujours du vent, les promesses pour gagner du temps et dompter les Gabonais, la pression ne doit pas être relacher, car ils sont dans la tempête.Mon aîné qui travaille chez les émergents nous disait avant hier soir que les conseillers du chef se demandaient si la stratégie d’avec les syndicats était payante? Peur et panique assombrissent le ciel émergent,selon certaines indiscrétions, il y en qui solde leur compte bancaire , vend maison et voiture ooooohhh !!!! Déjà
    Voyez-vous cela taduit la grande panique qui prend corps dans le milieux émergent à nous revoir en 2016

  10. charly dit :

    LE PEUPLE GABONAIS est appelé, par le MOUVEMENT DES JEUNES POUR JEAN PING (M.J.J.P) a boycotter tous les chefs d’états,et autres dirigeants, et tous les produits commerciaux émanent de pays ou le FAUSSAIRE, IMPOSTEUR, VOLEUR, AUTOCRATE DICTATEUR, CHEF DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE ALI BONGO sera reçu en visite officielle,ces actes ne pouvant être considérer que par ce qu’il sont: complicité de destruction d’un peuple et d’une nation: LE GABON

  11. Le maréchalat du Roi Dieu dit :

    mouff

  12. Mombokuya dit :

    Temoignage. Il faut pas nier des faits tout simplement parce qu’on est contre. Je temoigne a contrario que je suis prof de ces affecte de lambarene a libreville. Ma prime de logement est de 275.000 CFA? mois.

  13. Ngouss Mabanga dit :

    Cheres freres syndicalistes Ali se fou de vous, enfin de nous tous. il vous recoit, c’est pour vous faire une lecture magistrale d’un texte rédigé de connivence avec ses conseillers.Personnes avec qui il se goinfre de tout le pognon du pays…des saucisses et sucreries bien sure! puff!
    lui, il a le Droit de gagner 10, 100 ou 1000 millions par mois et pas vous. pourqoui? parceque le Gabon leur appartient.
    c’est pas moi qui le dit mais c’est sa grande soeur.
    bref!
    à nous de voir.

  14. eternite dit :

    Je travaille pour un Groupe de 6000 employés et je suis Délégué Syndical Central ( en complément de ma profession ), je viens de prendre note du résumé fait par chacun des acteurs sociaux et je dois dire que monsieur Libama, résume clairement la situation.

    Comment enterrer une réforme, il faut créer une commission de suivi…dès lors que ABO appelle à une nouvelle négociation avec un gouvernement qui a failli et refusé d’appliquer des décisions du Gouvernement Ndong Sima, alors, il enterre de facto la négociation collective !!!

    Pour ma part, je pense que la négociation est « pipée »… les organisations syndicales hormis la Conasyned, vont reprendre le travail…car le Prince à ordonné et elles vont s’exécuter.

  15. Aningo mi tchonda dit :

    Missile KAPA !!!! Fusils nocturne !!!! gris -gris !!!!! Le peuple souvrain opprimé prie chaque jour Dieu en silence car il n’ y a pas de verité qui ne finisse pas par se revelé.A quoi sert les cotisations CNAMGS rendus obligatoires dans nos entreprises petrolieres, juste continuer à bouffer???? A quoi servent les recettes du CEDOC à bouffer???? Pourquoi la montee de LOuis est bondé de monde tous les soirs ????? L’ONEP arrive et ils vont vous faire ca dure et vous allez ceder, gouvernement de minables et de bouffe-cadeau. Nyé Sulu !!!! Vive l’ONEP

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