Après 5 mois de cavale, deux « voleurs » soupçonnés d’avoir tué leur complice plus malicieux ont été rattrapés par la Police judiciaire (PJ). Ils encourent de lourdes peines de prison.

C’est au carrefour STFO (Libreville) que les trois acolytes sont passés à l’acte avant de se diviser. © D.R.

 

Le 21 mai, au petit matin, les habitants du quartier Louis, dans le 1er arrondissement de Libreville, découvrent avec effroi un corps sans vie. Son identification a permis d’établir qu’il s’agissait de Tanguy Rolex Ekoghe Essene. La vingtaine révolue, le jeune homme trainait une réputation de petite frappe.

C’est le 19 mai que se nouent les fils de ce drame. Ce jour-là, Tanguy Rolex Ekoghe Essene rôde dans les parages du carrefour STFO, au 2e arrondissement, lorsqu’il aperçoit une dame qui s’apprêtait à faire des courses dans un magasin. Avant de sortir de sa voiture, la dame comptait des billets de banque. Ce qui a excité la convoitise d’Ekoghe Essene. Il a aussitôt passé un coup de fil à son acolyte, Yanice Mendome Ossouka, qui à son tour a appelé Christ Biteghe. Les trois frères d’armes qui se sont retrouvés à STFO ont rapidement défini une stratégie pour dépouiller la dame de son sac.

Une fois le sac arraché, le trio s’arrache pour se fondre dans la nature. Dans leur fuite, Mendome Ossouka et Biteghe vont laisser tomber le sac, aussitôt récupéré par Ekoghe Essene qui courrait derrière eux. Au lieu de prendre la même direction que ses deux compagnons, informe la Police, «Ekogha Essene va plutôt les semer en empruntant un autre chemin». Mieux, il coupera tout contact avec ses associés qui finiront par le retrouver vers 2h du matin, deux jours plus tard au quartier Louis où il se la coulait douce. Accompagnés d’un troisième fripon, Mendome et Biteghe vont exiger d’Ekoghe Essene leur part du butin. Se heurtant au refus d’Ekoghe Essene, ils engagent alors une violente bagarre au cours de laquelle Ekoghe Essene perdra la vie.

Ils fouillent les poches de leur ami cloué au sol et récupèrent, ont-ils avoué, la somme de 400 000 francs CFA. Le sac de la dame, informe les forces de l’ordre, contenait 700 000 francs CFA. Satisfaits, ils abandonnent le corps de leur ami dans la rue et disparaissent dans la nature.

Informée de la découverte macabre, la police va diligenter une enquête. «Des proches du défunt sont venus nous informer qu’ils n’avaient pas vu Ekogha Essene depuis deux jours. Puis ils sont venus voir la dépouille qu’ils ont reconnue comme étant celle d’Ekogha Essene», ont indiqué les enquêteurs.

Après 5 mois de traque, les éléments de la police judiciaire ont mis la main sur Mendome Ossouka et Biteghe. Le 10 octobre, dans les locaux de la PJ, ils ont reconnu les faits «donnant l’impression de regretter leur acte». Ils seront présentés devant le procureur de la République le lundi 14 octobre pour répondre de leurs actes.

 
GR
 

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