En sommeil depuis quelques années, le dialogue économique entre le Gabon et la France a été relancé le 7 octobre. La rencontre présidée par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, a permis à la communauté des affaires française au Gabon de présenter sa stratégie et remettre sur la table du gouvernement quelques préoccupations.

Le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale présidant la rencontre du 7 octobre. © D.R.

 

Photo de famille à l’issue de la rencontre. © D.R.

Le gouvernement gabonais et les conseillers du Commerce extérieur de la France (CCEF) ont relancé, le 7 octobre, leur dialogue économique. Selon l’ambassadeur de France au Gabon, Philipe Autié, il s’agit de la reprise d’une ancienne tradition qui voulait que le Premier ministre reçoive régulièrement la communauté des affaires française. Assisté de certains membres de son gouvernement, le Premier Julien Nkoghe Bekale a présidé la rencontre qui a permis de présenter les différentes réformes intervenues dans le secteur économique aux chefs d’entreprises français installés au Gabon. Ils ont pour leur part, présenté leur stratégie de soutien à l’économie gabonaise.

«Les conseillers du Commerce extérieur de la France mettent leur expertise au service des pouvoirs publics français auxquels ils font nombre de recommandations, des entreprises qu’ils soutiennent dans leur développement à l’international, du développement des relations économiques avec les pays dans lesquels ils sont présents, des jeunes qu’ils sensibilisent aux métiers de l’international», a expliqué Didier Lespinas, président du secteur Gabon des CCEF. Il y voit une «coordination unique au monde» dont la vocation est d’apporter un «concours aux entreprises qui souhaitent développer leurs exportations ou installer une structure à l’étranger». Les CCEF ont également exprimé au gouvernement gabonais leurs préoccupations que Julien Nkoghe Bekale a dit bien connaître.

La dette intérieure toujours impayée

«Les préoccupations exprimées par les opérateurs économiques sont connues. Toujours le sempiternel problème de la dette intérieure qui n’est pas payée, l’environnement des affaires», a dit le Premier ministre gabonais à l’issue de la rencontre.  «Nous leur avons dit tous les efforts que le gouvernement fait pour apurer cette dette intérieure, pour apurer l’environnement des affaires», a-t-il poursuivi. «En tout cas, nous nous sommes compris et nous savons que nous devons avancer ensemble», a-t-il ajouté.

La rencontre a permis d’aborder des sujets liés à l’emploi, aux finances publiques ainsi qu’à l’investissement et Julien Nkoghe Bekale y a vu une initiative qui devrait permettre de dessiner de nouvelles perspectives pour le Gabon. «Le vœu que je formule, c’est que la reprise de cette tradition ne soit qu’une première en quelque sorte, et que d’ici 1 an, nous puissions avoir une deuxième rencontre de ce type», a exprimé Philipe Autié. Dans cette optique, il a souhaité que le Gabon à travers les représentants des collectivités territoriales et des entreprises soit en 2020, présent au sommet Afrique-France «qui se tiendra à Versailles, et surtout à Bordeaux du 4 au 6 juin et qui sera consacré au thème de « La ville durable »». Car, considère-t-il, «c’est un thème qui intéresse le Gabon».

 
GR
 

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