Face à la crise multiforme que vit le Gabon depuis plusieurs mois, les communautés religieuses ont décidé de réagir. Le 5 janvier, au Palais des sports de Libreville, elles ont organisé une séance de prières œcuméniques en vue de raffermir la stabilité et surtout la paix au Gabon.

Quelques leaders religieux ayant participé à la Journée nationale de prières œcuméniques pour la paix au Gabon, le 5 janvier 2020, à Libreville. © D.R.

 

Les communautés religieuses du Gabon, à travers les représentants de l’Église catholique romaine, l’Église évangélique, la Communauté musulmane, la Communauté pentecôtiste, charismatique et du réveil ont organisé, le 5 janvier à Libreville, une journée nationale de prières œcuméniques pour la paix dans le pays.

Tour à tour, les leaders de ces confessions religieuses, en leur qualité de directeur de conscience, se sont relayés sur le podium. Ils ont magnifié la paix et son importance cardinale. Du Révérend Francis Michel Mbadinga à l’Imam Ismaël Oceni Ossa, en passant par l’archevêque de Libreville, Monseigneur Basile Mve Engone, ce message de foi, de paix et d’amour a été délivré aux fidèles ayant effectué le déplacement afin de «consacrer la Nation à l’éternel» et pour qu’elle soit «lavée de toute souillure» et accède au pardon du Créateur.

Les hommes de dieu ont également invité tous les fils du Gabon à cultiver le vivre ensemble, pour que le pays demeure toujours un havre de paix sous la bienveillance de Dieu. «La paix est un legs qu’on doit préserver», a déclaré l’Imam Ismaël Oceni Ossa. Une charte commune engageant les communautés religieuses a été présentée en vue de la préservation de leurs valeurs morales et cardinales. Des valeurs fondées sur la vertu et l’amour qui sont des piliers importants pour le développement la Nation, selon Monseigneur Basile Mve Engone.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Bill Ngana dit :

    Voici un cas qui m’amène à m’interroger sur le bon sens de certaines initiatives des hommes de Dieu. « Prier pour la paix au Gabon ! » : ce thème aurait été opportun si des communautés gabonaises étaient en train de s’entre-déchirer ou de contrer une attaque venant de l’extérieur. Le Gabon est, comme ailleurs, un ensemble de communautés qui ont choisi de résider sur un territoire et se sont organisées, à cet effet, comme cela se doit. Pourquoi n’y a-t-il pas de paix ? Et qu’est-ce que la paix ? De quelle paix s’agit-il ? Pourquoi nous tourner vers le Très Haut pour avoir quelque chose qu’il nous a donnée, gracieusement, comme à tout un chacun ? Comme disait le pasteur, rappelant les Saintes écritures, faut-il croire que les Gabonais ont « déplacé une ancienne borne » ? Dieu a tout, tout donné aux Gabonais pour les rendre heureux, comme Il en a donné aux Camerounais, aux Equato-Guinéens, etc. Eux progressent mais pourquoi pas-nous ? Pourquoi revenons-nous nous lamenter piteusement devant lui ? Pourquoi régressons-nous ? Qu’est-ce que Dieu va nous donner de plus lorsque nous savons pertinemment que nous dilapidons joyeusement les potentialités qu’Il nous a accordées ? Il nous demandera au contraire ce que nous avons fait de notre talent ! Le moment venu, Il reprendra celui qu’Il nous a donné, que nous n’avons pas su multiplier et le donnera à celui de ses ouvriers qui en a plus. Nous aurons beau prier, ce sera en pure perte. Les représentants des différentes congrégations religieuses doivent savoir tout cela. Pour moi, ils devraient plutôt s’associer pour, AU NOM TOUT PUISSANT DE DIEU, dire la vérité claire et directe à nos dirigeants, les appeler à se ressaisir pour une paix véritable au Gabon…

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