Une sombre histoire mêlant viol, proxénétisme, détournement de mineur et transmission volontaire du Sida enflamme les réseaux sociaux au Gabon depuis quelques jours. Âgée de 15 ans, Wally, la victime présumée, est soutenue par des internautes qui en appellent à l’intervention du procureur de la République contre un proche de Patience Dabany.

La jeune fille présentée comme Wally sur les réseau sociaux. © D.R.

 

« #Wally »; « #JeSuisWally »; « #JusticePourWally ». Sur les réseaux sociaux, depuis quelques jours, sont apparus ces hastag nés d’une sombre histoire mêlant viol, proxénétisme, détournement de mineur et transmission volontaire du Sida. Âgée de 15 ans, la jeune fille serait la victime présumée d’un récidiviste que certains disent proche de la famille du président de la République, particulièrement de la mère d’Ali Bongo, Patience Dabany. L’homme, un entrepreneur que nous nommerons A.N., serait introuvable depuis que l’affaire a éclaté. Sur la Toile, beaucoup en appellent à l’intervention d’Olivier N’Zahou, le procureur de la République de Libreville, pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Pour un million de FCFA, «maman Aude m’a vendue…»

Selon la version de la jeune victime présumée recueillie par un de ses parents et rendue publique par le journaliste Jonas Moulenda, l’histoire remonte à quelques semaines auparavant.

Prétextant un rendez-vous avec un de ses amis à qui elle devait transmettre «un dossier», «maman Aude», vraisemblablement la tante de la gamine, avait demandé à Wally de l’y accompagner. En réalité, si l’on en croit la victime présumée, la fameuse rencontre avait pour but de la présenter à A.N., qui n’a d’ailleurs pas manqué de l’apprécier ostensiblement en présence de l’entremetteuse. La prise de contact aurait découlé sur l’achat pour la petite et sa présumée proxénète de deux téléphones et une tablette numérique par le « client ».

Ce serait au cours du second rendez-vous que A.N. et Wally auraient eu «des rapports sexuels», selon la jeune fille. Comme pour le premier rendez-vous, c’est par une autre proche de la victime présumée, une certaine «maman Roxanne», que le « client » serait passé, quand bien même la première entremetteuse aurait touché «1 million de francs» pour ses services rendus. La jeune fille reconnaît avoir eu de l’adulte une somme de 250 000 francs.

Le « client », un récidiviste présumé, est malade du Sida !

Plutôt généreux, A.N., dit-on, est porteur du VIH depuis plusieurs années. Plusieurs activistes gabonais le présentent comme un récidiviste, amateur de filles mineures. Il aurait inoculé le virus à certaines de ses « proies ».

«A.N. avait déjà été arrêté par la Brigade de contre-ingérence, communément appelée B2. Présenté au parquet au terme de l’enquête, il avait été laissé en liberté par le juge d’instruction», rappelle Jonas Moulenda, précisant qu’à l’époque, pour des faits similaires, l’homme n’avait pas été pris en flagrant délit, d’où sa libération.

Aujourd’hui, beaucoup s’étonnent de ce que le procureur de la République ne se soit pas encore saisi de cette affaire qui fait grand bruit sur les réseaux sociaux. D’aucuns craignent déjà que A.N. soit protégé par le système judiciaire, voire par le politique, qui tenterait d’étouffer l’affaire. La famille de Wally quant à elle semble également partagée sur l’affaire.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Émile dit :

    Rendez à césar ce qui est césar c’est n’est nullement Moulenda qui a rendu cette affaire publique mais c’est Thibaut Adjatys. Moulenda en opportuniste à la recherche du sensionnelle n’a fait que récupérer

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