Le Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap) et le syndicat des professionnels de la communication (Syprocom) ont décidé, au cours d’une assemblée générale, le 10 octobre, de suspendre leur mouvement de grève. Ils accordent du temps au nouveau directeur général de Gabon 1ère pour construire une base de négociations.

Moment de l’assemblée générale du 10 octobre. © D.R.

 

Echanges entre le ministre de la Communication et les syndicalistes. © D.R.

Radio Gabon et Gabon 1ère ont repris leurs activités, le 10 octobre, à l’issue d’une assemblée générale du Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap) et du Syndicat des professionnels de la communication (Syprocom).

Après une semaine de débrayage, les deux syndicats ont convenu de suspendre leur mouvement d’humeur pour permettre au nouveau directeur général d’examiner dans le fond leurs revendications. «Nous confirmons la suspension et non la levée de la grève», a déclaré Aminata Ondo, présidente du Synapa. «Il y a un nouveau directeur général qui est arrivé. Nous suspendons pour entrer en toute quiétude dans les négociations et nous espérons que les débats vont être transparents», a-t-elle ajouté.

Les revendications restent entières et s’articulent principalement autour de la Redevance audiovisuelle et cinématographique (Rac). Selon Aminata Ondo, cette Rac qui s’élève à «150 millions de francs CFA par mois», devrait permettre de booster la télévision et la radio. Jusqu’ici cette ressource n’a jamais engraissé ni Gabon 1ère ni Radio Gabon. «Nous ne pouvons pas comprendre que depuis 7 ans, la télévision fait des recettes, la radio fait des recettes et la redevance qui devait booster la télévision et la radio n’est pas reversée à nos entités pour nous permettre de travailler dans des conditions acceptables pour ceux-là qui cotisent tous les mois», a-t-elle regretté.

«On n’a pas eu le matériel qui vaut 1 milliard 650 millions de francs CFA. Ça n’existe pas à la télé. On n’a pas eu du matériel de 245 millions de francs CFA. Ça n’existe pas à la radio», a-t-elle poursuivi, faisant allusion à des soupçons de détournements.

Le couloir d’état de grâce ouvert au niveau directeur général, Sylvain Abessolo, a permis la reprise des programmes dans leur format habituel dans ces deux médias. Durant la grève, les principales éditions d’information de Radio Gabon et de Gabon 1ère étaient réduites à 10 minutes au lieu de 30 minutes.

Les syndicalistes attendent désormais la mise en place d’une commission de clarification composée des responsables des maisons de distributions des chaines qui prélèvent chaque mois à leurs abonnées la somme de 500 francs CFA pour la Rac, le Trésor public, le ministère de la Communication, les directeurs et PCA du groupe Gabon télévisions ainsi que les syndicalistes.

 
GR
 

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