Dans sa publication du 30 avril, Africa Intelligence soutient que le Fonds monétaire internationale (FMI) veut liquider Gabon Oil Company (GOC). L’institution monétaire conditionnerait même le versement du reliquat du prêt de trois ans au Gabon, par la disparition de la société nationale des hydrocarbures.

Vue du siège de GOC à Libreville. © Gabonreview

 

S’achemine-t-on vers une liquidation de Gabon Oil Company (GOC) et sa filiale Gabon Oil Marketing (GOM) ? C’est du moins l’issue souhaitée par le Fonds monétaire internationale (FMI), à en croire Africa Intelligence dans son n°839 du 30 avril. Selon le premier site d’information sur l’Afrique destiné à un public professionnel, l’institution de Bretton Woods conditionnerait le «déboursement du reliquat du programme de soutien au pays au démembrement des deux sociétés».

En 2017, en effet, le FMI avait approuvé un programme de prêt de trois ans et d’une valeur de 642 millions de dollars. À ce jour, l’institution n’a déboursé que 395,9 millions dollars, dont une tranche de 99 millions dollars en décembre 2018. «Les 246,1 millions dollars restant sont conditionnés à plusieurs réformes d’envergure, dont la liquidation de la GOC et de la GOM», a affirmé Africa Intelligence. Une condition rejetée par le Gabon.

Et pour cause, la GOC aurait sorti la tête de l’eau en 2018. La société aurait réalisé un résultat net de 18,452 milliards de francs CFA, contre -6,112 milliards en 2017. Une performance encourageant certainement le Gabon à décliner la proposition du FMI. D’autant que la liquidation de la société nationale des hydrocarbures obligerait le pays à «réécrire le code pétrolier et à rédiger de nouveau tous les contrats avec les opérateurs privés, qui intègrent la GOC dans le mécanisme de partage de production», suggère Africa Intelligence.

Une issue peu envisageable pour le Gabon, étant donné le rôle stratégique de la GOC. Créée en 2011, cette société a pour vocation de renforcer le rôle de l’État dans le domaine stratégique des hydrocarbures. Sa disparition signifierait clairement un échec retentissant dans l’atteinte de cet objectif.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Fille dit :

    C’est du pur chantage. Pourquoi cette institution qui nous veux du bien s’attaque elle justement à l’une des rares choses positives que le Gabon ait mise en place. Cherchez l’erreur ! Cette compagnie, qu’on soit opposant ou non, c’était un pas vers la souveraineté de notre pays, un pas en avant, tout comme la décision de traiter le bois au Gabon. Si les dirigeants gabonais ne voit pas ce piège qui va se refermer sur notre pays, c’est clairement qu’ils acceptent de vendre le Gabon. Depuis quand c’est celui qui te prête de l’argent qui te dit d’enlever ta chemise et de marcher nu ? Au nom de quoi emprunter encore et encore ? Que les gabonais se réveillent pardi !

  2. LES TRAVAILLEURS DE GOC dit :

    En notre qualité des travailleurs de GOC, nous avons lors de la journée du 1er mai posé la question à notre A-DG. De façon directe GOC ne sera pas liquidé.

    Cependant nous les employés au chœur de l’activité, pouvons clairement dire ceci au public, entre ce qui est écrit et ce qui n’est pas écrit, il faut comprendre que GOC fait un nettoyage dans toutes les conneries que les majors du pétrole de chez vendent et volent à l’ETAT, le travail de GOC consiste à ce jour à faire en sorte que l’ETAT ne paie que ce que ces sociétés dépenses réellement pour lui.
    dans ce contexte c’est retrouver le vrai cout de production d’un baril de pétrole pour savoir très exactement les bénéfices engrangés et la part qui revient au pays.
    Il y a tellement des incohérences entre les chiffres déclarés et les chiffres réels, elles tremblent déjà toutes seules et pour éviter le pet pourri, ils se sont lancés dans la cabale de GOC, avec pour premier canard TOTAL GABON, suivez nous… et l’intervention presqu’irréelle du FMI.
    En d’autre termes, le FMI a bien formulé cette condition au Gabon et nous le confirmons.
    Le laxisme qui a longtemps pris de l’ampleur avec la complicité de nombreux hauts cadres du pays commence par maigrir certains portes feuilles des bouffes cadeaux.
    Depuis que GOC regarde de près l’ensemble des productions de chaque société qui exploite au Gabon, ça bouge sur les coûts pétroliers.
    Dans 3 à 5 ans, certaines sociétés qui ont passé le temps à piller nos ressources quitteront le Gabon.
    Lentement mais surement nous avançons.

  3. roberto dit :

    je suis d accord avec toi fille pour une fois une companie fonctionnait agreablement au gabon le seul probleme du gabon ce sont le sdirigeants le fmi peut propose rdes meseures mais pourquoi les dirigeants sy attellent toujours

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