En réaction à un refus de déférer, à la suite d’une deuxième convocation en vue d’une mise en examen, le 11 juillet dernier, pour « blanchiment » dans l’enquête sur les « biens mal acquis », le fils du président de Guinée équatoriale et vice-président de son pays, Teodorin Obiang s’est vu délivrer le 13 juillet un mandat d’arrêt international.

Gabonreview.com - Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale et vice-président de son pays - © Abdelhak Senna/AFP

Les juges d’instruction français Roger Le Loire et René Grouman sont les auteurs du mandat d’arrêt qui vient d’être délivré contre le fils du président de Guinée Equatoriale et vice-président de son pays, Teodorin Obiang, dans l’enquête sur les « biens mal acquis » africains.

Sollicité par les juges, le procureur de Paris, François Molins, avait déjà donné le 4 avril un avis favorable à ce mandat d’arrêt, qui interdit de facto à Teodorin Obiang tout séjour en France et peut-être de voyages hors de son pays. Le successeur putatif de son père à la tête de la Guinée Equatoriale est soupçonné d’avoir détourné des fonds publics de son pays et fait du blanchiment en France.

Après une spectaculaire perquisition en février dans un somptueux hôtel particulier parisien dans lequel ont été saisis 200 m³ de biens de valeur, les juges avaient convoqué une première fois en mars le fils du président de la Guinée équatoriale mais le gouvernement équato-guinéen s’y était opposé en signe de protestation.

Ils avaient auparavant, fin 2011, saisi de nombreuses voitures de luxe au même endroit, dont des Bugattis et des Ferraris. L’avocat français de Teodorin Obiang, Me Emmanuel Marsigny, estime ce mandat d’arrêt illégal, puisqu’un usage protège, selon lui, toutes les hautes personnalités d’un pays étranger. Teodorin Obiang est visé par des procédures similaires aux États-Unis où il possède des richesses similaires, évalués à plusieurs dizaines de millions de dollars.

Pour les ONG Sherpa et Transparence international France, à l’origine de la plainte qui a déclenché l’enquête, «la diffusion d’un mandat d’arrêt à l’encontre d’un responsable politique en fonction est une étape judiciaire importante. Il est cependant trop tôt pour préjuger de l’issue de la procédure tant les obstacles sont nombreux».

L’enquête est susceptible de se développer bien au-delà du cas équato-guinéen puisqu’elle vise plusieurs familles des dirigeants de la sous-région Afrique centrale, notamment certains membres de la famille du feu président Omar Bongo Ondimba et de Denis Sassou N’Guesso (Congo-Brazzaville), qui possèdent respectivement à Paris, selon une enquête de police, 39 et 24 propriétés immobilières de luxe, et environ 200 comptes bancaires.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. makossocabrimort dit :

    C’est bien beau et les autres malfaiteurs qu’en faites ?

  2. Makaya dit :

    Tu parles de qui? Ali et Pascaline Bongo?

  3. Ornelitcho dit :

    Le problème de ces français la c’est quoi? ils ont détournés combien en Afrique? les Equatos ne se plaignent pas eux même, il n’ont aucune richesse c’est l’Afrique qui les enrichi je pense qu’ils doivent s’envoyer des mandat à eux même. Ce qui est sur c’est que pour le Gabon la avec Y’Ali il ne vont plus bouffer pour nous

  4. Ntuba longo dit :

    Ils attaquent la Guinée équatoriale parce que Obiang leur a refusé les permis petroliers au profit des sociétés américaines. Ils s’en prennent à Ali et Sassou parce que ces derniers se tournent vers l’Asie qui offre aujourd’hui de réelles opportunités de développement par des échanges gagnant-gagnant. Il s’agit ici d’une guerre dont les ressorts restent le pillage de nos ressources. Les africains se sont reveillés mes amis.

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