Arrimer la Journée citoyenne à toutes les missions dévolues au ministère dont ils ont la charge, telle est la volonté des responsables du ministère de l’Intérieur chargé de la Citoyenneté qui ont organisé le 4 mai 2019 cet événement dont les activités ont porté sur l’assainissement du Camp de police, assortie d’une conférence-débat axée sur le thème «Policier citoyen».

Le colonel Yves Guillaume Pither-Bevigna, accompagné du Commandant en chef des Forces de police nationale, Yves Marcel Mapangou Moussadji, exposant, le 4 mai 2019. © Gabonreview

 

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Faire la Journée citoyenne une occasion de sensibilisation, d’information supplémentaire et de renforcement des capacités, autant des agents de ce ministère que de la population dans son ensemble, afin qu’elle ne soit plus seulement destinée aux activités manuelles, tel est le souhait de Lambert-Noël Matha. Le ministère de l’Intérieur chargé de la Citoyenne a en effet décidé, le 4 mai, de passer à une activité un peu plus intellectuelle et instructive afin de renforcer les capacités de ses personnels et de la population sur de nombreuses questions relatives à la citoyenneté.

C’est au Camp de police, au quartier Akémindjogoni à Libreville que les agents du ministère de l’Intérieur et des éléments des forces de l’ordre et de sécurité, sous la houlette de la ministre déléguée Patricia Tayé, se sont déployés pour les travaux d’intérêt général entrant dans le cadre de cette journée. Après avoir rafraichi les murs de certains bâtiments, coupé l’herbe, assaini les caniveaux, de ce Camp dédié aux policiers, la délégation a ensuite assisté à une conférence-débat sur «le policier citoyen».

L’occasion a ainsi été donnée au colonel Yves Guillaume Pither-Bevigna, accompagné du général de division, Yves Marcel Mapangou Moussadji, Commandant en chef des forces de Police nationale, d’exposer sur cette thématique afin d’édifier les uns et les autres sur le rôle, les missions, les droits et les devoirs des policiers.

D’emblée, le colonel Pither-Bevigna a expliqué que «le policier est avant tout une composante de la société. Il est d’abord un citoyen», cependant, il est au service des autres citoyens et de l’État. En termes de devoirs et d’obligations, le policier se doit de défendre et de sécuriser les citoyens tout en étant impartial, rigoureux et professionnel. «Il ne doit pas succomber à la tentation de laisser ses émotions prendre le pas sur la raison», a dit l’exposant, soulignant par ailleurs qu’il a l’obligation de servir en toutes circonstances et en tout lieu où lui commande sa hiérarchie à laquelle il doit respect et obéissance.

Pour ses relations avec le peuple dont il assure la protection, le colonel Pither-Bevigna a rappelé que «la confiance qu’accorde la population au policier est facteur de cohésion sociale». Pour lui, il se doit donc d’être accessible et réactif tout en étant neutre dans l’exécution de ses missions vis-à-vis de la population. «Il est un modèle parce qu’il joue un rôle capital dans le cité», a ajouté le général Mapangou Moussadji, invitant les policiers à former «une Police citoyenne et humaniste».

Clôturant ce round, Patricia Tayé a insisté sur le fait que cette journée n’est ni une affaire du gouvernement ou des politiques. Elle a invité tout un chacun à assainir son environnement avant de revenir sur l’exposé pour souligner la nécessité pour les policiers d’être «le bon exemple. «Nous sommes en charge d’appliquer la loi. Nous devons être le bon exemple» pour devenir in fine une police «respectable, respectée et respectueuse».

 
GR
 

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