L’ambassade de la République populaire de Chine en République gabonaise, Sun Jiwen, a entretenu la presse nationale, le jeudi 15 novembre, sur l’actualité du Parti communiste chinois (PCC) qui vient de tenir son 18e Congrès, avec, à la clé, un nouveau secrétaire général du Comité central destiné à devenir le chef de l’exécutif.
L'Ambassade de la République Populaire de Chine en République Gabonaise, Sun JiwenSun Jiwen tenait à relayer les activités du PCC auprès des médias gabonais. Il a présenté les différentes articulations qui sous-tendent l’action de cette formation de plus 82 millions de militants dont 23% de femmes.  Fondé le 1er juillet 1921, ce mouvement constitué au départ de très peu de personnes envisageait de revendiquer l’indépendance de la Chine. Un combat qui aboutira en 1949 à la création de la République populaire de Chine.
Pour ce nouveau cycle qui commence pour le PCC, avec à sa tête Xi Jinping comme Secrétaire général du Comité central, la Chine veut renforcer son positionnement dans le monde en tant que pays leader. Dès lors, le parti s’est fixé des objectifs ambitieux : développer l’économie chinoise d’une manière durable, équilibrée et harmonieuse en transformant son modèle de développement et doubler le produit national brut (PNB) ainsi que les revenus des Chinois d’ici 2020, sur la base des revenus de 2010.
En outre, le parti affirme vouloir élargir la démocratie populaire et garantir réellement les droits de l’homme en Chine, renforcer la culture qui doit devenir un pilier de l’économie chinoise, améliorer dans son ensemble le niveau de vie de la population en  développant le marché de l’emploi et développer une société économisant les ressources naturelles afin de respecter l’environnement.
Concernant les relations avec l’Afrique, Sun Jiwen relève qu’elles existent depuis plus d’un demi-siècle. 2 000 entreprises chinoises sont disséminées sur le continent qui évoluent dans les secteurs aussi divers que l’agriculture ou la construction, en passant par les nouvelles technologies et l’énergie. Plus de 350 000 Chinois travaillent en Afrique et apportent leur expérience dans la réalisation des projets de coopération. Jusqu’ici, 40 000 Africains ont été formés en Chine et cette dernière a augmenté le nombre de bourses de formation à 6 000 par an sur le continent.
Pour faciliter ces échanges avec la Chine, dont le volume dépasse les 2 000 milliards de dollars, son pays a suspendu 90% des taxes et droits de douane
La Chine, a affirmé le diplomate, aspire à un monde de paix et les problèmes doivent se résoudre dans le cadre des concertations aux Nations Unies. Pour lui, il n’est pas question d’engager des épreuves de forces et d’imposer un quelconque diktat dans le règlement des conflits.
Au terme de cette rencontre, les journalistes ont évoqué un certain nombre de préoccupations concernant les droits de l’homme et les accusations portées par les ONG, accusant la Chine d’être un «pilleur de ressources naturelles». Sun Jiwen a répondu que la Chine fonde ses relations avec ses partenaires sur le concept de relations gagnant-gagnant, mais que dans le cadre de relations concurrentielles, les entreprises internationales se livrent parfois à des batailles médiatiques qui distillent toutes sortes de contre-vérités.  Son pays agit en respectant les règles établies affirme-t-il. Cependant, il reconnaît que certaines entreprises chinoises évoluant à l’étranger et appartenant à des particuliers pouvaient commettre des abus. Dans ce sens, il y avait donc des amalgames qui étaient faits, raison pour laquelle, la Chine, a-t-il promis, entendait développer une société respectant les ressources naturelles.

 
GR
 

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