Venue s’enquérir de l’expérience gabonaise en matière de transformation de bois, une délégation conduite par le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Boueka Nabo Clément, séjourne à Libreville depuis le 16 juillet dernier. Cette mission de quatre jours s’inscrit dans le cadre de la préparation des reformes à mener pour assurer à court, moyen et long terme la gestion durable des ressources forestières du pays.

Gabonreview.com - Clément Boueka Nabo - © AbidjanTV.net

Selon le média en ligne Abidjan.net, cette visite de travail permettra à la délégation ivoirienne de s’enrichir de «l’expérience du Gabon en matière de partenariat public privé dans la gestion forestière et l’interdiction totale depuis 2009, de l’exportation des bois en grumes au profit de la transformation industrielle locale». Le 17 juillet, le ministre Boueka Nabo Clément s’est entretenu avec son homologue gabonais Gabriel Tchango.

Cette audience a permis à la partie gabonaise de présenter sa politique forestière dans le processus d’aménagement et la réforme de l’exploitation forestière, en application des dispositions du code forestier. Après cet exposé, la délégation s’est rendu tour à tour sur le complexe industriel de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) et de l’usine de déroulage de Rougier Gabon, où la filiale de l’exploitant français a présenté le processus d’aménagement et de certification «FSC» de la concession forestière confiée en gestion au groupe Rougier.

L’étape du 18 juillet a été marquée par la visite de la zone économique spéciale de Nkok et du projet de reboisement de la Mvoum, concédé à la société privée Lignafrica. Enfin, indique Abidjan.net, «le dernier jour de la mission sera consacré à une séance de travail avec le ministre gabonais de l’Économie, Luc Oyoubi, pour présenter les mesures d’accompagnement notamment fiscales de l’interdiction d’exportation des bois en grume».

Cette visite de travail sera ponctuée par une réunion de synthèse avec les autorités gabonaises pour tirer les leçons du séjour et les axes de coopération à développer entre les États. En Côte d’Ivoire, la forêt s’étend sur la moitié sud du pays. Elle abrite une grande diversité floristique et faunique.

Malheureusement, de 16 millions d’hectares au début du siècle dernier, la forêt dense humide est passée à 9 millions d’hectares en 1965 et à 3 millions d’hectares en 1991. Aujourd’hui, elle est estimée à environ 2,5 millions d’hectares. Cette situation est imputable à l’agriculture extensive basée sur la technique des cultures itinérantes sur brûlis, la surexploitation de la forêt en bois d’œuvre et bois énergie et aux feux de brousse.

 
GR
 

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