Le passage à tabac de Yusuf Ali Bongo Ondimba, le 13 novembre dernier, par des agents excessifs de la Brigade anti criminalité (Bac), n’est pas resté sans faire des vagues. Des hiérarques de la Police nationale ainsi les agents qui s’étaient pris pour Starsky et Hutch, ont écopé de sanctions.

Les conséquences du tabassage policier de Yusuf Ali Bongo

La course-poursuite du 13 novembre 2012 à Libreville, ponctuée de coups de feu et marquée par le passage à tabac de Yusuf Ali Bongo Ondimba, frère cadet du président de la République, aura décidément entraîné une chaine de conséquences au sein de la Police nationale.

Si un journal local a titré sur la suspension de ses fonctions du commandant en chef de la Police, Léon Mistoul,  il n’en est rien dans les faits. L’homme avait passé la journée du 14 novembre au ministère de l’Intérieur, tentant de ne pas laisser aller à l’interrogatoire des services spéciaux de la Garde républicaine (GR), les deux sous-officiers de la Brigade anti criminalité (BAC) incriminés dans ce qui a été reconnu comme une dérive.

Le jeudi 15 novembre cependant, selon des sources policières dignes de foi, le commandant en chef de la Police nationale a reçu une lettre d’admonestation, autrement dit un blâme sévère, et non une suspension ainsi que l’a écrit l’hebdomadaire L’évènement, le 19 novembre : «Sur décision du président de la République, chef de l’État, chef suprême des Forces de Défense et de Sécurité, le général de Brigade, Léon Mistoul, commandant en chef de la Police nationale, a été suspendu de ses fonctions. Durée de la suspension : un mois ferme, avec interdiction d’accès à ses bureaux du Komo». On notera que sans l’avoir également écrit, de nombreuses rédactions ont allégué la même chose, sans le soutenir formellement. On se demande donc si la sanction n’avait pas été prononcée avant d’être levée par la suite. De même, des sources concordantes soutiennent que le passeport de service de Léon Mistoul lui a été momentanément retiré. Vrai ou faux ? Les couloirs de la Police, à ce sujet, ressemblent à ceux de la Grande Muette qu’est l’armée.

Dans la foulée de la course-poursuite du 13 novembre 2012, durant laquelle des agents de la BAC avaient ouvert le feu sur sa Mercedes SL 350 du frère du président avant de le passer à tabac et d’être eux-mêmes placés en garde à vue avec l’arrivée sur les lieux de Liban Souleymane, le chef de cabinet du président de la République, et du commandant Frédéric Bongo, responsable des services secrets de la GR, le Préfet de Police de Libreville, Alphonse Ngo Akoulou, sous la direction de qui se trouve directement placé la BAC, a été démis de ses fonctions et remplacé par le général de Brigade Chérif Mohamed Mandza. Pour leur part, les deux agents à l’origine de tout ce chambardement ont reconnu, lors de leur interrogatoire par les services de la GR, être allés trop loin. Leur sanction n’est pas encore connue. Ils sont passibles de radiation, selon certains. Ils vont écoper d’un blâme, selon d’autres. Ce qui à la Police correspondrait à une suspension de solde sur une bonne durée.

Le 14 novembre, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, Sidonie Flore Ouwé, qui avait tenu des réunions, respectivement avec les commandants en chef de la Police, Léon Mistoul, et de la Gendarmerie, le général de Brigade Jean Ekoua, a appelé au ressaisissement des éléments de ces deux corps qui se sont illustrés ces dernier temps par des agressions aussi bien envers les autres corps qu’avec des civils dans différents quartiers de Libreville.

 
GR
 

19 Commentaires

  1. demain un jour nouveau dit :

    Peut on m expliquer pourquoi des agents de forces de police ont ils ete interroge pas les services speciaux de la GR et non par l’inspection generale de la Police Nationale.
    N’est ce pas la (une fois de plus) de l’abus d’autorite??

  2. joeblack dit :

    Du grand n’importe quoi! On voit bien que la justice c’est pour les riches…avec tous les gens qui se font passer a tabac pour un rien au Gabon par ces agents la rien n’est jamais fait!

  3. le citoyen dit :

    Pour certains la Justice est rapide efficace et appliqué avec célérité, voir abusivement…. Pour d’autres… heu quant vous là verrez ..dites le nous..

  4. Ndambo dit :

    La justice des propriétaires du Gabon ! Continuez à dormir tranquille vous avez la bénédiction du peuple qui désire plus de dons. Pathétique !

  5. un ex de la presidence dit :

    effectivement c’est pathetique, on s’arrange encore une fois entre amis
    beaucoup de remu-menage pour rien au final

    • un ex de la presidence dit :

      je ne sais pas i cela sert à grand chose d’ecrire sur ce site, les commentaires sont coupés,
      avez vous peur de quelques choses?

      • Luc Lemaire dit :

        Peur ? Non, mais nous respectons notre charte éditoriale. Entre autres, nous évitons de porter des accusations gratuites et anonymes sur des personnes qui n’ont pas été jugées coupables. A moins de fournir des preuves tangibles.

        La règle du jeu est ici : https://www.gabonreview.com/deontologie/

        • un ex de la presidence dit :

          bonjour,
          dites moi ou je peux envoyer des preuves
          je vous fournis cela

        • Le fils du pays dit :

          J’ajouterais bien pathétique cette affaire. Dans ce cas de figure M. Lemaire, ne publiez pas ce genre d’info si par la suite vous devez censurer. Il fallait plutôt titrer  » DEUX FOUS POLICIERS TIRENT SUR UN PAISIBLE CITOYEN QUI PASSAIT SA ROUTE ». Car cher compatriote, c’est révoltant de lire cet article d’autant plus que j’ai l’impression que nous fonctionnons en contre courant. Ne pensez-vous pas que dans un premier temps, ces deux faillants agent de sécurité(hic!) voulaient faire leur boulot? Pourquoi le frère de l’autre ne pouvait pas tout simplement se plier au contrôle? Alors pourquoi fuit-il? S’il vous plaît soyez réaliste, triez vos infos…

  6. CLG dit :

    Une vraie distraction entre les gens biens nés de Bongoland! Les Gabonais sont tabassés et tués sans qu’un petit blâme ne soit addressé à quiconque. On touche à Yusuf et tout le monde monte aux barricades. C’est ridicule à la fin! Le peuple se réveillera bien un jour…

  7. Casse-toi dit :

    Heuuuuuu !
    Tant que les BONGO seront là mbèmbè, vous continuerez à subir
    Le zéhéron YUSUF n’était pas n’importe qui;
    Ainsi, on en fait la UNE des journaleuries, prce que on a touché à un BONGO
    Pathétique

  8. BONGO dit :

    ALI BEN BONGO doit savoir qu’il faut respecter la loi fusse t-il même un fils de président de la république. Il est strictement interdit de rouler en sens interdit. Monsieur yusséfé bongomania doit savoir qu’il faut s’arrêter quand la police te demande de t’arreter. les flics ont pour mission de faire respecter la loi car le gabon ce n’est pas une jungle. Votre règne est compté dans ce gabon. tchaou.

  9. Arnold dit :

    Sans commentaire!Donner un avis à partir des faits non élucidés serait probablement spéculer.Cependant j’ai un souhait:Que tous les citoyens bénéficient d’un même traitement face à nos gouvernants.Autrement dit,une justice pour tous(la justice selon Dieu).

  10. sinotables dit :

    C’est regrettable que les forces de sécurité se transforment en force d’insécurité. Il faut punir énergiquement les personnes impliquées dans ce dossier. La sanction doit servir d’exemple.

  11. Fantômass dit :

    Les gars que voulez-vous? le pays est geré par les francs-maçons. Mais qu’ils sachent que le gabon aura un jour sa révolution.

  12. un ex de la presidence dit :

    le journal voulait des preuves de se que je disait, j’ai demandé ou je devais envoyer celles-ci
    je n’ai toujours pas eu de reponse du journal
    etes vous surveillé?

  13. Watcher dit :

    bien fait pour lui ,nimporte quel autre VRAI gabonais serait fait tabasser ,et jne vois pas comment le presi,le procureur et les chefs de la police sen seraient meles.
    la preuve on tu les gabonais tout les jours qui voyons ms reagir.?

  14. wallis dit :

    oh chose du pays!!!! chantait movaizhaleine

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