Au cœur de nombreux litiges portant notamment sur des émetteurs, La Financière SA prend chère. La Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) a décidé de retirer son agrément à cette société boursière basée au Congo, ainsi qu’à son directeur général Innocent Dimi Nianga Nolag.

Innocent Dimi Nianga Nolag et sa société La Financière SA, se sont vus retirer leurs agréments par la Cosumaf. © D.R.

 

La Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) a pris ses responsabilités en «tuant» La Financière SA, société boursière basée au Congo. Par décision du 22 mars dernier, en effet, le gendarme boursier de la zone Cemac a décidé de retirer l’agrément délivré à cette société.

La Cosumaf a aussi retiré l’agrément d’Innocent Dimi Nianga Nolag, le directeur général de La Financière SA, consacrant la mort de ce courtier new-look. Agréée en 2013, la société boursière avait reçu diverses injonctions de la Cosumaf dès juillet 2014. En mars 2015, la société faisait l’objet de l’ouverture d’une procédure de sanction disciplinaire avant de se voir placée sous administration provisoire un mois plus tard.

Les litiges sont nombreux et portent notamment sur le dossier des émetteurs tels que le Fonds africain de garantie et de coopération économique (Fagace), la société IG Telecom, l’entreprise Équatorial Congo Airlines (Ecair), EDC Investment Corporation dans le cadre de l’emprunt obligataire de la République du Congo dénommé «EOCG 6,5% net 2026-2021» et, la société d’Assurance et de Réassurance du Congo (ARC).

Dans le cas d’IG Telecom par exemple, basée à Libreville, la société avait déposé une plainte auprès de la Cosumaf, dans le cadre des relations contractuelles la liant à La Financière SA, pour la gestion et le conseil financiers de son opération d’emprunt obligataire par placement privé dénommé «IG Telecom 5,5% brut 2015-2020».

Un emprunt dans lequel la Cosumaf a relevé de «nombreuses irrégularités» imputées à la société boursière. Mais aussi, la «violation délibérée» par Innocent Dimi Nianga Nolag, de la réglementation du marché avec le manquement par l’intéressé ; «à ses obligations de diligence et la responsabilité qui lui incombe dans la non-clôture de l’opération de placement privé, la non-fourniture du rapport final de clôture, le refus de mettre à la disposition de l’émetteur, dans les délais requis, les fonds collectés, et, en définitive, le non-respect du mandat que l’émetteur IG Telecom a confié à La Financière SA et à ses dirigeants».

Après le retrait de son agrément à Innocent Dimi Nianga Nolag, la Cosumaf a souligné, par ailleurs, que le directeur général de La Financière SA est «susceptible de recours devant la Cour de Justice de la Cemac».

 
GR
 

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