A la tête du service Relations publiques et communication du prytanée militaire, Fustel Marien Moussodji a commis une bourde au 20 heures de Gabon Télévision, le 23 mai dernier. Au final, le directeur du prytanée a été démis de ses fonctions.

 

Capture d’écran du lieutenant lors de son passage au JT de Gabon Télévision. © Gabonreview

Capture d’écran du lieutenant lors de son passage au JT de Gabon Télévision. © Gabonreview

 

Le passage du chef de service Relations publiques et Communication du prytanée militaire au 20 heures de Gabon Télévision, le 23 mai dernier, à eu l’effet d’une bombe. Venu lire un communiqué relatif au concours d’entrée à cette école, Fustel Marien Moussodji s’est mis en scène dans un moment qui fera date. «Il s’agit d’une occasion singulière donnée aux Gabonais des deux sexes, de poursuivre leur scolarité dans un environnement épargné des grèves», a-t-il déclaré, avant de lancer juste après : «Oh je suis foutu !!! Je suis mort !!!». Le tout en direct !

Malgré l’intervention de la journaliste, il a choisi de ne plus livrer la suite de son message. Que s’est-il donc passé ? Chacun y est allé de son commentaire, notamment sur les réseaux sociaux, inondés, quelques minutes après, de cette vidéo et de nombreuses parodies. Dès lors, certains commentaires ont tourné à la raillerie alors que d’autres, plus mesurés, cherchaient à expliquer cette réaction. Pour le plus grand nombre, il ne fait aucun doute que le militaire a commis une bourde, comme cela peut arriver à tout le monde. «Devant des milliers de téléspectateurs, le lieutenant a mis en doute l’intégrité de la nation tout entière et, partant, celle du chef de l’Etat», a commenté un observateur. «A travers cette affirmation, il a publiquement et internationalement déjugé Ali Bongo, qui s’efforce de redorer tant bien que mal, c’est selon, l’image du pays», a-t-il poursuivi. «Suite à cette erreur grossière et au regard des réalités locales, l’on comprend mieux sa réaction», a réagi un acteur de la société civile.

À la vérité et selon des sources du ministère de la Défense nationale, la phrase dans «un environnement épargné des grèves» figurait dans la première mouture du communiqué. Elle a ensuite été ôtée du fait qu’elle pouvait laisser penser à l’entretien par le pouvoir d’une école gabonaise à deux vitesses : l’une avec grèves, l’autre sans. Il se trouvait cependant que le lieutenant Moussodji avait mémorisé son texte avant que cette phrase ne soit interdite. L’émotion et la pression du plateau de la télévision ont fait rejaillir la phrase interdite. Conséquence : Fustel Marien Moussodji a perdu ses moyens avant d’être sujet à une hausse de tension artérielle ayant amené à l’interner à l’Hôpital d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba, communément appelé Hôpital militaire de Melen.

Les mêmes sources militaires indiquent qu’il est encore sous surveillance médicale (à son domicile) et qu’il ne fera l’objet d’aucune sanction. Par contre, pour n’avoir pas respecté les procédures édictées par le ministère de la Défense concernant la communication autour des actions des Forces armées gabonaises, le commandant Eric Ivala, directeur du Prytanée Militaire, a écopé d’une suspension de ses fonctions et a aussitôt été remplacé par son adjoint, le commandant Makaga.

 
GR
 

23 Commentaires

  1. Quevain dit :

    Super coup de comm’ pour le prytanée militaire!

  2. Diana calendre dit :

    Le Pauvre Lieutenant voulait dire que n’envoyez pas vos enfants là bas. C’est une secte Satanique pour envoûter vos enfants. Il s est interrompu pour ne pas dévoiler ce qui ce cache derrière ce Prytané militaire, c est pourquoi il a déclaré qu’il est mort et foutu, c’est cela qui malheureusement va lui arriver. On priera pour toi mon frère.

    • Top dit :

      Diana calendre

      Vraiment dommage de lire ce genre d’ineptie de votre part. Vous êtes de ceux qui véhiculent des ragots et cela ne vous grandit pas.
      D’où tenez vous que le prytanée militaire est une secte satanique?
      Avez vous des preuves de ce que vous avancez?
      Savez vous au moins combien de nos enfants ont été formé dans cet établissement? Et je sais qu’ils sont très bien formés.
      Votre haine envers le pouvoir vous aveugle tellement que vous manquez de discernement.
      Pitié de nous!!!!

      • Diana calendre dit :

        Top, c’est toi qui passes ton temps à digérer l’indigerable. Le Gabon est une maison de verre et tout ce sait, les ragots il n’y en pas juste la vérité et puisque tu parles de renseignement, tu penses effrayer qui?. La menace est votre meilleur talent mets le à contribution. Nous citoyens Gabonais n’avons pas peur de vos menaces au contraire, elle nous renforce. Le Gabon c’est tout ce que nous avons et nous sacrifier pour lui est un devoir citoyen. La peur à changer de camp.

  3. Gabs dit :

    En quoi cette affaire concerne Ali? C’est un citoyen qui dans l’exercice de ses fonctions n’a certainement pas pu gerer un situation et c’est tout. Pourquoi vouloir tout politiser?

  4. Kem Wr dit :

    Ça peut arriver à tous le monde, mais, admettons-le, il y a des personnes envers lesquelles le public est souvent plus exigeant et moins miséricordieux. Nous parlons bien du Chef de service Relations publiques et Communication du prytanée militaire. Un officier. Celui qui a en charge la communication interne et externe ainsi que l’image de marque du prytanée militaire, reconnue comme une école d’élites au Gabon, dans la sous région et même au-delà du continent. De plus, il ne s’agit même pas de l’un de ses collaborateurs, mais de lui-même en personne. Bien qu’aucune explication officielle ne nous soit encore fournie jusqu’à cette heure par la Grande Muette, la bourde, elle, a fait le tour du monde en 80 secondes sur Canal + dès l’instant qu’elle s’est produite. Portant un sacré coup non seulement à cette structure d’élites, mais aussi au pays tout entier. Tant et si bien que certains esprits retors ont tout de suite établi le lien sinon avec l’Emergence, mais avec la personne même du Chef de l’Etat. Or, si l’on tente de raisonner sans passion, force est d’observer qu’il s’agit bien d’un officier, chef de service relation publiques et communication, donc quelqu’un qui a un certains état de services et qui a gravi un certains nombre d’échelons avant de se retrouver à ce poste précis. On peut aussi raisonnablement supposer que ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait face à des cameras ou à des journalistes. Il en avait certainement l’habitude vu la responsabilité qui est la sienne. De plus, on peut aussi aisément admettre que le lieutenant joui de la confiance de sa hiérarchie directe. Mais, alors comment expliquer la bourde du 23 mai au soir ? Plusieurs explications sont possibles, qui n’ont pas nécessairement de rapport avec ce qu’une certaine opinion allègue. Une méprise ou une méforme du Lieutenant, vu qu’il y a des jours avec et des jours sans ? Une confusion soudaine ? Une perte de mémoire ? Une mauvaise gestion du stress ? Une confusion dans ses notes ? Visiblement, il s’exprimait de mémoire, vu qu’il s’est trouvé dans l’incapacité de céder la lecture du « document » à la journaliste, dont nous saluons au passage la maîtrise, la courtoisie et le professionnalisme. Un problème de santé soudain ou même une envie irrépressible d’aller au petit coin, pourquoi pas ? En tant que professionnel des médias, je peux vous assurer que ce n’est pas toujours facile de se retrouver dans la situation du Lieutenant. On a souvent vu des grandes personnalités et même des professionnels eux-mêmes, pour un rien, transpirer ou bafouiller devant un micro ou face à une caméra. Je peux donc vous assurer que ce n’est facile pour personne même quand on a de longues années de pratiques en radio comme en télévision, surtout lorsqu’il s’agit d’un direct. Toutefois, j’ai bien conscience que cette petite plaidoirie ne dédouane pas pour autant le Lieutenant Fustel Marien Moussodji, qui, à l’heure qu’il est, a certainement déjà sacrifié au traditionnel rituel administratif de la demande d’explication qui a cours dans ces circonstances. Et nous sommes sans ignorer les méthodes en usage chez la Grande Muette ! Quant à savoir s’il est foutu ou mort comme il dit, ne nous risquons pas trop à des conjectures hasardeuses. Car, il n’y a pas d’erreur ou de bourde qu’on ne puisse corriger ou rattraper aussi bien sous les tropiques qu’ailleurs dans le monde.

  5. Freeman. maroga dit :

    Pourquoi le Lt. Moussodji a t-il paniqué?

    Une scène insolite s’est produite  à la télévision gabonaise. Le lieutenant Fustell Marien Moussodji a lu un communiqué d’annonce du prochain concours spécial d’entrée au Prytanée Militaire de Libreville. Malheureusement pour lui, dans le communiqué il a fait sortir une phrase génante.

    Une scène insolite s’est produite, hier lundi 23 mai 2016. En effet, au cours du journal télévisé, le chef de service relations publiques et communications au Prytanée Militaire de Libreville a faitune grosse bourde. Au cours de son communiqué il a appelé les parents à inscrire leurs enfants au Prytanée Militaire de Libreville car cette école évolue « dans un environnement épargné des grèves », faisant allusion à l’école publique.

    Comme pris d’un soudain malaise, le militaire bouche fermée, comme apeuré à lâché sous le regard pantois de la journaliste:  « je suis foutu, oh la la. je suis mort ».

    Malgré l’ insistance de la présentatrice qui, à plusieurs reprises, s’attardera à promulguer des conseils pour la poursuite de la lecture, le lieutenant a refusé de parler, interrompant ainsi son intervention.

    ANNONCE 

    Pour certains observateurs, s’il continuait son discours dans le calme, personne n’aurait fait attention a sa bourde.

    Rappelons que le système éducatif gabonais est malade. Les salariés du public et du privé ont entamé, lundi 23 mai 2016, une grève générale d’une semaine et ce, dans tous les secteurs au Gabon, à l’appel de la coalition syndicale Dynamique unitaire.

    Il a été interdit aux médias publics de ne diffuser sur l’étendue du territoire aucune information relative à cette grève.

    Les grévistes exigent « le paiement immédiat de la prime d’incitation à la performance », instaurée par le gouvernement en 2014, le paiement de nombreux rappels de soldes et l’annulation d’une loi récente instituant  » l’avancement exclusif au mérite « . Ils dénoncent aussi l’emploi abusif de la main d’œuvre non permanente, au statut très précaire, comme les journaliers et les contrats courts.

    Nos militaires vivent sous la peur des représailles du système dictatorial à l’instar du peuple.
    Le Lt.Moussodji a été Trahi par un lapsus révélateur de l’analyse réelle et juste du système éducatif gabonais! Alors que le leitmotiv du système dictatorial est « tout va bien »?

    Il faut définitivement mettre le Gabon à l’abri de la « peur et du besoin »

  6. LA BOUCHE FINE dit :

    c’est de la maîtrise d’un homme en uniforme dont il faudrait pouvoir s’expliquer devant un texte il perd ses moyens devant des manifestants il perd quoi, la raison, le contrôle.
    Pitoyable, il pouvait se ressaisir sans vulgarité et désordre. Il est un exemple au sien d’un lycée d’excellence j’en doute énormément . Vous avez dit le PRYTA..quoi.

  7. km city dit :

    Je voudrais à Gabs qui s’étonne de ce que les gens attaques Ali Bongo dans cette affaire. Gabs sachiez distinguer raison et passion même si rien de grand au monde ne peut se faire sans passion mais il y a les limites. Votre propension à regarder le doigt quand on vous montre la nuit est inquiétante . Cela est la preuve d’un manque d’élévation spirituelle, intellectuelle et est la preuve d’un marasme académique que vous avez traversé. Ali Bongo parle bien d’égalité de chance. Nous avons là en face deux situations dans notre pays: une école qui fait la grève et une autre qui ne fait pas la grève. le lapsus n’est que révélateur de ce que le pouvoir Ali Bongo a fait de nos enfants. les moins equipés et les mieux fournis en terme d’éducation. Pourtant, Gabs, l’article est clair pourquoi cette expression a été enlevé parce que je vous le dit ils étaient conscient que le dire ainsi allait faire un tolé dans l’opinion. je vais m’arreter là et promet de vous répondre si vous continuez à faire preuve de disette intellectuelle. Merci

  8. CANTON LEYOU dit :

    Non mon Lt tu n’es ni foutu ni mort, tous ce que tu as dis ou voulais dire est réelle et correcte c’est ça l’émergence tant vantée. Effectivement, l’école est à deux vitesse au Gabon.
    Patriotiquement.

  9. Obame dit :

    Vu l’énormité de la bourde, ce cher Monsieur va très chère cette attitude.
    Que ses amis et sa famille le protègent car les jours qui arrivent vont être très difficiles pour lui.
    Bien du courage mon lieutenant.
    Patriotiquement.

  10. FINE BOUCHE dit :

    Il perd ses moyens devant un texte. L’exemple de l’homme en uniforme dans un collège d’excellence. Alors devant la foule de manifestants il perderait le contrôle, la raison, la dignité. Vous avez dit pryta…quoi.

  11. Ely dit :

    A la suite des précédentes réactions, je propose à notre vaillant Lieutenant de suivre des cours portant sur la « prise de parole en public ». Car, il y a de très petites astuces pour éviter ce genre de désagréments: inspirer (faire entrer de l’aire dans les poumons par le nez), expirer (faire sortir l’air) par la bouche, ne pas plier les points, les deux pieds sur le plancher, se concentrer uniquement sur ce qu’on a à dire. Bon courage, on est tous passé par là.

  12. Rhody Junior dit :

    Comme quoi certaines vérités ne sont pas bonnes à dire, surtout pas sur les antennes de Gabon Tv.

    Là il s’agit d’un commentaire sur le prytané qui a déteint sur la société, et c’est une bourde grave. Tellement grave qu’il y eu des renvois et hospitalisations, pourune phrase.

    Vous imaginez si un journaliste de la même chaîne faisait un constat exact de ce pays au journal de 20h? Qu’en serait il?

    Voilà la réalité du pays à ces PDGistes qui parlent ici de liberté d’expression. Par cela il est bien démontré qu’il n’y en a pas, car celui qui s’hasardera à le faire sait d’avance qu’il est foutu qu’il est mort.

    Et c’est dans ça qu’on vit encore en 2016 au Gabon. Et quand on dit non, c’est qu’on veut destabiliser le pays. Bah OK, donc on va le destabiliser au moins plus personne ne mangera, au lieu qu’une bande continue à nous emprisonner.

    • NGUIEBOGHO dit :

      Cette betise n’a rien a voir avec la chaine. Il a tout simplement manqué de tact a ce militaire. Voila qui vient confirmer que « …pour etre militaire, il suffit d’etre fort et surtout bête… ». C’est ca la vraie vertu des homes habilles. C’est dommage, mais c’est bien ca la verite. Arretons de verser dans la politique.

      • Rhody Junior dit :

        C’est vrai que le parallèle avec la politique est un peu court (mais on est au Gabon on aime les raccourcis).

        Mais cette petite phrase « environnement épargné de grève » est une vérité qu’on n’entend jamais sur la une. Pour cette chaîne point de grève tout va bien, l’Etat va nous guérir. Donc voilà pourquoi je dis est ce qu’un journaliste peut se risquer à faire un portrait clair du pays? Qui peut au moins dire que 800 et quelques ce n’est pas 35.000 donc il y a manquement?

        Ce pays ne sera jamais émergent encore moins développé tant que la vérité est tue (car elle déplaît au pouvoir). Certes c’est politique mais c’est réel c’est ce qu’on vit. On est tous foutu!!!

  13. Omengo dit :

    Bravo mon lieutenant le pouvoir feint d’ignorer la misère qui côtoie au quotidien la population les multiples slogans qui jalonnent notre pays depuis cinquante ans sur la santé, l’éducation, l’eau, l’électricité aujourd’hui l’égalité des chances ne sont restés qu’une vue de l’esprit comment comprendre que dans toute une république seule le prytanée échappe aux grèves dans l’administration. C’est à des préoccupations essentielles comme celle la que le gouvernement doit apporter des solutions que dépenser de l’argent pour les gaz lacrymogènes. Ces millions et biens des dépenses de prestiges peuvent corriger les dires du lieutenant.

  14. moustique dit :

    c’est sa l’egalité des chances de nos emergents?

  15. Mousounda dit :

    C’est dur d’être Gabonais car nous sommes foutu ,nous sommes mort!

  16. […] PROBLÈME 1: L’orateur semble avoir a été perturbé par une phrase inconsciemment prononcée. C’est là que tout a commencé. Selon des sources, la phrase dans «un environnement épargné des grèves» figurerait dans la première mouture du communiqué. Elle a ensuite été ôtée du fait qu’elle pouvait laisser penser à l’entretien par le pouvoir d’une école gabonaise à deux vitesses : l’une avec grèves, l’autre sans. Il se trouvait cependant que le lieutenant Moussodji avait mémorisé son texte avant que cette phrase ne soit interdite. (https://www.gabonreview.com/blog/media-lieutenant-moussodji-buzz/) […]

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