Jusqu’ici soutenables, les tensions de trésorerie de l’Agence gabonaise de presse (AGP) inquiètent désormais. Les agents contractuels, notamment, cumulent  six mois de salaires impayés.

L’AGP est confrontées à de sérieuses tensions de trésorerie. © D.R.

 

Alors que l’arrivée d’un nouveau manager en janvier dernier a suscité un nouvel espoir au sein de l’Agence gabonaise de presse, le média a vite fait de déchanter. Six mois après la prise des commandes par El-Mut Moutchinga Boulingui, l’éditeur du quotidien Gabon Matin éprouve de nouveau de sérieuses difficultés de fonctionnement.

Le média est fragilisé par la dégradation d’outils de travail et une lourde dette. L’entreprise doit notamment 70 millions de francs CFA à Multipress et 3 millions de francs CFA à Gabon Telecom. Ce qui a contraint le fournisseur à suspendre l’accès Internet à l’AGP. «Cela fait trois semaines que la connexion Internet a été coupée. On est obligé de travailler avec les moyens de bord pour l’envoi des articles notamment», a regretté un journaliste ayant requis l’anonymat.

Au-delà ces difficultés, les salariés, du moins les contractuels, sont sans salaire depuis six mois. «Depuis janvier, nous ne sommes pas payés», a confié un autre journaliste. L’AGP compterait moins d’une dizaine de contractuels, dont la masse salariale mensuelle est estimée à 3 millions de francs CFA. Les regards sont désormais tournés vers l’administrateur directeur général.

El-Mut Moutchinga Boulingui compte sur le versement de la subvention pour espérer redonner quelques couleurs à sa structure. Il espère empocher le plus vite possible environ 40% de la subvention du média qui se chiffrerait à 120 millions de francs CFA.

«Il organise fréquemment des réunions afin d’informer les agents de l’évolution de la situation, notamment au niveau de la première tranche de la subvention. Depuis qu’il est arrivé, il se bat du mieux qu’il peut. Mais il bute sur la gestion opaque de l’ancienne équipe dirigeante. Ce qui complique la situation dans le circuit de versement de cette enveloppe», a révélé un collaborateur d’El-Mut Moutchinga Boulingui. D’ici là, l’AGP navigue en eaux troubles.

 
GR
 

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