Libreville, Owendo et Akanda ont une nouvelle mercuriale des prix du poisson issu de la pêche maritime artisanale. Dans l’arrêté fixant les prix signés, le 31 juillet, les prix vont de 1200 à 3500 francs CFA selon la catégorie. Soit, 200 francs de plus que la mercuriale de janvier 2018.

Vente du poisson au Capal. © D.R.

 

Conformément à l’arrêté n°000675/MEFSN/MAEPA signé le 31 juillet dernier par les ministres de l’Economie, Roger Owono Mba et celui de la Pêche, Biendi Maganga Moussavou, une nouvelle mercuriale fixe les prix du poisson local issu de la pêche maritime et artisanale à Libreville, Owendo et Akanda. Selon Emmanuel Eyéghe Nze, directeur général de la Direction générale Concurrence et de la consommation (DGCC), l’arrêté exige d’utiliser le kilogramme comme instrument de mesure pour la vente du poisson. «Les ventes en tas ne sont pas autorisées», a-t-il déclaré. Fixés à la pirogue, à la mareyeuse ou détaillant du Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal), et au détaillant, ces prix sont plafonnés au kilo par catégorie. Comparativement à la mercuriale de janvier 2018, dernière du genre, les prix sont un peu plus élevés.

Dans la première catégorie où se trouvent capitaine, gros disque, dorade grise, mérou, rouge et sole, les prix sont arrêtés à 2700 francs CFA à la pirogue, 3200 francs CFA au Capal et 3500 francs CFA chez les détaillants. Dans la catégorie 2 où l’on retrouve bar, bécune, bossu, disque moyen, dorade rose, machoiron d’eau douce et mulet gros, les prix sont de 2200, 2700 et 3000 francs CFA à la pirogue, au Capal, et chez les détaillants. Dans la catégorie 3 qui ne prend en compte que le faux capitaine et le tarpon, les prix sont de 1700, 2200 et 2500 francs CFA.

Au niveau de la catégorie 4 qui regroupe machoiron de mer, petit mulet, raie, thon, et turbo, les prix sont respectivement de 1200, 1700 et 1800 francs CFA. Suivant le même ordre, les prix de la catégorie 5 où se logent le barbillon et les divers, sont de 1000, 1200 et 1300 francs CFA. Pour la sixième et dernière catégorie réservée à la sardine, les prix sont fixés à 700, 1000, et 1200 francs CFA. Si les commerçants ont l’obligation de respecter ces plafonds ou la liberté de vendre moins cher, il reste que par rapport à 2018, la somme de 200 francs CFA a été ajoutée sur chaque catégorie aussi bien à la pirogue, au Capal que chez le détaillant.

Selon Emmanuel Eyéghé Nze, un certain nombre de facteurs ont été pris en compte pour cette nouvelle tarification. Principalement, «l’évolution du prix du carburant et l’évolution des produits de pêche». S’il indique que ces prix ont une validité de 6 mois au cours desquels les différents facteurs seront observés pour finalement décider du maintien de ces prix ou de leur évolution, il souligne qu’«avant cet arrêté, le prix du poisson oscillait entre 4 et 5 mille francs CFA». Ceci, au mépris de l’arrêté de janvier 2018 qui était censé réguler ce secteur. «(…) nous attendons de ces pêcheurs qu’ils respectent ces prix parce qu’ils ont été discutés avec eux avant la signature de l’arrêté par les membres du gouvernement», a-t-il dit.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la protection économique du consommateur et la lutte contre la vie chère. Si l’on note un écart considérable entre ces prix et ceux du poisson importé, Emmanuel Eyéghé Nze estime que cet écart est logique. «La pêche artisanale c’est du poisson frais. Ce qui est frais coute un peu plus cher que le poisson congelé». Par ailleurs, «c’est de la pêche par pirogue. Ce n’est pas de la pêche industrielle où il y a des grandes captures qui permettent de mieux couvrir les charges», a-t-il ajouté.

 
GR
 

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