Les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) sont parvenus, le 28 septembre 2016, en marge du 15e forum international de l’Energie, à un accord commun pour la limitation de leur production, afin de soutenir les prix de l’or noir, en chute libre depuis deux ans.

Siege de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), à Vienne en Autriche. © fr.sputniknews.com

Siege de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), à Vienne en Autriche. © fr.sputniknews.com

 

Au terme de plusieurs semaines de tractations et d’une réunion informelle de près de six heures à Alger, les membres du cartel pétrolier ont réussi à s’accorder sur la réduction de la production de 32,5 à 33 millions de barils par jour (mbj), contre 33,47 mbj en août, selon l’Agence internationale de l’Energie (AIE). «Aujourd’hui, l’Opep vient de prendre une décision historique. Cette décision inattendue sur une baisse de la production était unanime et sans réserve», a indiqué le ministre de l’Énergie algérien Noureddine Boutarfa.

Selon l’AIE, il s’agit de la plus grosse réduction de production depuis celle décidée après la chute des cours durant la crise de 2008. «Toutefois, cette baisse de production décidée reste toutefois inférieure à la hausse de la production observée sur un an au sein de l’Organisation : en août, le cartel a pompé 33,47 mbj, un bond de 930000 barils sur un an», rappelle l’agence.

L’annonce de cette nouvelle a immédiatement fait grimper les cours du brut, qui ont clôturé en nette hausse à New York, alors que les marchés s’attendaient au contraire à ce que la réunion informelle d’Alger aboutisse à un constat de désaccord. Le cours du baril de référence (WTI) aux États-Unis a gagné 2,38 dollars, à 47,05 dollars, sur le contrat pour livraison en novembre. À Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a également progressé de 2,72 dollars, à 48,69 dollars.

Les modalités de mise en œuvre de cet accord seront discutées lors du sommet de l’Opep à Vienne, le 30 novembre prochain. Un comité de haut niveau va notamment être mis en place pour déterminer les niveaux de production applicables à chacun des pays. Ce dernier va également engager le dialogue avec les pays non membres, principalement la Russie, deuxième producteur mondial de brut, pour participer aux efforts du rééquilibrage.

 

 
GR
 

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