On serait tenté de croire qu’il y a eu transfert ou échange de situation socioprofessionnelle entre certains agents de la fonction publique assis dans leurs foyers depuis fin 2009 et les 7 874 mis en solde en 2011, conformément au programme de régularisation de la situation administrative des agents publics de l’État qui, intervient dans le cadre de la réforme de l’administration voulue par le président Ali Bongo Ondimba.

Fonctionnaires à la maison Gabon

Alors que le ministère de la Fonction publique déclare le chiffre de 7 874 agents mis en solde en 2011 à l’issue des opérations d’intégration des agents dans la fonction publique sur un total de 10 283 dossiers examinés, la lettre journalière, du 17 avril dernier, du cyber-activiste Petit-Lambert Ovono, dénonce une situation contraire.

Selon les faits repris d’un journal local par l’ancien diplomate, plus de 7 000 agents (administrateurs civils, administrateurs économiques et financiers, conseillers des affaires étrangères, professeurs d’université, etc.), tous diplômés des grandes écoles et des grandes universités, et à l’expérience avérée, se tournent les pouces depuis 2 ans.

Cette situation suscite de nombreuses controverses quand on sait que les résultats de l’audit dans ce secteur réalisé du 23 novembre 2009 au 31 janvier 2010, n’ont pas encore été rendus publics. On se souvient tout de même de ce que le Conseil des ministres du 8 novembre 2011 qui avait annoncé «69 618 agents recensés sur un total de 70 960. Parmi les 1342 non recensés, le gouvernement avait décidé de radier 707 agents de la fonction publique alors que le reste avait été appelé à régulariser sa situation».

«Victimes sans autres explications que d’ostracisme, cette exclusion non officielle mais réelle dans plusieurs administrations de notre pays a l’allure d’une chasse aux sorcières et finalement d’un règlement de compte», écrit le cyber-activiste devenu opposant farouche. (…) Pour les Gabonais, ces décisions de limogeage s’apparentent donc à une mise au chômage. Loin de nous l’idée de s’opposer à un quelconque remplacement du personnel mais pourquoi ne pas le faire dans le respect des règles administratives et au vu des résultats des audits ?», poursuit Petit-Lambert Ovono.

 
GR
 

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