Décriée à la suite de son annonce le 29 mars dernier, la réforme liée à la modification des conditions d’attribution des bourses d’études aux nouveaux bacheliers des filières générale, technique et professionnelle ne sera pas effective cette année. Le gouvernement préfère la différer aux prochaines années et annonce la reprise des cours pour ce jeudi 18 avril.

© Gabonreview/Burlingham

 

Pour prétendre à leurs bourses d’études, les nouveaux bacheliers des filières générales ne seront pas soumis aux nouvelles conditions annoncées au terme du Conseil des ministres du 29 mars. Le gouvernement a décidé de différer la mise en pratique de la réforme censée exiger une moyenne générale de 12/20 à l’examen et fixer l’âge d’éligibilité à 19 ans au plus. L’annonce a été faite dans la nuit du 16 au 17 avril sur Gabon 1ere par Michel Menga M’Essonne.

Selon le ministre d’État à l’Éducation nationale, cette décision a été prise dans le but de se conformer à l’agenda initial établi par le ministère de l’Éducation au début de l’année scolaire. Il s’agit donc de garantir «un climat serein» pour le déroulement des cours et la préparation des examens à venir.

Aussi, pour préserver la sérénité du climat social, le ministre a-t-il annoncé que la mesure querellée «ne sera pas appliquée cette année». Au gouvernement, l’on semble avoir opté pour la poursuite des discussions entamées dimanche dernier avec les enseignants, les élèves, les responsables d’établissements, les associations de parents d’élèves et les syndicats du secteur.

Disant être soumis aux exigences du calendrier scolaire, le gouvernement annonce également la reprise des cours sur toute l’étendue du territoire national pour ce jeudi 18 avril. Pour certains syndicats du secteur de l’éducation, il ne s’agit pas d’une victoire définitive.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Lavue dit :

    Les économies dans un pays où la classe politique et les hauts cadres de l’Administration sont habitués depuis le temps de ‘papa’ OMAR’ a volé ne passera pas par la compromission de l’avenir des jeunes gabonais. Le Gouvernement doit comprendre que même l’année prochaine si ce texte était reconduit il y aura la même rejet, la même mobilisation des élèves, parents d’élèves et syndicats. Le rejet ne concerne pas uniquement cette année. Il faut que le gouvernement satisfasse d’abord à bons nombres de conditions pour demander aux jeunes de sacrifices si contraignants auxquels leurs rejetons ne seront jamais soumis. On connaît tous ce pays. Il y aura toujours les passe-droits, les combines. Les économies sont à chercher ailleurs: dans le train de vie de l’Etat, dans les investissements bidons (La MARINA), dans les détournements massifs où l’argent n’est jamais récupéré, dans la suppression des Institutions de nulle utilité comme le SENAT (regardez ce que vient de faire le SENEGAL). La préférence nationale ou sous-régionale africaine dans l’octroi des marchés publics, les mesures incitatives pour l’investissement local en lieu et place du rapatriement systématique des bénéfices par les entreprises étrangères. La transparence dans le gestion des énormes recettes pétrolières. C’est par ces moyens que l’Etat pourra améliorer ses recettes budgétaires et non en précarisant davantage la jeunesse du pays et en compromettant son avenir. Ce projet est mort pour de bon. Ne voulant certainement pas perdre la face, le gouvernement veut laisser croire que la non application de cette mesure n’est que pour cette année. Eh bien non. C’est rejeté et bien rejeté. Cette mesure ne passera pas. Le véritable pouvoir appartient au peuple, le Gouvernement ne doit jamais l’oublier.

    Que Michel MENGA fasse tourner sa belle tête rasée pour trouver de meilleures idées qui l’aideraient à se maintenir au Gouvernement. Il devrait en avoir, lui qui donne l’apparence d’être intelligent.

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