Arrivé à Kigali dans le cadre de la mission sur les réformes des réformes de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le ministre des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie-By-Nze, en a profité pour s’incliner, le 10 septembre, au Mémorial du génocide rwandais de Kigali.

Des cranes exposés dans le mémorial de Kigali afin de rappeler à tous l’ampleur de crimes du génocide rwandais d’avril 1994. © Gabonreview

 

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Après sa rencontre avec les autorités rwandaises en tête desquelles le chef de l’État Paul Kagamé, le chef de la diplomatie gabonaise a rendu un hommage aux victimes du génocide du Rwanda de 1994.

Situé en plein cœur de la capitale rwandaise, au quartier Gisozi, le Mémorial de Kigali, rend hommage aux âmes emportées par le génocide de 1994. Le ministre gabonais des Affaires étrangères s’est rendu à cet endroit «plein de symboles», «de chagrin», de «souvenirs», mais aussi «d’espoir», de «mémoire» et de «pédagogie», afin que «plus jamais ça».

Accompagné d’un guide, Alain-Claude Bilie-By-Nze a pu suivre l’histoire des peuples qui, vivant en bonne intelligence, a fini par la force des fourberies des uns et les intentions suprématistes des autres, par basculer et sombrer dans le chaos. En moins de 100 jours, un carnage savamment planifié s’est soldé par 1.000.000 de morts.  L’histoire retient que les Tutsis ont été les victimes et les Hutu auteurs de ces massacres.

Dans ce mémorial où s’est incliné le ministre des Affaires étrangères, en déposant une gerbe de fleurs, les restes de plus de 250 000 personnes sont enterrés. L’édifice dispose d’un centre d’accueil pour les étudiants et les personnes qui souhaitent comprendre les événements ayant conduit aux événements débutés le 7 avril 1994. Mémorial est un lieu permanent pour les victimes du génocide, lieu d’enterrement pour les personnes ayant perdu un proche, leur famille et leurs amis.

«C’est un endroit où je me sens complet, où je suis avec les miens», a dit l’une des rescapées des massacres venues déposer une fleur sur la tombe de ceux qui ont été tués.  «Les gens qui vivaient depuis toujours, ensemble, se sont entretués. Mes parents ont été tués par nos voisins chez qui nous allions tous les jours et leurs enfants venaient chez nous. Je ne comprendrais vraiment jamais ce qui s’est passé et j’aurai du mal toute ma vie à faire confiance», a ajouté cette jeune femme.

Le mémorial contient les restes humains, les outils et les armes utilisées lors de ces crimes. Il y a un mémorial des enfants, avec des photos par milliers, accompagnées par des détails intimes sur leurs jouets préférés, leurs derniers mots et la manière dont ils ont été tués. C’est un véritable hommage à ceux qui ont péri. Il constitue un puissant outil de formation pour la prochaine génération.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. CESAR dit :

    Les cranes des Rwandais sont devenus des produits d’exhibition touristique dont tous les étrangers qui viennent ici au Rwanda sont invités ou conduits moutonnement pour les contempler.Dans la tradition séculaire de notre pays, le respect des morts s’imposent à tous les vivants. Kagame a méconnu cette règle impérative.Ce qui est regrettable est que Kagame a même chiffré les nombre de crânes et a précisé l’ethnie des victimes. Pour Kagame, seuls les victimes Tutsi méritent la compassion de la part des étrangers. L’auteur de cet article n’est pas tombé dans les âneries colportées à grande échelle par les maîtres du Rwanda.

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