Traitement de la question du genre par les femmes députés

Le réseau national des femmes députés (Renafed) du Gabon est en séminaire à l’Assemblée nationale, du 31 mai au 1^er juin 2012, en vue de débattre de trois thèmes : «Femme et politique : Partager le pouvoir et les richesses», «Approche genre et mixité de la vie politique» et «Leadership féminin : forces et faiblesses».

A travers ces assises, les parlementaires de sexe féminin entendent inviter davantage les femmes à la prise de conscience concernant leur rôle dans le développement du pays. Car, depuis de nombreuses années, elles participent à la prise de décisions et à la gestion du pays, mais s’estiment en arrière-plan des hommes. Elles n’en veulent pour preuve que leur nombre à la Représentation nationale : 18 femmes sur 120 députés.
Selon Denise Mekam’ne, la présidente du Renafed, le thème principal de ce séminaire «Femme et politique: Partager le pouvoir et les richesses» veut simplement démontrer que les femmes doivent être plus impliquées dans la gestion du pays. Pour l’ancienne ministre des Affaires sociales et de la Famille, les femmes sont les plus pauvres du pays alors qu’elles sont les plus nombreuses au Gabon comme dans le monde entier.
De cet aperçu, il est important qu’elles puissent participer au développement du pays à tous les niveaux et bénéficient également des richesses du pays. Pour Madame Mékam’ne, il ne s’agit pas de rechercher le bien-être des seules femmes députés, mais d’améliorer le quotidien de toutes les femmes qui ne doivent pas être reléguées au second plan dans la gestion de l’État.
Les assises qui se sont ouvertes ce jeudi 31 mai à Libreville et présidées par Guy Nzouba Ndama, actuel occupant du perchoir, visent en outre à encourager la parité homme-femme à différents niveaux de la société gabonaise et pas seulement pour les femmes députés. Le Renafed entend à cet effet valoriser le potentiel des femmes qui doivent un peu plus participer à la vie de la nation. L’atelier doit permettre aux conférenciers de desceller les failles à l’origine de la faiblesse du leadership féminin.
A l’entame de cet atelier, le député Denise Mekam’ne, a fixé le décor en présentant les objectifs de ces échanges, tandis qu’il revenait à Guy Nzouba Ndama d’ouvrir les travaux pour qu’enfin les conférenciers, Flavien Enongoué, Georges Moussavou et Fabrice Mba Mfoule, en viennent à élucider les énoncés des thématiques à l’ordre du jour. Ce sont en effet des universitaires, au fait des questions sociales, politiques et économiques du Gabon et qui occupent par ailleurs des responsabilités dans la haute administration.