En vue de repérer les agents des Forces de défense qui se rendraient coupables de rackets et autres comportements blâmables, le ministère de la Défense a (enfin) pris la décision de soumettre tous les gendarmes au port d’un insigne avec un numéro identifiable.

Contrôle de gendarmerie - © AFP Issouf Sanogo

«En application des très hautes instructions du président de la République, Chef suprême des forces de défense et de sécurité, qui avait publiquement fustigé les comportements irresponsables de certains agents de l’ordre, principalement ceux affectés sur la voie publique, le ministre de la Défense nationale porte à la connaissance du public qu’à compter du 30 octobre 2012, les gendarmes porteront désormais un insigne comportant un numéro visible et identifiable», indique un communiqué publié ce 25 octobre.

Le ministère de la Défense rappelle par la même occasion aux citoyens que le règlement des amendes se fait au Trésor public, conformément à la réglementation en vigueur en République gabonaise. En effet, il arrive très souvent, notamment dans le cas de la circulation routière, que les agents des forces de l’ordre ou de défense encaissent des amendes en numéraires des taximen et autres conducteurs coupables d’infraction.

Contrôle routier de gendarmerie à Libreville - © D.R.Par cette mesure, le ministre de la Défense nationale «entend restaurer l’image de nos Forces de défense et, surtout, participer à la moralisation de la vie publique, conformément à l’axe n°3 du projet de société «L’avenir en confiance» du président de la République. Désormais, tout agent indélicat sera facilement identifiable et donc sanctionnable», conclut le communiqué.

Une décision salutaire longtemps demandée par les populations, notamment les usagers de la route. Reste à savoir si le ministère de l’Intérieur emboitera le pas à son homologue de la Défense. En effet, les agents de Police sont également pointés du doigt pour des comportements inadmissibles. Contrôle ciblé des véhicules à usage commercial avec encaissement d’amendes sur place, amendes arbitraires, manque de courtoisie caractérisé par le tutoiement systématique des usagers interpellés, non port des casquettes ou képis… sont autant de maux qui gangrènent ce corps.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. moi makaya dit :

    je rêve ou quoi? comme par magie, c’est la même mesure que le ministre français de l’intérieur manuel Walls vient de prendre concernant la police nationale française. à croire que nous avons eu la même idée bravo le gabon nous avançons un peu un peu.et concernant les nouvelles mesures prises quant au comportement des gendarmes et policiers gabonais qui ne sont nullement inquiétés, je vous annonce déjà que ce sera un échec total car ce n’est pas par un identifiant que nous allons régler nos problèmes ou voudrais-je dire nos manquements qui sont mafoi devenus casi culturels. vous pensez qu’un taximan de sur quoi étranger qui a une tranche d’horaires à respecter pour présenter une recette fixe à son patron dans les plus brefs délais, aura du temps à pardre en allant payer l’amande au trésor public et quel amande d’abords une amande inventé ou une véritable amande? concernant le comportement des forces de l’ordres jugé inaproprié, la politesse s’apprend d’abord à l’école. un gendarme bachélier et un gendarme BPCiste n’auront pas évidemment la même manière d’aborder les gens et de sur quoi les étrangers contrôlés à 80% des interpellés. c’est un problème de fond et non de forme, avant de prendre une telle décision, voyons d’abord quels sont les arguments culturels que nous avançons. depuis quand le gabonais connait la loi. si déjà nous ne savons pas qu’une simple injure est sanctionnée de trois mois d’emprisonnement à plus forte raison porter la main sur quelqu’un.

  2. Ni lire ni Ecrire dit :

    Je ne dis pas que c’est une mauvaise mesure… en soi, c’est plutot bien mais…
    Quand on voit le nombre de voleurs, parfaitement bien connus et identifiés du pays qui ne souffrent d’aucune sanction, je me demande à quoi ça sert d’identifier les forces de l’ordre, à part à menacer les rares parmi eux qui entendraient se comporter correctement… à l’encontre des personnes bien placées pour leur pourrir la vie…
    Au lieu de mettre la charrue avant les boeufs, on ferait mieux d’abord de rétablir la culture de la sanction. Ensuite on pourra se demander s’il reste des coupables à découvrir.

  3. EES dit :

    avec le tempérament de certains officiers qui n’hésitent pas à roué de coups ceux qui osent seulement défier leur regards qui montre le rouge des yeux dû au vin,je paris que après plainte et après avoir donner l’identifiant l’affaire mettra des jours voir des semaines avant que l’on ne retrouve le coupable!

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