Le Gabon a décidé d’engager la riposte contre les violentes faites aux femmes. Le 10 décembre à Libreville, le gouvernement a annoncé trois mesures phares dont l’adoption à venir d’une loi spécifique sur les Violences basées sur le genre (VBG).

Sylvia Bongo lors de son discours. © D.R.

 

Ouverte il y a 16 jours, la campagne de sensibilisation pour l’élimination des violences faites aux femmes s’est achevée, le 10 décembre à Libreville. A cette occasion, le gouvernement a décidé d’engager la riposte à travers trois mesures phares. Dans l’immédiat, le Premier ministre a annoncé l’adoption à venir d’une loi spécifique sur les Violences basées sur le genre (VBG).

«Le gouvernement va s’y atteler. A la prochaine session de mars, ce sera sur la table de l’Assemblée nationale», a promis Julien Nkoghe Bekale. Prenant en compte certaines préoccupations des organisations luttant contre les VBG, le gouvernement a également promis s’engager, aux côtés de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, à «construire un centre de transit pour les femmes victimes de violences basées sur le genre».

Julien Nkoghe Bekale a pris un troisième engagement consistant à «renforcer le système préventif et de protection des élèves». Il s’agira particulièrement de protéger les jeunes filles contre les abus et les pratiques néfastes constatés en milieu scolaire. «Nous allons engager une bataille sans répit», a soutenu le chef du gouvernement.

Vue des officiels le 10 décembre. © Gabonreview

Acteur majeur de la lutte contre les violences faites aux femmes, la FBSO a salué l’engagement du gouvernement. Pour la présidente de la fondation, la volonté du gouvernement constitue un palier important de la marche vers l’égalité des chances. «La violence à l’égard des femmes n’est jamais acceptable, jamais excusable, jamais tolérable», a déclaré Sylvia Bongo en paraphrasant Ban Ki Moon, l’ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (Onu)

Estimant que les VBG constituent une violation des droits humains, Sylvia Bongo a rappelé que très souvent, les victimes subissent l’emprise directe et insidieuse de leurs bourreaux qui entretiennent avec elles un rapport d’autorité les privant de leurs capacités de discernement en les maintenant dans un état de dépendance économique. «Elles sont privées de leurs libre arbitre et subissent la loi de l’omerta qui veut qu’on se taise», a-t-elle dénoncé signifiant qu’aux sentiments de peur, de honte et de culpabilité qui les habitent, s’ajoute le manque de confiance dans la procédure judiciaire.

«Les victimes sont difficilement entendues et comprises. Aussi, à la femme qui ose lever le voile sur son vécu douloureux, il est bien souvent conseiller de régler cela en famille. Ce qui l’expose d’avantage aux représailles de son bourreau», a concluant Sylvia Bongo, insistant sur la nécessité d’agir. Au Gabon, 54% des femmes déclarent avoir subi des violences physiques au cours de leur vie.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. FemmeGabonaise dit :

    Gouvernement et on met la photo de Sylvia qui n’a aucun mandat constitutionnel. GabonReview, pouvez-vous, SVP, vous assurez de mettre la photo des représentants du Gouvernement en tête à la place de celle de Sylvia Bongo? Merci.

  2. Serge Makaya dit :

    Sylvia Bongo, et les violences que tu fais subir au peuple gabonais depuis le décès de ton usurpateur et voleur de mari, alias BOA ? Tu as la mémoire bien courte. A Ntare Nzame !!!

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