Après les sanctions survenues dernièrement au sein de la Fédération gabonaise de boxe (Fegaboxe), à la suite de la grève initiée par les pugilistes lors des Jeux africains à Brazzaville (Congo), la gestion du président en fonction a vivement été critiquée par ses collaborateurs.

Clément Sossa Simawango, un président «arrogant et suffisant» ? © Gabonreview

Clément Sossa Simawango, un président «arrogant et suffisant» ? © Gabonreview

 

Près de deux mois après la cuisante défaite des pugilistes gabonais aux Jeux africains de Brazzaville (Congo), l’heure était récemment aux explications au siège de la Fédération gabonaise de boxe (Fegaboxe), alors que l’équipe nationale avait brillé par une certaine indiscipline. Plutôt que de se concentrer pour la compétition, les boxeurs gabonais avaient initié une grève pour réclamer le paiement de leurs primes. Une situation qui avait particulièrement embarrassé le président de la Fegaboxe et le directeur technique national, qui s’étaient alors jurés de faire payer les indélicats. Et depuis, des exclusions et autres sanctions ont été prononcées. Sauf que, le 7 novembre dernier, c’est la gestion du président qui a vivement été critiquée par des responsables et membres du bureau fédéral, qui ont estimé avoir été arbitrairement sanctionnés par celui qu’ils présentent comme une personne autoritaire et arrogante. «N’étant pas boxeur d’origine, M. Sossa est venu enterrer la boxe gabonaise, au moyen des actes frauduleux», a lancé Jean Maurice Ibinda, premier vice-président de la Fegaboxe, accusant son supérieur hiérarchique de briller par une gestion peu scrupuleuse. Si «le budget accordé aux compétitions depuis 2009 est le plus élevé que n’ait jamais obtenu la Fédération gabonaise de boxe», à en croire le porte-parole du groupe des dissidents, «la fédération demeure inactive malgré les apparences et la propagande médiatique» initiée «à coups de millions de francs». Selon les membres sanctionnés, «depuis 2009, les boxeurs sont marginalisés, dans le but de toujours détourner leurs gains au mépris de toute règle de bienséance et de déontologie sportive». Une situation dont la principale conséquence est qu’»aujourd’hui, la boxe, jadis sport d’identification des Gabonais, devient la risée de tous à cause d’un individu arrogant, supérieur, (qui se dit être) le plus beau, le plus riche, le plus intellectuel et le plus rusé».

Face à ce qu’ils perçoivent comme une injustice, les personnes sanctionnés en ont appelé au lancement d’un audit, qui devrait permettre de «faire la lumière sur la gestion des ressources humaines, d’une part, du patrimoine ainsi que des finances de la Fegaboxe, d’autre part». Le groupe a également exigé «la mise en place d’une enquête diligente, avec en prime, la restitution de la vérité» et «la mise en examen de tous les membres, qui de près ou de loin, ont participé à la gestion actuelle de la fédération, pour que les contrevenants répondent de leurs actes devant le peuple gabonais et les instances internationales de la boxe». A quelques mois des Jeux olympiques de Rio (Brésil) et du championnat national, cette tension naissante au sein de la Fegaboxe n’est pas pour rassurer les amateurs gabonais du noble art.

 

 
GR
 

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