Le Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE) a lancé sa campagne « Octobre rose » le 6 octobre. Il entend renforcer le programme de sensibilisation auprès des communautés afin de toucher le plus grand nombre, apporter « une lueur d’espoir pour tous » et particulièrement aux femmes et familles touchées par les cancers du sein et du col de l’utérus.

Chantal Oye Efoulou lançant la campagne. © Gabonreview

 

Le 6 octobre, le Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE) s’est paré de rose pour le lancement de la campagne de lutte contre les cancers féminins, « Octobre rose ». «Pour nous les femmes, c’est un mois particulier, un mois symbolique pour informer, sensibiliser et lutter contre les cancers féminins», a déclaré Chantal Oye Efoulou, la directrice générale adjointe du CNEE.

En s’impliquant dans cette campagne avec diverses actions regroupées dans un programme dénommé « Une lueur d’espoir pour tous », cette entité compte renforcer le travail de sensibilisation avec les communautés afin d’atteindre le plus grand nombre. « Derrière le slogan que nous connaissons tous aujourd’hui, « Parlez-en aux femmes que vous aimez », nous avons pensé que nous devons apporter une lueur rose pour toutes », a déclaré le directeur général du CNEE, Arnaud Christian Nguimbi.

Cette lueur rose, a-t-il fait savoir, est particulièrement destinée aux femmes infectées et aux familles affectées par les cancers féminins. «Le CNEE dit, nous sommes aux côtés de toutes ces femmes, toutes ces familles en apportant une lueur rose. Nous voulons inciter nos sœurs, nos femmes, nos mères à se faire dépister. Plutôt elles connaîtront leurs statuts, plus tôt la prise en charge sera meilleure», a poursuivi Arnaud Christian Nguimbi. «Le dépistage ne fait pas mal, ça fait du bien», a témoigné Rita Thérèse qui, l’année dernière, s’est faite dépistée aussi bien du cancer du sein que celui du col de l’utérus, les deux cancers les plus fréquents au Gabon. «La probabilité de développer ces cancers avant 75 ans est de 9,7% dans notre pays. Le dépistage et le traitement à temps, pourraient réduire fortement la mortalité et espérer avoir un traitement curatif du cancer», a fait savoir le Dr Prisca Atsame.

Les facteurs de risque

Arnaud Christian Nguimbi (au micro) et le Dr Atsame entretenant l’assistance. © Gabonreview

Selon le Dr Atsame, les facteurs de risque du cancer du sein sont aussi bien hormonaux que génétique. Parmi eux, la puberté précoce (avant 9 ans), la nulliparité ou la pauciparité (les femmes qui n’enfantent pas ou qui ont au maximum 2 enfants), l’âge tardif de la première grossesse, l’absence d’allaitement, la ménopause tardive, la prise d’un traitement hormonal substitutif, la contraception même si le risque est faible.

A cela s’ajoutent l’âge (au-delà de 50 ans), l’obésité après la ménopause, les antécédents de radiothérapie pendant ou après l’adolescence, les antécédents de cancer du sein chez les parents directs et bien d’autres facteurs génétiques.

Pour le cancer du col de l’utérus, elle a évoqué, entre autres, les rapports sexuels précoces, notamment avant l’âge de 17 ans ; les grossesses précoces ; les partenaires sexuels multiples ; les infections génitales dues à l’herpès virus de type 2 ou l’HPV et Papillomavirus qui sont non ou mal traités ; le tabagisme ou encore le bas niveau socioéconomique. De façon générale, une femme sur 9 pourrait être atteinte d’un cancer du sein et une femme sur 27 pourrait en mourir.

 
GR
 

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