«Cœur et environnement» est le thème choisi pour le 1er congrès international de cardiologie de Libreville qui s’est ouvert, le 3 mai. Ce congrès qui s’achève le 4 mai veut faire le lien entre l’environnement, les facteurs cardiovasculaires et les cardiopathies ischémiques. Sa vocation est de former un groupe de travail multidisciplinaire international de cardiologie environnementale.

Photo de famille à l’issue de la première journée. © Gabonreview

 

Tanguy Gahouma lors de son intervention. © Gabonreview

Le 1er congrès de cardiologie de Libreville organisé par la Société gabonaise de cardiologie avec l’appui du ministère de la Santé a ouvert ses travaux le 3 mai à Libreville.

Aujourd’hui, a indiqué le représentant de l’OMS à l’ouverture du congrès, ce sont les maladies non transmissibles, dont font partie les cardiopathies, qui sont fortement impactées par les facteurs environnementaux. «42% des AVC proviennent des risques environnementaux», a-t-il à juste titre indiqué.

«L’environnement est souvent l’agresseur. Et quand il y a agression, il y a toujours une réaction systémique», a déclaré le Pr Benjamin Longo-Mbenza qui a pointé du doigt le stress végétal à l’origine d’une pollution alimentaire de laquelle découlent des maladies cardiovasculaires. «Tous les fruits sont sous stress végétal. Nos fruits n’ont plus de vitamines C. C’est ce qui explique les AVC hémorragiques dans nos hôpitaux», a-t-il dit. Malheureusement, ce phénomène est en pleine expansion à travers le monde et en Afrique. D’où l’intérêt du thème, « Cœur et environnement« .

Dans une Afrique exposée aux risques naturels, liés aux changements climatiques, à la perte de la biodiversité, à l’activité humaine mal encadrée et source de pollutions de toute sorte, le ministre de la Santé, Denise Mekam’ne, qui a ouvert le congrès, a estimé qu’il était temps que les scientifiques réfléchissent «à des solutions probantes qui intègrent les déterminants environnementaux de la santé». Ceci d’autant plus que, comme l’a souligné Tanguy Gahouma, les changements climatiques peuvent avoir un lien direct sur les accidents cardiovasculaires. «On observe que pendant les périodes chaudes, il y a plus d’accidents cardiovasculaires que pendant les saisons sèches qui sont un peu plus froides», a déclaré le secrétaire général du Conseil national climat (CNC) et directeur général de l’Agence gabonaise d’études et d’observation spatiales (Ageos), se fondant sur certaines données recueillies par l’Ageos.

Quelques participants. © Gabonreview

Les travaux de ce congrès dont le comité scientifique est présidé par le Pr Abdoul Kane s’achèvent le 4 mai devraient permettre de recenser les principales études sur les maladies cardiovasculaires qui prennent en compte les facteurs environnementaux et former un groupe de travail multidisciplinaire international de cardiologie environnementale. Le congrès de Libreville réunit les délégations du Gabon, Canada, Bénin, Burkina, Cameroun, Côte-D’Ivoire, Congo, Niger, RDC et Sénégal.

 
GR
 

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