Casimir Oyé Mba, ancien gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), ancien Premier ministre et plusieurs fois ministre d’Omar Bongo Ondimba, ancien candidat à la présidence de la République, actuellement membre de l’opposition gabonaise, est annoncé à la commémoration du 40e anniversaire des Accords de coopération monétaire de la zone franc, le 5 octobre prochain à Paris (France).

Casimir Oyé Mba, ancien gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), ancien Premier ministre et plusieurs fois ministre d’Omar Bongo Ondimba, ancien candidat à la présidence de la République et membre de l’opposition gabonaise - © D.R.

À l’occasion de la commémoration du 40e anniversaire des accords de coopération monétaire de la zone franc, le ministère français des Finances organise, le 5 octobre, un colloque sur le thème «Regards croisés sur 40 ans de Zone franc». Ces accords de coopération monétaire signés dans les années 1970 et qui se sont traduits par une profonde modernisation de la Zone franc.

La rencontre commémorative qui se tient à Paris enregistrera la participation de nombreuses personnalités issues des milieux politiques et financiers du continent noir, de la France et de l’océan indien. A l’occasion, ce sont les valeurs sûres de la zone qui auront la parole, à l’instar d’Alassane Ouattara, ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) et actuel président de la République de Côte d’Ivoire, qui ouvrira les travaux.

Casimir Oyé Mba, gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) de 1978 à 1990, Charles Konan Banny, gouverneur de la BCEAO (1990, comme intérimaire d’abord, à 2005) et ancien premier ministre de Côte d’Ivoire, seront également de la partie. On note que Casimir Oyé Mba fut le premier africain à avoir occupé le poste de gouverneur de la BEAC après le transfert du siège central de la banque de Paris (France) à Yaoundé (Cameroun). Banquier de formation et de profession, il a été, en 2005, candidat au poste de gouverneur de la Banque africaine de développement (BAD). Pour ce 40e anniversaire de la zone franc, il va intervenir à la première table ronde sur le thème «la Zone franc et le tournant des accords de coopération monétaire des années 1970».

On annonce également Michel Camdessus, gouverneur de la Banque de France (1984-1987) directeur général du FMI (1987-2000), Sylviane Guillaumont-Jeanneney, professeur émérite de l’Université d’Auvergne, spécialiste de la zone franc, Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque de France (1993-2003), président de la Banque centrale européenne (2003-2011), Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, Saïd Mohamed Mshangama, directeur général de l’Institut des Comores (1977-1981), Olivier Feiertag, professeur des universités.

Les travaux, supervisés par Pierre Moscovici, ministre français de l’Économie et des Finances, auront lieu au lendemain de la réunion des experts qui sera suivie de celle des ministres des Finances concernés.

«La création de la zone franc remonte, stricto sensu, au 9 septembre 1939, date à laquelle un décret a instauré un régime des changes commun pour tous les territoires de l’empire colonial français, si le franc CFA a été créé le 25 décembre 1945 (sa valeur étant portée à 2 francs français à compter du 17 octobre 1949 avant le lancement du nouveau franc français le 1er janvier 1960 et sa dévaluation de 50 % étant opérée le 11 janvier 1994), c’est en 1972 qu’ont été signés les trois accords de coopération monétaire qui ont donné à la zone franc la physionomie qui est la sienne actuellement», explique le site Internet lefaso.net.

A cette cérémonie seront présents les représentants du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo, pour l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) dont la BCEAO, à Dakar, est la banque centrale. On aura également le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad représentants de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) avec la BEAC, à Yaoundé, comme banque centrale.  A ces deux ensembles régionaux s’ajoute l’Union des Comores avec la Banque centrale des Comores, ainsi que la France.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Mba Obame dit :

    Bravo Mr Oye Mba! Mais nous serons encore au regret de constater que certains esprits qui ne sont pas tres bien eclaires vont encore voir le rapprochement avec le pouvoir en place. Alors qu’ici c’est la reconnaissance de votre savoir faire de banquier qui est mise en avant. Merci de faire honneur au Gabon.

  2. jules obiang dit :

    Voici un monsieur dont l’expertise, le savoir et le savoir faire ont très mal été utilisé par le Gabon. je crois et c’est un avis que tu es à ce jour le meilleur Premier ministre de l’histoire du Gabon. Mais ton expertise a été atomisée à cause des consédéartions purement politiciennes. Mais une valeur ne peut être ignorée. Ton savoir reste toujours demandé dans des grandes messes économiques et financières. Félicitations CAM tu fais illustrer le Gabon postivement de part cette reconnaissance. Mais comme les véritables prophètes ne sont jamais reconnus par les leurs dans leur propre contrée. Dommage.

  3. Yves dit :

    « L e prophète n’est jamais honoré dans s patrie » dit la bible et pire encore quand il devient opposant !!!

    Oye Mba, Technocrate comme, on a toujours dit et moins politicien certainement , et ce malgré de longues années de Ministre pendant lesquelles CAM a gradé sa carrure d’homme quasi clean, le model d’éthique d’un bon banquier modéré dans l’engagement politique .

    Sans être néocoloniale, à mon sens cette invitation c’est la reconnaissance de ta probité par les blancs, qui et c’est ce qui explique pourquoi la banque de France n’a pas invité MAMALEPHO et ANDJEMBE qui ont brillé par leur mauvaise gestion à la tête de la BEAC et ils ont donné une mauvaise image du Gabon à l’extérieur : Résultat, le Poste de gouverneur nous a échappé !!!

  4. ESSINGANG dit :

    IL y a plutôt lieu ici au-delà de l’honneur fait à notre éminent compatriote, de s’interroger sur le bilan des économies africaines incluses dans la zone franc et mieux des perspectives qui s’offrent à elles, au regard des problèmes récurrents à l’euro , sa monnaie mère.
    Les élites africaines doivent cesser de servir de caution à un système qui n’a que trop desservi les intérêts propres du continent.
    C’est dommage que ce soit au prix de tels os que notre conscience s’endort.

  5. ESSINGANG dit :

    Au-delà de l’honneur fait à notre éminent compatriote , nous avons l’obligation de nous poser les vraies questions :
    1.Quel bilan peut-on tirer des cinquante-deux ans d’appartenance des pays africains à la zone franc ?
    2.Quelles sont les perspectives de celle-ci, au regard de la récurrence des crises de l’euro, sa monnaie mère.

    Se contenter d’aussi petits honneurs , celui de voir les nôtres à la table des grands, n’a que trop coûté cher à l’Afrique.
    Il nous faut faire le bond qualitatif d’une réflexion et d’une prise de conscience , qui se prolongent en élan profitable à toute la communauté.

  6. Jules obiang dit :

    @ Essingan
    Ce type de bilan doit etre le produit d’ une réflexion endogene de l’elite africaine. A ta question je reponds qu’on peut mieux. Sauf que les pays de la zone Cfa tels configures depuis des lutres trainent un lourd passif qui continu a plomber leur desir d’ autodertination.

    • ESSINGANG dit :

      jules obiang

      Nous sommes à la base sur la m^me longueur d’ondes : le devoir qui revient aux élites africaines de sensibiliser toutes les couches sociales des enjeux de ce type de problème.
      Quand au boulet que les pays de cette zone traîneraient , et à l’origine du frein à leur autodétermination,les vrais intellectuels et les citoyens de la société civile libre ne m’ paraissent pas concernés .
      Or c’est d’eux , et non des politiques , que doit partir l’élan.

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