Après avoir «flingué», selon l’expression de La Lettre du continent, le diplomate français Christophe Billaudé, le quotidien L’Union vient de s’en prendre au ministre français chargé du Développement, Pascal Canfin. Les faits et les interrogations induites.
Alors que la crise semble s’aggraver entre les têtes d’affiche du pouvoir et celles de l’opposition déclarée, on commence à se demander si le jeu politique national n’est pas occulté par une simple montée en puissance de quelques égos. Car pour se déclarer représentatif de l’opinion d’une partie du peuple gabonais, il faut tout de même être capable d’apporter quelques éléments de preuve. Le simple verbiage ne suffit pas, sauf à choisir de se ranger dans le camp des populistes, ce que personne n’avoue, évidemment, ouvertement.
Le porte-parole de la présidence de la République a conclu à la non-tenue de la conférence nationale annoncée par l’opposition et a réfuté l’idée d’une crise dans le pays. Toutes choses sur lesquelles campe l’opposition. Survol rapide de la situation.
Y ayant souscrit en février 1986, le Gabon n’a pas encore ratifié la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Une session de restitution et de validation du rapport national concernant cette charte s’est ouverte le 25 juillet dernier. Elle pourrait déboucher sur la ratification de la dite charte.
Le Gabon assurera la présidence tournante de la Commission économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) par le biais de son chef d’État, Ali Bongo Ondimba, qui a été porté à la tête de cette institution sous régionale par ses pairs à l’issue de la rencontre de Brazzaville.
Lors d’une rencontre le 25 juillet dernier avec le ministre gabonais de la Défense nationale, Pacôme Ruffin Ondzounga, le Secrétaire général de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, le Tchadien Nassour Guelengdouksia Ouaidou, a confirmé le retrait des militaires Gabonais en poste à Bangui depuis plus de dix ans dans le cadre d’une mission de paix et de sécurité.
L’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA), le Gabonais Jean Ping, était attendu à Libreville, le mercredi 25 juillet, selon une source du ministère des Affaires étrangères.
Le président Ali Bongo Ondimba a quitté Libreville ce 24 juillet dans l’après-midi à destination de Brazzaville où il prend part aux côtés de ses paires de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) au 11e sommet de chefs d’État membres de cette institution.
Alléguant l’interprétation qu’en fait l’opposition, le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, a annoncé, le 23 juillet, l’annulation de la concertation politique qu’il avait annoncée le 10 juillet. Interrogations et tentative de compréhension.
La formation politique de Zacharie Myboto a tenu, le samedi 21 juillet, son meeting annoncé. Très attendue, l’intervention d’André Mba Obame a tourné pour l’essentiel, comme celles des autres orateurs, autour de la promotion d’une conférence nationale et de la dernière rencontre à Paris entre les présidents Ali Bongo et François Hollande.