La Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) figure dans la liste des bons derniers en ce qui concerne la trentaine de bourses du continent. L’information est livrée dans le «rapport annuel d’activité-exercice 2021» récemment publié par cette institution de cotation.

Sur la trentaine de bourses que compte le continent africain, la BVMAC figure dans le peloton de queue. © D.R.

 

L’organisateur et animateur du marché financier de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), a récemment publié son rapport annuel d’activité pour l’exercice 2021. Si à l’échelle de la sous-région, l’institution qui n’a pas encore d’indice, a enregistré une hausse de sa capitalisation boursière de l’ordre de 17% sur un an glissant, sur le compartiment Actions, et une croissance de 25% des encours de dettes cotées qui sont passés de 520 milliards francs CFA en 2020 à 650 milliards francs CFA à fin 2021, il reste qu’elle figure dans le peloton de queue sur le continent.

«Sur la trentaine de bourses que compte le continent africain, la BVMAC figure dans le peloton de queue», peut-on découvrir dans le document. La BVMAC fait remarquer que «le continent affiche dans le peloton de tête sur la base de la capitalisation boursière, les Bourses de Johannesburg en Afrique du Sud en première position avec une capitalisation boursière de 1 005 milliards de dollars ; la bourse du Nigéria en deuxième position avec 74,33 milliards de dollars ; la bourse de Casablanca au Maroc en troisième avec une capitalisation de 59,3 milliards de dollars ; la Bourse de Nairobi au Kenya avec 23 milliards de dollars ; les Bourses du Ghana et BRVM avec 10 milliards de dollars de capitalisation à fin2021».

Le rapport souligne tout de même que, d’une manière générale, la BVMAC a mené ses activités dans un contexte économique marqué par une concurrence exacerbée du marché monétaire orchestré par la BEAC (Banque des États de l’Afrique centrale), qui a capté l’essentiel des levées de fonds initiées par les Souverains, créant ainsi une dynamique sans précédent du marché des titres publics administré par la BEAC et régi par le système des adjudications des Bons et Obligations assimilables du Trésor (BTA et OTA).

Un résultat net déficitaire de 236 millions de francs CFA

Par ailleurs, la BVMAC fait savoir que dans le cadre de la mise en œuvre du Règlement Cemac sur les introductions en Bourse, à fin 2021, seuls trois États sur 6 avaient déjà remis des listes regroupant ensemble 10 sociétés. «Une d’elles a déjà levé les fonds sur le marché primaire (BANGE – Guinée équatoriale) et sera cotée en Bourse dans les prochains mois, après les formalités en cours auprès de la Cobac (Commission bancaire de l’Afrique centrale) qui exige d’agréer préalablement les nouveaux actionnaires ; et l’autre (SCG Ré – Gabon) vient de mandater des arrangeurs pour conduire une levée de fonds de 5 milliards sur le marché en 2022», indique l’animateur du marché financier de la sous-région.

Au 31 décembre 2021, la BVMAC représente 405 milliards de francs CFA de capitalisation boursière globale (en hausse de 17% sur un an glissant) ; 650 milliards de francs CFA d’encours de dettes obligataires cotées venant de 520 milliards de francs CFA un an plus tôt (en hausse de +25%) ; 5 entreprises cotées en Bourse sur le compartiment Actions, 10 lignes obligataires issues des levées de fonds des émetteurs souverains (5 lignes), quasi souverains (1 ligne) et Corporates (4 lignes) ; 6 738 millions de francs CFA de total Bilan, un chiffre d’affaires de 855 millions de francs CFA, une valeur ajoutée de 614 millions de francs CFA, un solde de trésorerie excédentaire de 2 442 millions de francs CFA, mais des fonds propres en érosion progressive de 4 202 millions de francs CFA, ainsi qu’un résultat net déficitaire de 236 millions de francs CFA.

 

 
GR
 

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