De jeunes gabonais réunis au sein du mouvement «Care» se sont rendus, le 22 février au Bureau des nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) et au Conseil économique, social et environnemental (CESE). Ils y ont déposé un mémorandum dans lequel ils sollicitent l’intervention des responsables de ces structures auprès des autorités gouvernementales relative aux nouvelles mesures prises pour la lutte contre le Covid-19 et récusées par les populations.

Les jeunes gabonais, membres du collectif «Care» et le président René Ndemezo’o Obiang, le 22 février 2021. © Gabonactu.com

 

Impactés par les nouvelles mesures gouvernementales de lutte contre le Covid-19, plusieurs jeunes regroupés au sein du mouvement «Care» recherchent des solutions pouvant réduire le calvaire de la population. D’où leur présence, le 22 février, au Bureau des nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) et au Conseil économique, social et environnemental (CESE) où ils ont déposé un mémorandum.

Malgré les allègements annoncés, le 20 février, par le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponde, concernant la gratuité des tests Covid et du transport, «Care» estime que cela reste insuffisant face à la précarité de la population. C’est dans ce sens que ce collectif sollicite une «prompte intervention» auprès du président Ali Bongo, du Premier ministre, des ministres  de la Défense nationale, de l’Intérieur et de la Santé, afin «d’obtenir l’allègement des restrictions sanitaires perçues par le peuple comme liberticides et facteurs de l’accentuation des souffrances».

Ce collectif rappelle que ces «mesures trop dures» sont «à l’origine des manifestations populaires des concerts de casseroles initiées depuis le 17 Février, sur toute l’étendue du territoire national et même à l’étranger».

Leur démarche vise  à apaiser «le climat assez tendu dans le pays». Pour y parvenir, ces jeunes leaders suggèrent dans leur mémorandum un retour du couvre-feu à 20h00 ; une reprise des activités essentielles (sport encadré, évènements culturels, petits commerces) dans le strict respect des mesures barrières ; la réouverture des lieux de cultes dans le strict respect des mesures barrières et de distanciation sociale ; l’accompagnement de l’État à tous les secteurs touchés par la crise après échange avec les secteurs les plus impactés.

Suite aux décès non encore élucidés de deux Gabonais lors des concerts de casseroles, ces jeunes soutiennent que l’Organisation des Nations unies (Onu), via son bureau, l’Unoca, à Libreville, devrait participer aux enquêtes diligentées par le gouvernement gabonais. Ce qui pourrait, selon eux, garantir la fiabilité des résultats, autant à Libreville qu’à Port-Gentil où l’on a enregistré des blessés graves.

Après le bureau de l’Onu, les membres de Care se sont rendus au CESE où ils ont été reçus par le président de l’institution, René Ndemezo’o Obiang. Ce dernier a promis de transmettre leur message à Ali Bongo Ondimba et à Rose Christiane Ossouka Raponda.

 
GR
 

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