Coup dur pour la Compagnie nationale intérieure et internationale (CNNII) dont l’ensemble du personnel dans la capitale économique est en grève depuis le début de semaine. Ces derniers réclament notamment le paiement des droits légaux et l’application du plan social.

© D.R.
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La Compagnie nationale intérieure et internationale (CNNII) tangue, car prise dans le flot des mouvements d’humeur qui s’abattent actuellement sur le pays. Le personnel de la société à Port-Gentil a suspendu ses activités depuis le début de semaine, réclamant notamment le paiement des droits légaux, les contrats de travail, l’harmonisation salariale, l’application du plan social et la gabonisation des postes. En lieu et place de réponses à leurs doléances, les grévistes ont plutôt droit à l’indifférence de la direction générale et à des menaces de licenciement.

Comme l’explique le président du Syndicat gabonais des marins (Sygama), le lancement de ce mouvement est consécutif à l’«expiration du préavis de grève de 10 jours entre le 4 et le 19 novembre 2014 à 24 heures». Et Moïse Madola Bokamba d’ajouter : «au constat d’un silence de mort teint d’attitude de défiance des lois et du droit des travailleurs, la direction de la CNNII s’illustre par des manœuvres vexatoires». Aussi, les employés fustigent-il le flou autour du passage de l’ancienne compagnie à la nouvelle. Si la direction générale reconnaît que la dissolution de l’ancienne société aurait dû s’accompagner du paiement de certains droits, elle souligne cependant que cette responsabilité incombe à l’Etat, et non à la CNNII. «J’avais déjà plus de six ans d’ancienneté au sein de la défunte structure, d’autres collègues en avaient vingt, voire plus. Aujourd’hui, on se retrouve tous avec un an et demi d’ancienneté, sans avoir touché un centime d’indemnités», déplore un employé.

Comme pour ramener un peu de sérénité parmi les grévistes, la direction générale assure que la procédure devant aboutir au paiement de ces indemnités est actuellement en cours, le dossier étant traité par le comité de privatisation. «Cette procédure est déjà mise en œuvre et se déroule sans anicroche», assure-t-on. Est-ce pour autant que les employés reprendront du service ? Rien n’est moins sûr. Pour l’instant, ils se veulent formels : «Nous ne reprendrons le travail qu’après satisfaction de l’ensemble nos revendications».

La CNNII est censé relever un certain nombre de défis en assurant le transport national et international des marchandises, de fret liquide, gazeux ou solide ainsi que des personnes par voie maritime, fluviale et lagunaire, la consignation, la manutention, la représentation, le courtage, la location, l’entretien, la concession d’achat, de vente, de réparation de bateaux et engins de transport par voie d’eau.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Pas Possible dit :

    Pauvre port-gentillais,,, il faudra encore se battre à prendre l’avion afin de se rendre à Libreville… Quel pays et quel ville maudite…

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