Parmi les premières mesures fortes annoncées par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, figurait la gestion par le secteur privé de la CNSS et de la CNAMGS. Une fois en poste, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, le Pr Adrien Mougougou, avait mis en place une commission consacrée à l’évaluation du nouveau mode de gouvernance des deux structures. Le rapport lui a été remis le 10 octobre dernier par le président de la FEG, Henri Claude Oyima.

Le ministre de la Santé et des Affaires sociales et les membres de la FEG, le 10 octobre 2023 à Libreville. © Gabonreview/Capture d’écran

 

Au lendemain du coup de force lui ayant permis d’accéder aux affaires à Libreville, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema avait ordonné le 31 août dernier que la gestion de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) soit confiée au secteur privé tel que demandé par le patronat gabonais depuis plusieurs années. Pour l’aboutissement de ce processus, le ministre de la Santé et des Affaires sociales a récemment commis une commission consacrée à l’évaluation de la nouvelle gouvernance. Son rapport a fait l’objet d’une réception, le 10 octobre à Libreville. 

Composée de la tutelle, des membres de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), des syndicats, du top management de la CNSS et de la CNAMGS, cette commission a travaillé pendant une semaine pour mieux apprécier la nouvelle trajectoire qu’empruntent ces entités de protection sociale du Gabon. Le rapport porte donc sur le mode de gouvernance convenable. 

Le ministre de la Santé et des Affaires sociales indique qu’«il fallait rechercher la notion de consensus, amener tout le monde à penser Gabon d’abord. C’était la première chose, car, c’est ça l’esprit du chef de l’État»

Pour lui, «chacun a mis son ego de côté pour sortir quelque chose qui amène le gouvernement à offrir quelque chose de mieux, car c’est le socle de la gouvernance sociale de nos populations».

Le président de la FEG, Henri Claude Oyima explique pour sa part que «les deux caisses vont passer en mode de gestion privée». «En passant en mode de gestion privée, a-t-il ajouté, c’est pour garantir les droits des assurés». «Une fois de plus, et j’insiste, il ne s’agit pas de privatiser ces caisses», a-t-il dit. 

Il fait par ailleurs savoir qu’«il s’agit de les gérer de manière privée avec un Conseil d’administration qui sera désormais mis en place, avec un président du Conseil d’administration choisi par ses pairs, un directeur général nommé sur un appel à candidatures, une comptabilité mise en place selon les normes à la fois de l’Ohada et de la Cipres pour que nous puissions désormais avoir des structures qui marchent»

La gestion privée de la CNAMGS et de la CNSS faisait partie de la douzaine de propositions faite par la FEG pour permettre aux employés du secteur privé d’améliorer leurs conditions de vie et de prise en charge. Et, le président de la Transition a lui-même reconnu qu’au Gabon, «les retraités vivent mal». Depuis lors, l’ambition du CTRI est donc de régler au plus vite une situation qui n’a que trop duré.

Le document sera remis au chef du gouvernement pour appréciation avant sa validation avec le blanc-seing du président de la Transition.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Mezzah dit :

    Je ne fais pas confiance à Henri Claude Oyima car il est en mission règlement des comptes. Pour le commun des mortels, les entreprises ne cotisent pas assez pour garantir des meilleures pensions à nos aînés, les règles appliquées au calcul des pensions d’aujourd’hui sont celles qui ont été mises en place en 1975. Cherchez l’erreur.
    Le problème avec Henri Claude Oyima c’est qu’il pense que tout doit passer par lui à cause de ses longs bras et sa BGFI. On a vu ce qu’est la BGFI au Congo, ce n’est pas différent de ce qui se passe au Gabon sauf qu’ici c’est motus et bouche cousue.

  2. Mikouma Paul dit :

    Heureux de voir que ce cher M. Henri Claude Oyima a enfin compris qu’il n’est pas possible de privatiser la CNSS ou la CNAMGS ou de confier ces structures au secteur privé.

    Le résultat auquel ils sont parvenus n’est rien d’autre que ce que Jean Gaspard Ntoutoume Ayi et l’Union Nationale avaient proposé en juin 2022 et qui est une évidence.

  3. Biswe dit :

    En vérité, on aurait pas eu besoin de tout ce foin si ce pays n’avait pas laisser infuser dans ses méthodes de gouvernance, une culture généralisée de la couardise , du déni des responsabilités….Bref, si nous avions des institutions conscientes du rôle et de l’intérêt de ses instruments au service de la nation.

    Que vouliez-vous que fasse un conseil d’administration lorsque le Directeur Général est nommé par décret, prend directement ses ordres de la toute puissante et omnipotente Présidence de la République et à laquelle seule, il rend des comptes malgré quelques simagrées de sessions du conseil.

    Gageons que nous entrions enfin dans la félicité!

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