Confrontée aux aléas d’une conjoncture morose, la société de collecte d’ordures dans les communes de Libreville et d’Akanda éprouve toutes les peines du monde à exercer ses activités. La faute aux retards de paiements du gouvernement, qui pourraient plonger les deux communes dans les immondices.

En proie à des difficultés d’ordre financier, Averda peine à assurer le service de collecte d’ordures. © D.R.

 

Confrontée à des retards de paiements de l’Etat, Averda éprouve d’énormes difficultés à assurer le ramassage d’ordures ménagères à Libreville et à Akanda. Le 9 juin, en effet, Averda a annoncé être engagée dans des discussions intensives depuis quelques semaines pour résoudre les retards de paiement de ses services de propreté. «Malheureusement, malgré nos efforts constants, le problème demeure non résolu», a déploré la société.

Résultat des courses : les opérations de propreté assurées par Averda sont complètement bloquées, faute de fonds. «Nous avons fait tout notre possible pour éviter cette situation et regrettons que celle-ci perturbe nos opérations au Gabon», a déploré la direction générale d’Averda, avant d’ajouter : «Nous souhaitons trouver une solution avec toutes les parties concernées afin de pouvoir continuer à remplir nos responsabilités pour assurer la propreté de Libreville et d’Akanda».

Une situation laissant déjà présager une vague d’insalubrité sur Libreville et Akanda, comme durant la période octobre-décembre 2016. Sur cette période en effet, les deux communes croulaient sous les immondices suite à une grève du personnel d’Averda. Il avait fallu l’intervention personnelle du ministère de l’Intérieur, assurant la tutelle administrative des collectivités locales, pour qu’Averda reprenne du service.

Pas sûr que l’issue soit aussi heureuse dans le cas présent. Car, tout porte visiblement à croire qu’Averda est au bout du rouleau. Dans ce sens, la société espère un geste de son partenaire, pour un retour à la normale dans la collecte des ordures. «Nous souhaitons retourner rapidement à l’amélioration des conditions de vie et de travail au Gabon, et poursuivre notre partenariat privilégié avec le gouvernement», a souhaité Averda.

Toutefois, rien ne laisse présager une amélioration de la situation dans les jours à venir. Car, «la facture est très lourde», selon des sources concordantes qui évoquent plusieurs milliards de francs CFA à reverser à Averda chaque mois, par l’Etat. Par ailleurs, l’arrêt des activités d’Averda, pour défaut de paiement du gouvernement, alimenterait la thèse de tensions de trésorerie dans les caisses de l’Etat.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. diogene dit :

    Pourquoi l’état paie Averda pour deux villes seulement?
    Soit il paie pour toutes les villes, soit les municipalités prennent en charge leur besoin.

    Il n’est plus à démontrer que le tri, le recyclage, l’incinération et la réutilisation des déchets rapportent. Encore faut-il avoir la volonté de bien faire.
    Plus d’ordures dans les rues, plus de maladies pour les pauvres…

  2. Cassandre de Troie dit :

    C’est la conséquence d’ une gestion approximative, occultée 6 ans durant par des cours assez élevés des matières, mise à nue par une chute des mêmes cours. La dégringolade inexorable du Gabon n’est qu’à ses débuts, plus dure sera la chute.
    Au village, on ne confie jamais l’enclume aux enfants.Un pays qui se respecte ne doit pas être laissé aux mains des personnes peu habiles, sans patriotisme, etc…

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