Le Syndicat national des personnels de l’audiovisuel public (Synapap) a menacé, le 28 mai à Libreville, de censurer le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil Coronavirus). Le syndicat réclame les fonds promis par cette instance, pour la rediffusion de ses activés.

Guy Patrick Obiang et le Copil seront censurés à Gabon 1re et Radio Gabon, si le Synapap ne rentre en possession de ses fonds. © D.R.

 

Après une pause de quatre mois imposée par la pandémie du Covid-19, le Syndicat national des personnels de l’audiovisuel public (Synapap) a repris ses activités, le 28 mai à Libreville. Deux points majeurs ont constitué l’ossature de l’assemblée générale du syndicat.

En premier lieu, le Synapap a menacé de censurer le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil Coronavirus), s’il n’entre pas en possession des fonds promis pour la retransmission des activités de ce comité.

«Nous travaillons depuis quatre mois. Un budget a été mis en place et nous ne l’avons toujours pas reçu. Comment allons-nous continuer à fonctionner dans ces conditions ?», a affirmé la présidente du Synapap. «Si ce budget n’est pas versé, nous arrêtons de diffuser les messages sur le Copil. Dans cette crise sanitaire, la communication s’est retrouvée au centre de tout», a jouté Aminata Ondo, relayé par Gabon 1re.

Les adhérents du Synapap, constitués de professionnels de Gabon Télévisions et Radio Gabon, ont également abordé l’épineuse question de la Redevance audiovisuelle et cinématographique (Rac), dont ils attendent le paiement depuis plusieurs mois. Selon le syndicat, six milliards de francs CFA ont été détournés dans cette redevance, alimentée par une taxe imposée aux distributeurs de chaines câblés.

«L’actuel ministre de la Communication a voulu comprendre les dysfonctionnements autour de cette redevance. Il a mis en place un comité qui n’existait pas et nous avons travaillé sur la clé de répartition. Et le dossier a été validé par la présidence de la République. Aujourd’hui, nous attendons que la Rac soit reversée avec les montants qui ont été affectés à chaque média. L’attente dure depuis cinq mois», a détaillé Aminata Ondo.

Cette assemblée générale s’est soldée par le dépôt d’un préavis de grève de huit jours, à l’issue duquel le Synapap entrera en grève s’il n’obtient pas gain de cause.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. diogene dit :

    Covid business tout le monde veut sa part…

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