Relatif à une nouvelle suspension ne nous ayant pas encore été notifiée par la Haute autorité de la communication (Hac), le communiqué de la rédaction.

© Gabonreview/Shutterstock

COMMUNIQUÉ

Accusé d’avoir diffamé la Haute autorité de la communication (Hac) dans un éditorial publié le 09 août 2019 et intitulé « Contre le carriérisme, la finesse » (https://www.gabonreview.com/blog/respect-de-la-suspension-de-nos-services-contre-le-carrierisme-la-finesse/), Gabonreview a été suspendu le 23 du même mois pour une durée de trois mois. Pour la deuxième fois, en moins d’un mois, notre organe paie le prix de son indépendance éditoriale et de notre choix d’œuvrer à l’enracinement de la culture démocratique au Gabon. La Hac dont la vocation première est de favoriser l’éclosion d’une presse libre, dynamique et plurielle, se mue progressivement en police de la pensée.

Les motivations réelles des suspensions successives qui nous frappent, nous sont inconnues. Mais, comme bon nombre d’observateurs, Gabonreview subodore qu’au-delà d’une prétendue volonté de servir les intérêts du pouvoir politique, elles procèdent aussi de simples questions d’égo et de querelles de personnes.

Gabonreview saisit cette occasion pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur l’impact négatif de cette singulière approche de la régulation des médias : celle-ci sape non seulement la liberté de la presse, mais conduit à la destruction d’entreprises dûment constituées et donc d’emplois, en cette période de montée du chômage.

En l’espace d’une année, plusieurs médias et journalistes ont été suspendus, sans que la durée des peines ne soit expressément prescrite par la loi. En moyenne, ces suspensions vont de un à six mois, ce qui dénote une volonté manifeste de détruire les entreprises de presse.

Les premières cibles de cette volonté de rétrécissement de l’espace médiatique ont été les hebdomadaires indépendants Echos du Nord,  La Loupe, L’Aube, Moutouki, Le Temps, Le Mbandja. Depuis un mois, la Hac a entrepris de réduire au silence les médias en ligne, notamment Gabonreview.

Entreprise de presse dument constituée et convaincu d’avoir rempli son devoir conformément à la loi et à la Charte de Munich, Gabonreview est mobilisé pour défendre ses droits devant les juridictions appropriés avec l’assistance de son avocat, Me Charles-Henri Gey.

Le directeur de la rédaction

 

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GR
 

14 Commentaires

  1. Ricky dit :

    Notre pays bien aimé glisse doucement vers la dictature. Gabon review est ma principale source d’information sur ce qui se passe au Gabon. Et je tiens à la conserver. Si vous avez besoin de soutiens, d’une action de la part de vos lecteurs, n’hésitez pas à la demander. Je suis sur que nous sommes nombreux à tenir à cette source d’information indépendante.

  2. Serge Makaya dit :

    C’est sur qu’avec un état voyou, tout est possible. Mais ne pensez pas que la France n’a rien avoir la dessus. Dans les renseignements (B2) au Gabon, il y a beaucoup de français qui y travaillent. J’en ai connu plusieurs, quand j’étais encore de services.

    Je ne CESSERAI de vous dire que la France (ou plus précisément le Quai d’Orsay) est aussi aux commandes du bateau Gabon. IL Y A TROP DE RICHESSES AU GABON QUE LA FRANCE N’EST PAS PRÊTE DE METTRE N’IMPORTE QUI A LA TÊTE DE NOTRE PAYS, SI CE N’EST QU’UN FIDÈLE AUX ORDRES DE LA MÉTROPOLE.

    Pour revenir à la presse, même en France, il y a la censure. Les journaux français ne vous diront JAMAIS avec exactitude ce qui se passe réellement au Gabon. Brice Laccruche Fargeon Alihanga NE peut pas faire ce qu’il fait actuellement sans l’aval du Quai d’Orsay.

    Le blocage de notre pays ne vient pas des gabonais, mais des français (ou plutôt du Quai d’Orsay). Et la CENSURE existe bien aussi en France.

    Moi qui ai travaillé au renseignements, je vous JURE qu’ils aimeraient bien mettre la main sur moi pour m’emprisonner. Et quand j’écris « ils » ce n’est pas seulement les gabonais, mais aussi ceux des renseignements de France.

    Autre chose que vous devez SAVOIR: La situation au Gabon ne doit surtout pas échapper au Quai d’Orsay, comme elle l’avait échappé au Burkina Faso. Les prisonniers politiques gabonais qui sont dans nos geôles ne sont pas prêts de sortir parce qu’ils sont comme des perroquets. Trop parler est trop gênants pour le pouvoir corrompu actuel, Mais aussi pour le Quai d’Orsay.

    Et je terminerai en vous disant ceci: CESSEZ DE CROIRE QUE LA FRANCE NE S’IMMISCE PAS DANS LA CRISE ACTUELLE AU GABON. ELLE Y EST DEPUIS LE DÉBUT, ET ELLE TIENT BIEN LES COMMANDES DU PAQUEBOT* GABON.

    *Pourquoi j’écris PAQUEBOT ? Pour faire allusion aux richesses IMMENSES de notre pays et que la France n’est pas prêtre à lâcher.

    JE VOUS JURE SINCÈREMENT, CROYEZ MOI. ET ILS SONT AUSSI NOMBREUX (LES ÉLÉMENTS DES RENSEIGNEMENTS FRANCAIS) SUR CETTE PAGE DE GABONREVIEW POUR SURVEILLER CE QUI EST ÉCRIT. JE VOUS LE JURE.

    SERGE MAKAYA, ANCIEN DU B2 AU GABON.

    • bill ngana dit :

      Bjr, Serge.
      Voulez-vous m’excuser ? Je m’interroge un peu, et plus encore, aujourd’hui. Depuis que je vous lis ici sur cette plateforme, votre discours ne varie pas tellement, ce qui suscite ces interrogations : en nous mettant tant de « France » sous les yeux, en y revenant avec tant d’insistance, vous voulez détourner notre attention de quels problèmes, qui sont nombreux certes et qui semblent concerner d’abord et essentiellement les Gabonais ? Dans votre rôle, je vous compare au magicien qui veut toujours nous amener à regarder ailleurs que là où les spectateurs pourraient voir et comprendre le déroulé de ses tours de magie. Pouvez-vous nous donner avec forces preuves des détails sur ces interventions du Quai d’Orsay au Gabon, afin que nous les dénoncions aussi à justes titres ?

      • Serge Makaya dit :

        Lisez le dernier article de Gabonreview qui fait allusion à cette même France fortement impliquée dans la crise gabonaise. Je ne vous détourne pas de la réalité. La réalité c’est celle la: la France (ou plutôt le Quai d’Orsay), CANCER du Gabon. La vérité est quelque fois bonne à dire. Plus hypocrite que la France, il n’y en a pas…

  3. Missambo dit :

    Scandaleux ! Nous devons nous fédérer autour de vous. Ne pouvons nous pas commencer par une pétition Avaaz ?

  4. Gayo dit :

    Stupidité, susceptibilité, mégalomanie, mythomanie, les qualités de plus en plus prédominants chez les gens du système Fargeon-Bongo. Vraiment suspension pour « manque de respect à la HAC » et rien de plus. Si la honte pouvait tuer.

  5. diogene dit :

    censure bâillon torture prison
    durent depuis la première saison
    éphémères libertés
    montent et descendent comme marée
    Le savoir est une arme
    contre la corruption des âmes…

    Épitaphe pour vous qui allez cvrever

  6. Francis dit :

    la HAC: Haute Autorité de la Censure

    je crois qu’il est mieux d’aller vivre à Cuba et en Russie aujourd’hui pour s’exprimer… avant la fin de leur mandat, nous allons rivaliser avec la corée du nord!

  7. CARLOs dit :

    Lorsqu’on arrive dans une position de pouvoir par des chemins tordus, le mal finit par devenir votre maître … par les actes que vous posez, notamment contre la presse et des citoyens qui expriment leur liberté f’expression, vous détruisez ce qui fait une communauté … mais attention … trop d’abus de pouvoir pousse chaque jour les citoyens à détester davantage ceux qui exercent ce pouvoir … il y a une leçon à tirer de ces quelques mots …

  8. Norbert Ndong dit :

    Moi je partage l’avis de « SERGE MAKAYA » qui se dit ancien du B2 (je ne sais pas s’il dit vrai ou s’il ment qu’il est un ancien espion).

    Nous avons tort de négliger la France (ou plutôt la françafrique) dans la sérieuse crise que traverse notre pays. je crois qu’elle a une très grand part de responsabilité. Elle nous a toujours cachée sa politique africaine. Seuls les africains, choisis par elle, comme ce fut le cas pour les Bongo, connaissent parfaitement les rouages de la françafrique (ou France à Fric).

    Question toute bête: Pourquoi TOTAL verse 18% des revenus du pétrole Gabonais à la famille Bongo ? C’est le Pétrole du Gabon, et non d’une famille… ALLEZ COMPRENDRE CELA…

  9. Le panafricaniste dit :

    Minable…même pas un tout petit peu d’élégance et de subtilité dans cette volonté de tuer ce qui reste des organes de presse libre. Cette presse qui participe encore à l’éveil de la conscience, dans un contexte où la « mêmeté » et la pensée unique retrouvent désormais leur lettre de noblesse.
    Cette démarche est le signe avant courreur de ce qui se prépare dans ce pays; il faut surtout pas qu’il existe un organe de presse pouvant tenir une voix/voie discordante au moment de la énième forfaiture…

  10. SERGE MAKAYA dit :

    Que fait actuellement le roi du Maroc au Gabon ? Il est actuellement à la Pointe Denis. Que cherche t-il ?

  11. Desiré dit :

    Cher Serge Makaya, vous devriez faird comme le roi du Maroc : aller vous reposer

  12. Milangmissi dit :

    Les Ndjimbi, ils ont des corones votre père mort ou vivant doit être fier de ses enfants, je repense aux commentaires des sceptiques quand Luc Lemaire est décédé mais M. Ndjimbi avec ses équipes ont tenu la barque. Le journal se bat pour garder sa ligne éditoriale, l’information rien que l’information sans peur ni parti pris.
    Je félicite toutes la rédaction pour cette position, si raphaël nkoghe lui aussi a des corones qu’il les pose sur la table.

    “La clarté est la forme la plus difficile du courage.” François Mitterrand

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