Eu égard aux écarts souvent constatés entre les données de la direction générale de la Statistique et celles de l’Économie concernant les prévisions macroéconomiques, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a eu une séance de travail, le 28 février, avec ses collaborateurs, notamment le vice-premier ministre, en charge de la Planification et de la Prospective, Alexandre Barro Chambrier, le ministre du Pétrole, Marcel Abéké, ainsi que les techniciens du ministère de la Planification et de l’Économie. Il était question de rechercher des voies et moyens pour s’assurer de disposer de données fiables et exploitables.

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, et ses collaborateurs, le 28 février 2024. © Com. Primature

 

À plusieurs reprises, les instances financières internationales à l’exemple du Fonds monétaire international (FMI) ont attiré l’attention des anciennes autorités et même pendant leur récente mission au Gabon sur la nécessité d’avoir une cohérence dans les chiffres des comptes nationaux. Pour voir clair sur ce dossier, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a eu une séance de travail, le 28 février, avec plusieurs membres du gouvernement. Objectif : organiser les contours d’un véritable assainissement du cadre de production des données statistiques et des prévisions macroéconomiques dans le pays.

Les écarts constatés depuis quelques années entre les données issues de la direction générale de la statistique et les prévisions macroéconomiques de la direction générale de l’Économie laissent penser que ces chiffres, nécessaires au calcul du Produit intérieur brut (PIB), ne sont  pas souvent fiables.

La séance de travail présidée par le chef du gouvernement de la Transition a permis de noter que «des écarts hors de proportion laissent penser que les chiffres produits sont irréels». «Nous avons le devoir de corriger nos méthodes de calcul», a suggéré le patron de l’administration. 

«L’initiative des plus hautes autorités est opportune, elle nous permettra de rendre de plus en plus fiables les données que nous produisons au niveau statistique et à la direction générale de l’Économie. Il y’a quelques soucis de cohérence qu’il faut régler. Le Premier ministre a fait savoir qu’il y avait nécessité à corriger et de rendre les données qui confèrent au pays une crédibilité au niveau international. Nous allons ressortir la réalité des chiffres qui doivent être produits» a pour sa part indiqué Tiwinot Francis Thierry, le directeur de cabinet du vice-premier ministre.

Au terme de cette réunion, il revient aux deux entités administratives de se mettre ensemble et d’explorer, comme l’a recommandé le Premier ministre, toutes les pistes en vue de la cohérence des données macroéconomique, avec un calcul du PIB sur tous les angles, réel, monétaire et financier. «Lorsque vous avez un PIB qui n’est pas solide, vos ratios partent à la dérive et le pays peut être discrédité», a renchéri le chef du gouvernement, concluant que  «le PIB permet de calculer le taux d’endettement». 

«Un ratio important qui permet de définir si le niveau d’endettement du pays est soutenable. Il est aussi un indicateur de richesse du pays lorsqu’il est calculé par tête», a-t-il fait savoir.

 
GR
 

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