Cibles de la population pendant et après la concertation politique décidée par le président de la République à la demande de l’opposition, les acteurs politiques membres de la Plateforme des partis et groupements des partis politiques de l’opposition (PG41) ont livré, le 28 février, leur part de vérité sur le déroulé, l’atmosphère durant les échanges et les conditions d’obtention de certaines propositions et recommandations de ces assises dont ils ne doutent pas qu’elles seront retranscrites en lois. On n’en découvre pas moins un pouvoir sans propositions pour la paix post électorale et une PG41 venue sans propositions fortes.

Les membres de la Plateforme des partis et groupements des partis politiques de l’opposition (PG 41) conduite par Louis Gaston Mayila. © Gabonreview

 

Reprochés de n’avoir pas pu faire respecter la visée originelle de la concertation politique décidée par le président de la République, Ali Bongo, à la demande de l’opposition, à savoir définir les bases de la transparence des urnes et de la préparation de scrutin aux lendemains apaisés, et taxés d’avoir fait primer les intérêts personnels sur l’intérêt du Gabon, les membres de la Plateforme des partis et groupements des partis politiques de l’opposition (PG 41) conduite par Louis Gaston Mayila s’en sont défendus le 28 février, à la faveur d’une conférence de presse.

«La rencontre de ce jour est pour nous l’occasion d’apporter des réponses concrètes aux multiples interrogations qui agitent l’opinion nationale et internationale depuis la publication des conclusions desdits travaux. Il s’agit de permettre à chacun de se faire une idée exacte de ce qu’a été la participation des partis politiques de l’opposition regroupés au sein de la plateforme PG41, à la concertation politique, mais également de redresser certaines copies mal rendues dans l’opinion. En effet, comme tout débat à huis clos, ceux qui sont à l’extérieur sont plus informés que ceux qui sont à l’intérieur», a déclaré le président de la PG41, Louis Gaston Mayila.

Le pouvoir sans propositions pour la paix post électorale. La PG41 sans propositions fortes.

À la question de savoir en quoi la réduction des mandats de 7 à 5 ans, peut-elle être contributive à l’organisation d’élections aux lendemains apaisés ? En quoi le retour à un scrutin à un tour, peut-il contribuer à l’organisation des élections aux lendemains apaisés ? En quoi le passage de 18 à 30 ans pour l’âge d’un candidat à la magistrature suprême et de 40 à 35 ans pour les sénateurs, peut-il mieux apaiser les lendemains d’élections ? En quoi la réduction des cautions de candidatures pour l’élection du président, des députés et des conseillers locaux contribue-t-elle à apaiser les lendemains d’élections ? En quoi la nomination des sénateurs de manière équitable entre opposition et majorité, contribue-t-elle à apaiser les élections ? En quoi enfin les accords de principe obtenus sur l’inscription des primo électeurs en tous lieux du territoire ; l’achèvement du chantier de l’introduction de la biométrie dans le processus électoral peut-il garantir la paix sociale au lendemain des élections politiques, les représentants de l’opposition à la concertation politique ont eu des réponses. Des répliques basées sur le principe de souplesse en négociation, mais prouvant par ailleurs que le pouvoir ne proposait rien allant dans le sens de l’objectif tant clamée de lendemains électoraux sans conflit, et démontrant que la PG41 n’avait non plus de propositions fortes en ce sens.

© Gabonreview

«En négociation, le principe est que vous ne pouvez pas venir avec dix points et gagner tous les 10 points. Nous étions face au pouvoir et en négociation. Il fallait mettre en exergue des relations de préférence ou d’indifférence des points. Ainsi, nous avons préféré céder l’élection à un tour face à l’élection aux suffrages universels indirects, nous avons dû conserver mordicus le suffrage universel direct et concédé un certain nombre de points. Il faut aussi ajouter que le pouvoir nous a exhibé le fait qu’il y a de plus en plus de candidatures fantaisistes et à l’élection présidentielle et aux législatives, c’est ainsi qu’ils sont venus dans leur gibecière avec la caution à 100 millions de francs CFA pour être candidat à l’élection présidentielle, 10 millions pour la candidature aux législatives, nous avons obtenu respectivement 10 millions pour la présidentielle et 350 milles pour les législatives. Vous comprenez qu’il y avait énormément des choses qu’ils nous ont exhibées et il nous fallait concéder de temps en temps certaines pour que la discussion soit équilibrée…», a indiqué, le président de l’Arena, Richard Moulomba Mombo.

Affirmant être convaincu qu’il y a eu des avancées, dans l’amélioration du processus électoral gabonais au cours de la concertation politique, le co-président de la concertation, par ailleurs président honoraire des Démocrates, Séraphin Akure-Davain, a invité le peuple à ne pas être dupe et à avoir les pieds sur terre. «Il est important de recadrer les choses. Nous n’avions pas en face de nous des personnalités venues en victime expiatoire pour accepter toutes nos propositions. Dans une concertation, il y a des points sur lesquels ceux d’en face ne veulent pas forcément céder. Il faut savoir que nous avons en face, les tenants du pouvoir qui avaient leurs objectifs, qui sont de conserver le pouvoir et de l’autre côté, nos objectifs étaient d’essayer d’aller vers l’acquisition de ce même pouvoir. Nous sommes au Gabon, le PDG qui est au pouvoir fait ce qu’il veut, quand il veut, que l’opposition soit d’accord ou pas», a-t-il souligné.

Cependant, pour le député et conseiller municipal de la commune de Mouila du Rassemblement héritage et modernité (RHM), les défis à relever par le peuple de l’opposition, pour l’alternance au sommet de l’État sont de trois ordres : le premier est que l’opposition gabonaise fasse preuve de responsabilité, de courage, de patriotisme, de perspicacité pour s’organiser et pour développer une dynamique unitaire qui conduise à la désignation d’un seul candidat ; le deuxième défi à relever pour les Gabonais est que nos compatriotes se mobilisent à l’occasion de l’élection présidentielle, ce qui commence par les inscriptions massives sur les listes électorales, et enfin, il faut que les administrations, les institutions chargées d’administrer les élections fassent preuve de neutralité. «Le problème, ce n’est pas de remporter les élections, mais se faire déclarer vainqueur».

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Gayo dit :

    _Nous sommes au Gabon, le PDG qui est au pouvoir fait ce qu’il veut, quand il veut, que l’opposition soit d’accord ou pas_: Alors mon cher Seraphin, ta présence a donc servi a quoi là-bas sachant que le PDG fait ce qu’il veut et qu’aucune décision allant dans le sens de transparence électorale ne pouvait se prendre, le PDG voulant conserver le pouvoir par tous les moyens y compris la violation des aspirations souverains du peuple et au mépris de la loi et de la constitution. C’est vous qui êtes dupe cher Séraphin de penser que conserver le pouvoir contre le choix du peuple et en violant la constitution est quelque chose que les gabonais doivent s’attendre de leur leaders politique. C’est normale pour toi parce que vous partagez le même manque de valeurs patriotiques. Vos actions politiques ne sont guidés que par votre cupidité. Peut-être que vous voulez nous dire que homme politique = homme cupide en tout temps. Cher Richard Moulomba, même toi, digne fils de Pierre Mamboundou, tu viens défendre l’indéfendable. Reconnaitre votre échec et demander pardon au peuple aurait été plus respectueux et plus honorable pour vous. On aurait préféré l’élection présidentielle a 100 millions et législatives a 10 millions que l’élection présidentielle a 1 tour. Le montant de la caution a été plus important pour vous que la légitimité populaire du chef de l’état parce que vous êtes convaincus que obtenir les postes que vous convoitez individuellement est plus important que la dignité du peuple tout entier et le respect de sa souveraineté. Fallait laisser le pdg seul prendre la responsabilité de ses décisions seul, car ils n’ont pas besoin de vous pour organiser des élections transparentes si ils ont cette volonté. Vous êtes conscient du cynisme et de la méchanceté des Bongo et du PDG, vous savez que tant qu’il n’y a pas de rapport de force, il ne sert a rien de répondre aux invitations au dialogue.

    • ada dit :

      ah mon frère ( ou ma soeur ) moi non plus je ne comprends pas la présence de ces gars là-bas, est ce qu’il y avait des sacs d’argent à la fin de cette concertation qu’il devaient recevoir ou quoi? Mr. Mombo dit je cite :En négociation, le principe est que vous ne pouvez pas venir avec dix points et gagner tous les 10 points…. Ok c’est vrai ma question quels sont les points qu’ils ont proposé pour l’organisation d’élections aux lendemains apaisés? la réduction du mandat, l’augmentation des âges, la nomination des sénateurs (si déjà les députés ne nous servent pas se ne sont pas les sénateurs qui nous serviront à quelque chose bref) et les cautions tout ça excuser moi mais je ne vois toujours pas le lien avec l’organisation d’élections aux lendemains apaisés et puis on dirait que toutes ces propositions viennent du PDG où sont les propositions des  » opposants »?

  2. Mbourou Guelou Anges Frederic dit :

    Mr AKOURE! Vous leurs avez rendus ce qu’ils avaient perdus.
    Vous auriez dus partir losrceque vous vous etes rendus compte que le debat avait changé de contexte.

  3. le nouveau dit :

    Un seul point :l’ élection à un tour ruine toute espérance d’ alternance car un second tour aurait forcé l’opposition à se rassembler autour d’un seul candidat.
    C’ est tout
    Tout le reste est de peu d’importance

  4. Peter NZAMBA dit :

    Un adage francçais dit: » Chat échaudé craint l’eau chaude ».
    Celui qui a été mordu par le serpent une fois a peu d’un morceau de bois qui dépasse d’un buisson.
    Mes chers parents, vous vous êtes fait rouler dans la farine et vous avez tout perdu sans rien ramener de positif. sauf peut-être pour vous même. mais ce qui est sûr, vous avez perdu toute crédibilité à nos yeux. M. Mayila ne nous étonne pas car nous savons tous que c’est un roublard qui roule poule le Ministre de l’intérieur. Pour M. Davin Akouré M. Richard Moulomba, c’est dommage que vous vous soyez noyé aussi légèrement. Dommage pour vous……..!

  5. Prince dit :

    De vrais gamins aux cheveux blancs, au lieu de faire profil bas ses vieux bébé fond du tapage médiatique comme si ils avaient remporté quelques chose de bon en dehors de leur enveloppes d’argent le vrai gagnant de cette mascarade c’est bien le PDG qui a gagné ce qu’il a perdu en 2016 c’est même la vraie raison de cette rencontre voilà le pdg qui retrouve son terrain favori l’élection à un tour grâce à nos braves opposants de pacotille. La nation un jour vous jugera.

Poster un commentaire