Controverses, polémiques, mécontentements et contestations, tels sont quelques adjectifs qualifiant le dernier recrutement au sein des Forces de police nationale (FPN). Le concours lancé, le 9 septembre 2023, pour ce corps des forces de l’ordre et de sécurité, a vu ses résultats finaux faire des vagues sur la toile. En conséquence et surtout pour taire la clameur populaire, le Haut commandement, sur instruction du président de la Transition, a décidé de rehausser le nombre de recrues. Au lieu de 1 100 jeunes policiers (100 officiers et 1 000 sous-officiers), ils seront au final 3 000 recrutés, ont précisé les FPN. 

Les résultats finaux du dernier concours de la police nationale ont fait des vagues sur la toile parce que contestés par les candidats (Illustration). © D.R.

 

Face au tollé provoqué par les résultats du récent concours d’entrée à la police nationale, de nombreux candidats dénonçant «le népotisme, le favoritisme, le clientélisme, voire la corruption» et surtout face à l’afflux de candidatures, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, «soucieux de donner de l’emploi aux jeunes gabonais», a instruit les Forces de police nationale (FPN) de recruter finalement 3 000 policiers. L’information a été publiée, le 19 février, à l’occasion d’une mise au point faite par le capitaine Hervé Christian Nkoghe Essele, porte-parole des FPN.

Des candidats à ce concours ont en effet envahi la toile gabonaise pour manifester et dénoncer les résultats jugés «faux». Ils ont pour l’essentiel contesté lesdits résultats. Prenant acte de ces manifestations et de la situation, le gouvernement via le Commandement en chef des FPN a été instruit de  revaloriser ces effectifs. Au final, 3 000 places seront retenues contre 1 100 prévues, au départ.

Les FPN font savoir dans la mise au point que sur les 17 771 candidats qui ont pris part au concours, 6 617 ont été retenus à l’issue des épreuves écrites et sportives. Sur ces dossiers retenus, l’examen au fond a permis de desceller de faux actes de naissance, de faux diplômes, des usurpations de la nationalité gabonaise, des antécédents judiciaires et des comportements incompatibles avec l’exercice de la fonction de policier. Seuls 1642 dossiers ont donc finalement été recevables.  

Magnanime, le chef de l’État a donc décidé d’augmenter le nombre de places pourvues.  «Pour combler ce gap, le Haut commandement a décidé de repêcher certains candidats sur la base des notes obtenues à l’issue des épreuves écrites», a fait savoir le porte-parole. Il précise en outre que «les candidats repêchés seront également soumis à l’enquête de moralité et aux examens médicaux».

Le capitaine Hervé Christian Nkoghe Essele rappelle également que «les appels à la mobilisation et à la contestation des résultats sur les réseaux sociaux, donc hors du cadre légal, pourraient constituer un trouble à l’ordre public et les auteurs poursuivis conformément aux lois en vigueur». 

 
GR
 

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